122 vivre d'ici là sans les cartes ! donc sans ton fraternel secours ! À part ça il mouille, il vente, c'est l'automne qui approche. DE MIGRAINES EN MIGRAINES JE SUIS PARVENU À LA 300e PAGE DE MONOURS, QUI EN COMPORTE 760 ! TU VOIS QUE JE N'AI PAS FINI ! QUELLE ASPIRINE ! LEMONDE S'ÉCROULE ET JE GRIFOUILLE... [Céline travaillait alors à GUIGNOL'S BAND]. Toi au moins tu agis, tu cartifouilles ! Tu décimes la mairie ! Je viens de préfacer une histoire de Bezons ! Concurrence ! [Il s'agit de Bezons à travers les âges qu'Albert Serouille, un des patients de Céline, ferait paraître en 1944.] Mille mercis et remercis et excuses ! Toutes nos amitiés à madame Carré, à toi la bise comme d'habitude. Ferd. Poste restante. St-Malo. Becausela concierge. » Sur Victor Carré, voir ci-dessus le n° 120. 123. COCTEAU (Jean). Manuscrit autographe signé intitulé « Petite lettre à la dérive ». 7 pp. in-folio. 200 / 300 € SOUVENIRS ET MÉDITATION SUR LA NOURRITURE, comprenant une célèbre et longue litanie d'injonctions familiales : « Mange ta soupe / Tiens-toi droit / Mange lentement / Ne mange pas si vite / Bois en mangeant / Coupe ta viande en petits morceaux / Tu ne fais que tordre et avaler / Ne joue pas avec ton couteau / Ce n'est pas comme ça qu'on tient sa fourchette / On ne chante pas à table / Vide ton assiette / Ne te balance pas sur ta chaise... [etc.] » Il évoque également, entre autres, le compositeur ÉRIKSATIE, alors encore vivant. Lettre ouverte à Bertrand Guégan, qui la publia en décembre 1919 dans son ALMANACH DE COCAGNEpour l'an 1920. 124. COCTEAU(Jean). Ensemble de 3 pièces. 200 / 300 € Apostille autographe signée sur une lettre à lui adressée par l'écrivain et critique Gérard Bauër. 1956. L'écrivain, membre de l'Académie Goncourt, reproche à Cocteau d'avoir associé dans un discours le nom de Colette à celui de Charles Trenet. Cocteau précise : « Répondu en lui citant la phrase d'une lettre de COLETTE : "JE DONNERAIS TOUTE LATÉTRALOGIE POUR UNE CHANSON DE TRENET". Colette reine de l'anti-intellectualisme. » — • Épreuve corrigée avec bon à tirer autographe signé. Fin de son article « Préface au passé », pour la Revue de Paris en 1958. De sa main, Cocteau a ici rayé sous son nom la mention « de l'Académie française », et ajouté à l'attention du directeur de la revue, Marcel Thiébaut, « Cher ami, publiez après avoir revu en détail. Je suis incapable de lire... Je ne vois pas ce que j'ai voulu écrire... » Cet article serait intégré l'année suivante dans le recueil Poésie critique (Paris, Gallimard). — • Lettre autographe signée à Armand Lanoux. Août 1960. « Je devrais terminer un considérable travail plastique au théâtre du Centre d'études du Cap-d'Ail... » « JE RECONTINUE À TRAVAILLER À MON ÉTUDE... » 125. COROT (Camille). Lettre autographe signée à une jeune femme. « Des marais de Presles », [probablement juin 1854]. Une p. in-8, en-tête gaufré aux initiales « C. G. ». 300 / 400 € « Mademoiselle, c'est mon petit ambassadeur, qui vous remet ce petit mot, qui vous annoncera mon arrivée exacte pour déjeuner 10 h. 1/4. JE RECONTINUE À TRAVAILLER À MON ÉTUDE. Recevez, mademoiselle, mes salutations empressées... » En pleine nature dans la vallée de l'Oise, Presles était bien connu de Camille Corot qui y fut quatre ans en nourrice, et qui y revint plusieurs fois, attiré par ses souvenirs d'enfance. Il y peignit des paysages en 1854, logé chez son ami Guillaume. Provenance : estampille « YB». UN SIGNATAIRE DU TRAITÉ DE VERSAILLES ET UN SIGNATAIRE DES ACCORDS DE MUNICH 126. DEUX GUERRES MONDIALES. — Ensemble de 2 lettres. 300/ 400 € CAMBON (Jules). Lettre autographe signée au docteur Vian. S.l., 18 janvier 1919. BELLE LETTRE SUR LA CONFÉRENCE DE PARISD'OÙ ALLAIT SORTIR LE TRAITÉ DE VERSAILLES : « Vous êtes mille fois aimable de m'adresser vos félicitations. La charge qui m'est donnée est bien lourde, et nous nous heurtons à des difficultés de toutes sortes. Puisse la paix qui sortira d'une conférence trop nombreuse être aussi glorieuse que l'a été la guerre... » (2 pp. in-12). — • CHAMBERLAIN(Neville). Lettre signée, en anglais, [à la section du xVIIe arrondissement de Paris de l'Union des œuvres catholiques, d'après une note manuscrite ancienne]. Londres, [1938]. REMERCIEMENTS POUR DES FÉLICITATIONS APRÈS LA CONCLUSION DES ACCORDS DE MUNICH.
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