PESCHETEAU-BADIN . LIVRES ET MANUSCRITS – BIBLIOTHÈQUE DANIEL JOUVE

126 conçut bientôt l'idée de faire le récit de cette relation aussi bien sentimentale et sexuelle qu'épistolaire : il publia ainsi L'École des garçonsen 1953, et Du Pur amour en 1955, en y intégrant des passages entiers des correspondances croisées. Conscient de la valeur littéraire des lettres qu'il avait reçues, il accorda le tiers de ses droits d'auteur sur ces deux ouvrages à ses deux correspondants. Henri Rode affirma cependant à quelques personnes dont Jean Paulhan, qu'il était l'auteur des lettres à Marcel Jouhandeau de Robert Coquet, et que ce dernier ne faisait que les recopier de sa main. Jouhandeau l'apprit par Paulhan et entra dans une grande colère, se brouillant un temps avec Rode. Il écrivit alors une suite à Du Pur amour, qui parut en 1957 dans une édition augmentée de l'ouvrage : Rode et Coquet, qui s'y trouvaient bien moins à leur avantage, en conçurent de l'amertume. — Notes autographes du type de celles de ses Journaliers. 1963. 6 pp. in-8. Fragment concernant JEAN PAULHAN, et notamment ce que Jouhandeau considère comme sa feinte jalousie au sujet de Dominique Aury. — • Lettre autographe signée aux éditions Gallimard. 1924. Concernant sa nouvelle Mademoiselle Zéline ou Bonheur de Dieu. — • Lettre autographe signée à Claude Mauriac. 1965. Concernant sa fille adoptive Liliane Lécuyer, dite Céline : « ... Élise, qui est un Titan, a tiré Céline des griffes de son mari... Peut-être arriverons-nous à sauver l'appartement que, vous vous souvenez, j'avais acheté. Maintenant, il est complètement acquis. Les contrats qu'avait rédigés ROGERNIMIERn'ont plus d'objet... » JOINT, 2 PORTRAITS PHOTOGRAPHIQUES. Clichés et tirages Carl Van Vechten. 6 octobre 1949. — Portrait photographique. Cliché et tirage Claude Robin. 133. LORRAIN(Paul Duval, dit Jean). Ensemble d'un manuscrit et de 3 lettres. 300 / 400 € Manuscrit autographe. Passage de son conte « Le vieux rose », dans une version très différente de celle parue dans le quotidien Le Journal le 22 décembre 1895, intégrant entre autre 8 strophes du poème « Fanerie pour Sarah » originellement paru en 1887 dans son recueil Les Griseries. « ... Involontairement pris à l'étrange invraisemblance du récit, nous songions tous à ce cas au moins nouveau de névrose de tissus et de nuances. – "Oui, un amoureux des élégances de jadis, un nostalgique retour vers les robes et le luxe des mortes des autres siècles, une tendre obsession pour tout ce qui toucha et enveloppa leurs corps évanouis, pour tout ce qui fut en d'autres temps la parure et l'âme de la femme. Mallarmé a indiqué cela... » (2 pp. in-folio). — • Lettre autographe signée [à l'écrivain Charles Buet]. S.d. « Avez-vous reçu ma lettre ? Les sonnets ? Les photo[s] ? Étonné de ce long silence ! Si mauvais caractère que cela, il faut prévenir, alors. J'aime mieux croire que les austérités du carême ou plutôt de la Semaine Sainte vous ont fait un devoir de ne pas répondre au réprouvé que je suis, à moins que vous ayez rêvé l'idéal sur la foi d'un vers bien sonore et que, ma foi, les photographies et l'original qui en sont loin, de l'idéal, ne vous aient éteint comme une pluie d'octobre sur un feu de paille ! J'ai pourtant reçu de vous, hier, deux nouvelles : "Mab" et "La Joyeuse journée" [« La Petite reine Mab », publiée en revue en 1882, et « La Joyeuse journée de mai »] Est-ce un portrait que le Raymond de "La Joyeuse journée"... et d'après nature et ressemblant, n'est-ce pas ? C'est une disgrâce... aussi pourquoi vous emballez-vous sur des inconnus ! Dont vous aurez à rougir, peut-être ; vous cherchez l'auteur du Sang des dieux [ouvrage de Jean Lorrain paru en 1882], et vous trouvez l'auteur des Lys noirs (mon prochain volume), L'AUTEURDUSANG DES DIEUX ESTMORT, IL VIVAIT IL Y A TRÈS LONGTEMPSet je m'en suis souvenu il y a cela deux ou trois ans ; CELUI DELA FORÊT BLEUE A VÉCU DE DIX-HUIT À VINGT, CELUI DESLYS NOIRS A EXISTÉ PEUT-ÊTRE, ou du moins il me hante en ce moment [Jean Lorrain publia Le Sang des dieux en 1882, La Forêt bleue en 1883, et Le Lys noir en 1901]. Je croyais vous avoir déjà dit que je suis un inconscient. J'attends... » — • Lettre autographe signée [à Jane Catulle-Mendès]. « Ce mercredi matin ». [Probablement 1894]. « Dire qu'il y a sur le marbre depuis lundi un conte à vous dédié et composé pour vous et d'après vous. Les bombes anarchistes encombrent tout le journal ! Vous reconnaîtrez en le lisant combien inconsciemment vous y avez travaillé. Maintenant que je vous ai signalé LALÉGENDE DES TROIS PRINCESSES, guettezle, accueillez-la comme une amie ou plutôt comme l'âme à la fois mensongère et réelle d'un miroir et surtout croyez-moi votre ami... Amitiés à Catulle. » Conte paru dans L'Écho de Parisle 23 février 1894, intégré l'année suivante dans son recueil Sensations et souvenirs. — • Lettre autographe signée [à l'écrivain René Le Cœur]. Maison Rossignol à Plombières (Vosges), 30 août 1902. « Votre article paru dans le Journal de Fécampm'était parvenu en découpure, et m'avait à la fois ravi, charmé et même ému, car les quelques lignes consacrées à mon enfance mélancolique dans ce pays immérité et à mes errances devant la magie des ciels m'avaient révélé plus qu'un critique, mais un ami... Malheureusement un hasard voulait que la signature de cet article fût coupée et, en désespoir de

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