OSENAT - Bibliothèque Max Brun

BIBLIOTHÈQUE�MAX�BRUN JEUDI 20 FÉVRIER 2025 187 « » UNE ENFANT G TÉE, UNE AMBITIEUSE DE DOMINA TION, UNE COQUETTE, MÊME... 193. SAND (Aurore Dupin,dite George).Manuscrit autographe.210 f.in-8,avec ratures et corrections, la plupart brochés en cahiers de 12 f., conservés dans un porte�euille de carton souple à nouettes de tissu portant sur le premier plat un titre de la main de la �lle de George Sand,Aurore Sand : � �. Césarine (� ragment original) 800 / 1 000 € Projet de pièce composé d'après son propre roman publié en 1871, pour lequel George écrit en 1870 et Sand s'est inspirée de sa �lle Solange, à l'intelligence brillante mais au caractère dominateur et rugueux. L'intérêt de l'œuvre s'avère plus large par des allusions à des problèmes politiques (césarisme du Second Empire) et des questions de mœurs. � Paul. Césarine. Paul. Césarine. Paul. Césarine. Paul. Césarine. Paul. Césarine. Paul. Césarine. Paul. Césarine. Paul. Césarine. � Césarine Dietrich ... De quoi donc sou� rez-vous ? De votre inj ustice, car l 'inj ustice me révolte. J 'ai été nourrie, moi, d 'idées généreuses ; on m'a enseig né la bonté, la bienveillance, le dévouement.J 'aip assé ma vie à donner du bonheur... Ce n'estp as bien dif cile quand on en a de reste. Ne con� ondez p as le bonheur avec la� ortune.J e suis assez riche p our être généreuse sans mérite, mais ny' a-t-il que l 'argent p our mouvoir la bonté ?J e croy ais avoir une richesse p lus p récieuse, celle de l 'âme, etj 'ai été entourée d'a� ections quej e p assep our mériter. Ily en a une que vous ne méritezp as. La vôtre ? Non, celle du marquis de Rivonnière. Qu'en savez-vous ? Vous l'humiliez devant moi qui suis un étrangerp our vous. Vous devriez vous dire que mon amitié est un g rand bien� aitp our lui,p u q ' is uil l'accepte avec ses bourrasques. A lorsp ourquoi l'o� rez vous, cette amitié, à un inconnu, comme si vous n'en saviez que� aire ? Est-ce quej e sais, moi,p ourquoij 'ai besoin de la vôtre ?Ne le voy ez-vousp as ? J e vois que c'est une idée� xe ! Eh bienj e vais vous direp ourquoi elle s 'imp ose à votre esp rit ! Oui, dites ! C'est le dép it de voir,p our lap remière� ois de votre viep eut-être, un homme qui ne vous demande rien. Oui, c'est lap remière� ois,j 'en conviens, et cela me blessej usqu'au� ond de l 'âme. Dites quej e suis une en� ant gâtée, une ambitieuse de domination, une coquette, même. Celap rouve que vous manquez de coup d'œil, carj e ne suis rien de tout cela !J e suis une bonne âme toute g rande ouverte à l'a� ection et à la con� ance. On m'a habituée à être adorée.J e le méritais app aremment un p eu, car sau� monp ère, p ersonne ny' était� orcé.j 'étais p lutôt dans unep osition , à� aire desj aloux, à être dénig réep ar l 'envie. Eh bien non ! On me voit, on m'écoute, on sent quej e suis aimable et on m'aime. Il ny' ap as dep réventions, il ny' ap as de mé� ance quej e n'ai vaincue, et on m'a touj ours bénie d'avoir voulu vaincre. Vous seul, dep rès comme de loin, vous me résistez. C'est mal, c'est inj uste, , c'est cruel. Il� aut qu'ily ait en vousj e ne sais quellep erversité, ou que vousp ensiez que cettep erversité existe en moi. Voy ons, vous voilà aup ied du mur. Vous me� âchez, vous me� aites de lap eine :p ourquoi ? Rép ondez !...

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