LÉGENDE NAPOLÉONIENNE - UNE BIBLIOTHÈQUE. ROUILLAC. TOURS.

Note du Tambour du Bataillon « 3 à 400 bourgeois ont été fusillés le lendemain de la révolte … Toute l’armée française participa à cette affaire du 2 mai. Le lendemain de l’affaire, aux Cabrillas, 800 Suisses avec armes et bagages abandonnèrent l’armée espagnole et vinrent combattre parmi nous. On en donna le commandement au chef de bataillon Freytag du 98ème qui savait commander en allemand. Peu de temps après tous les Suisses désertèrent de nos rangs, et retournèrent individuellement à l’armée espagnole. » Fort heureusement pour les Français, les « 25000 hommes de troupes espagnoles restèrent tranquilles dans leurs quartiers ». DESASTRE DE BAYLEN : 19 JUILLET 1808 Mais « l’insurrection éclata bientôt dans toutes les provinces, dans les premiers jours de juin » (Page 7) Le moral est au plus bas. L’épidémie de gale n’est pas maîtrisée. Le 2 juin, les capitaines Fanard, Leclerc, Lamant et Joly quittent Madrid pour rejoindre d’autres corps en France : ils sont assassinés près de Buytrago. (Page 8). « Le 22 juin, M. Huart, officier payeur du détachement du 103ème se brûla la cervelle d’un coup de carabine dans sa chambre sans que l’on ait pu savoir le motif de cet excès de désespoir » (Page 8). Les Espagnols arrêtent les convois de vivres, et font de nombreux prisonniers. « Les montagnes de Cuenca () étaient déjà remplies de bandes de paysans armés descendus des montagnes d’Aragon, Valence et Catalogne » (Page 9) Pendant que le 5ème régiment subissait des pertes importantes devant Valence, le général Dupont de l’Etang, à la tête du 2ème corps d’observation dont fait partie le 6ème régiment « marcha sur les Andalousies, passa la Sierra Morena, prit Andujar et Jaen et Cordoue. Il fut attaqué par le Général Castanos à la tête de l’armée du camp de SaintRoch renforcée de l’insurrection générale des Andaloux à Baylen le 19 juillet et forcé de mettre bas les armes avec 22000 hommes » La mise à sac de Cordoue n’est pas pour rien dans la soif de vengeance des Espagnols. (Page 8) Cette terrible défaite de Baylen arrive quelques jours après le décret de l’Empereur, ordonnant qu’à partir du 1er juillet les 5ème et 6ème régiments ne formeraient désormais qu’un seul et même régiment, le 116ème régiment d’infanterie de ligne. Le 6ème de Dupont ayant été fait presqu’entièrement prisonnier, « le 116ème fut organisé seulement à 2 bataillons de guerre et son 5ème bataillon à deux compagnies, parce que le 6ème régiment qui devait concourir à cette formation avait été fait prisonnier en Andalousie avec le corps du Général Dupont le 19 juillet. » (Page 14) A partir de juillet 1808, date de création du 116ème, l’auteur fait au 1er de chaque mois, l’état précis du corps d’armée : « Situation au 1er juillet, date de la formation [du 116ème] : effectif du 5ème régiment 2310, 6ème régiment 2073 = 4383. Présents : officiers 50, troupe 2250, hôpitaux 250, prisonniers 1814, en arrière 69 = 2133. Pendant le mois de juillet, gains= perte Morts 42, désertés 5, prisonniers 1791 = 1838. A partir d’août 1808, il ne sera plus question des 5ème et 6ème régiments, mais seulement des 3 bataillons formant le 116ème régiment. « Situation au 1er septembre : 1er bataillon 1204, 2ème bataillon 1196, 5ème bataillon 130 =2530. Présents : off. 55, troupe 2151, hôpitaux 280, prisonniers 23, en arrière 76 =379. Pendant le mois d’août gain-perte 15 morts. » (Page 16). Les manœuvres, opérations et événements divers sont notées quasiment chaque jour, avec force détails : « Le 2 novembre, le chef de bataillon Henrion fut tué à la tête de son bataillon par des paysans armés qui lui tirèrent plusieurs coups de fusil. (…) Le 7, le bataillon rentra en Pampelune. Le séjour que fit le régiment à Pampelune lui fut très funeste ; plus de la moitié des soldats tombèrent malades (…) et périrent en grande partie dans les hôpitaux alors infectés d’une maladie contagieuse. (…) Le 18, le major Rouelle fut reçu pour colonel du 116ème par le général de division Morlot.

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