OSENAT - Bibliothèque Max Brun

BIBLIOTHÈQUE�MAX�BRUN JEUDI 20 FÉVRIER 2025 150 155. CLAUDEL (Paul). Correspondance d'environ 50 lettres et cartes, ainsi que 3 télégrammes, adressée à la comédienne Ève Francis. 1917-1951. 1 000 / 1 200 € Magni�que correspondance amoureuse puis amicale, évoquant notamment leur collaboration au théâtre. UNE DES GRANDES IN�ERPRÈ�ES CLAUDÉLIENNES, ÈVE FRANCIS (18861980), née Éva-Louise François à Bruxelles, �ut découverte en 1913 au Téâtre Antoine par Lugné-Poe qui la présenta à paul Claudel. Elle �ut choisie pour créer en 1914 le personnage de Sygne de Coû�ontaine dans . Claudel tomba amoureux d'Ève Francis, mais elle épousa en janvier 1918 l'écrivain et cinéaste Louis Delluc (1890-1924), dont elle se sépara bientôt, mais avec qui elle devint une vedette du cinéma en tournant dans , . Célèbre — Van Dongen �t son portrait en 1919 — elle n'abandonna pas pour , autant le théâtre, et demeura une des interprètes pré�érées de Paul Claudel : elle créa notamment le rôle de Doña Prouhèze dans , lors de sa difusion radio en 1942. Par ailleurs critique, pédagogue et directrice de théâtre, elle publia ses souvenirs sur Paul Claudel en 1973, . « », 22 janvier 1917 : « [ous] [uel] [ues] [ue] [ous] [ue] [e] [ous] » — [Brésil], 18juin 1918 : « [Il évoque ensuite ses ennuis pro�essionnels et sa tristesse à la pensée que la France est ravagée par la guerre.] » —— Paul Claudel évoque ses démarches in�ructueuses pour �aire jouer ses pièces en 1919-1920, notamment auprès de Jacques Copeau. —— Paris, 31 août 1921 : « » —— �okyo, 15 décembre 1921 : « » —— �okyo, 6 janvier 1922 : « P[ère] h[umilié] Le Soulier de satin » —— Etc. L'Otage La Fête espagnole La Femme de nulle p art L I' nondation Le Soulier de satin Un Autre Claudel En� ace de S. Vincent (îles du Cap -Vert) ieu de mon voyage et Me voici au mil de lA' tlantique en vue d'îles aussi stériles et aussi dures que du� er� ondu. En� ace une lig ne dep ics p areils à des échardes. C'est là q n allons� aire une escale de q le temps de v q heures, envoy er mon� dèle souvenir : 13ej our dep uis q j v ai quittée... ...J 'étais unp eu triste de n'avoirp as reçu de nouvelles de vous dep uis votre mariage, ce qui était d'ailleurs tout naturel. Quant à moi, j 'ai été � ort malheureux en p ensant à vous. Si le cœur p ouvait connaître quelque chose de p areil à une rage de dents, ce serait mon cas.. Quand j 'étais j eune et dans ma p ériode héroïque, les� emmes m'étaient comp lètement indi� érentes. Ensuitej 'ai connu quelques années dep assion et dep ossession trop violentes p our nep as être à la� ois aveugles et douloureuses. Ce n'est quep lus tard et j usque maintenant, dans cette g rande solitude oùj e suis ici sans autre issue que lap rière, quej e comp rends tout ce qu'il p eut entrer d délicatesse, dep ro� ondeur, de vivacité, de s � , acri ce de suavité et de respect dans les relations que deux êtres humains p euvent avoir l'un à l'égard de l'autre, ce qu'on app elle du beau mot d'amour, ce qui seul vaut lap eine de vivre, et ce qui est si beau qu'il mérite d'être le re� et d'une autre amour qui, celui-là, ne sera p as déçu. Il est cruel de p enser que les deux seules� emmes quej 'ai vraiment aimées, et qui,j e le crois, m'ont aimé aussi, ont été sép arées de moip ar le destin et sont en la p ossession d'autres... Peut-être qu'au� ond le bonheur est indigne d'un homme et emp êche le travail... J e ne sais sij 'aurai le courage de vous revoir quandj e reviendrai à Paris, cela me� era trop de p eine, et à quoi bon s 'exp oser à de nouvelles tortures ? ue vous n'avez p as élarg i le rép ertoire des p oèmes de moi Je vois q que vous récitez. Pourquoi n'en app renez-vous p as d'autres ? Par exemp le "Le Cantique de la vig ne" que vous diriez merveilleusement,j 'en suis tout à� ait sûr ?... J e délègue à Madame Ève Francis le contrôle artistique sur la rep résentation de mes œuvres... en p rovince et à Paris. Il est bien entendu qu'aucune rep résentation de ces œuvres en France nep ourra avoir lieu sans son consentement... ...J 'ai quitté Paris dans un de ces accès de sauvagerie qui mep rennent quelque� ois, avec le désirp assionné de disp araître et de tout oublier. Commej e vousp lains d'être obligé de vivre dans ce Paris dont l'atmosp hère me su� oque comme celle d 'un entresol emp esté ! J 'ai abandonné avec délices toutes mes idées de théâtre, dA' cadémie, de vie mondaine etc. etj e n'aip lus qu'una ambition qui est de travailler seul et à ma g uise et de nep lus rienp ublier avant longtemp s... l 'intention dej ouer le ... Vous auriez ucoup car L 'Œuvre sous sa� orme et sansp rép aration à L'Œuvre. cela me contrarie bea est dif cile à dé� endre.J 'avais l 'intention d 'en écrirep our vous, dès que sera� ni, une nouvelle version qui vous auraitp lu davantage...

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