LÉGENDE NAPOLÉONIENNE - UNE BIBLIOTHÈQUE. ROUILLAC. TOURS.

Dans sa Bibliographie Napoléonienne, G. Davois (II, 84) estime que deux exemplaires seulement ont échappé à la destruction demandée par Napoléon. Un seul exemplaire est répertorié dans les bibliothèques publiques du monde (KVK). C'est celui de la Bayerische Bibliothek à Münich. . Il porte sur le faux titre cette note ancienne "Napoléon était alors à Vienne, en Autriche,(...) où il négociait son mariage avec Marie-Louise d'Autriche. Le présent opuscule le contrariait. Il s'en plaignit à Eugène Beauharnais, son vice-roi, qui le fit rechercher partout, même chez les particuliers qui l'avaient acheté, enleva tous les exemplaires qui restaient chez le libraire, moyennant une indemnité de 3000 francs." L'ouvrage est imprimé chez Destefanis, Milan, à Saint-Zeno. L'abbé Guillon de Montleon, docteur en théologie et forte tête, refuse de prêter serment à la Constitution civile du clergé en 1792. Il doit se réfugier à l'étranger pendant quelques années. A son retour d'exil, il publie en 1800 un pamphlet contre le futur empereur, qui lui vaut une condamnation et un séjour dans la prison italienne de Mantoue. A sa libération, en 1805, Eugène de Beauharnais, vice-roi d'Italie, le choisit pour créer le Journal Officiel Italien -et , en 1809, pour célébrer ses exploits contre l'armée autrichienne - La date est mal choisie, Napoléon étant à Vienne ... En 1816, il est nommé conservateur de la Bibliothèque Mazarine. L'ouvrage est décrit comme "rarissime" dans le catalogue Dorbon sur l'Empire publié en 1901 (n°522). Manque à Tullard. Ex-libris du Baron Paulin-Ruelle. 88 HAMILTON, Lady Emma (1765-1815). Mémoires de Lady Hamilton; ambassadrice d'Angleterre à la Cour de Naples, ou Choix d'anecdotes curieuses sur cette femme célèbre tirées des relations anglaises les plus authentiques, orné de son portrait peint par le célèbre Romney. Paris, J.G. Dentu. 1816. In-8, 1/2 veau fauve à coins. Tranches jaspées. Reliure du temps. (Rousseurs éparses). Fille d'un forgeron, la très belle et très spirituelle Amy Lyon, née en 1765, après avoir travaillé dans sa prime jeunesse dans une maison de prostitution de Londres, est la coqueluche du monde artistique de la capitale et de l'aristocratie anglaise. Elle devient Lady en 1791 en épousant l'aristocrate écossais William Douglas Hamilton (1730-1803), ambassadeur de Grande-Bretagne au Royaume de Naples. Cette femme au destin aussi romantique qu'exceptionnel devient l'amie de MarieCaroline, reine de Naples et de Sicile, et la maîtresse du Vice-amiral Nelson. Après la mort de celui-ci à la bataille de Trafalgar (21 octobre 1805), désargentée, elle doit vendre ses tableaux, ses bijoux, ses meubles, -et probablement les lettres que lui avait adressé Nelson. Elle décède à Calais, alcoolique, dans un complet dénuement en janvier 1815. Moins d'un an après sa mort, sont publiés ces mémoires apocryphes. 150/250 89 HENCKENS, lieutenant (1780-1868). Mémoires se rapportant à son service militaire au 6ème régiment de chasseurs à cheval de février 1803 à août 1816, publiés par son fils E.F.C. Henckens. Préface de F. Masson La Haye, Nijhoff. 1910. In-8, XVII et 250 pages. 1/2 maroquin à grains longs vert-bouteille, couvertures et dos conservés. Elégante reliure du temps. Edition originale de ces mémoires écrits en français. Henckens, né dans le Limbourg, donne de pittoresques indications sur la marche de son régiment d'Italie en Russie, sur la bataille de la Moskowa, l'incendie de Moscou, la formation de l'escadron sacré..." (Tulard, 693) 150/250

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