GIQUELLO & ASSOCIES. BEAUX LIVRES ANCIENS ET RELIURES ARMOIRIEES – GRANDES PROVENANCES

124 [SAINT-LAMBERT]. Les Saisons, poëme. Amsterdam, s.n., 1769. In-8, maroquin rouge, triple filet doré, armoiries au centre dorées sur une pièce de maroquin noir, dos lisse orné, pièce de titre verte, roulette intérieure, tranches dorées (Reliure de l'époque). Édition originale. Précédé d'un discours sur la poésie champêtre, le poème Les Saisons est suivi de trois contes, L'Abenaki, Sara Th… et Ziméo, de Pièces fugitives et de Fables orientales. Belle illustration gravée en taille-douce, comprenant 5 figures de Le Prince et de Gravelot, interprétées par Augustin de Saint-Aubin, Watelet, Prévost, Rousseau et De Launay, et 4 délicieuses vignettes de Pierre-Philippe Choffard. Très bel exemplaire, en maroquin aux armes d'Alexandre-Marie-Éléonor de Saint-Mauris, prince de Montbarrey et du Saint-Empire (1732-1796) : né à Besançon, celui-ci fut ministre de la guerre sous Louis XVI. 1 500/2 000 € 125 [SAINT-RÉAL (César Vichard, abbé de)]. Dom Carlos, nouvelle historique. Jouxte la Copie imprimée à Amsterdam chez Gaspar Commelin, 1672. Petit in-12, maroquin rouge, dentelle droite dorée, dos orné, pièce de titre vert olive, doublure de maroquin vert olive orné d'une petite dentelle dorée, tranches dorée (Reliure vers 1700). Édition à la date de l'originale de cette pièce maîtresse de l'œuvre de Saint-Réal (1643-1692), historien et romancier natif de Chambéry qui fut aussi diplomate au service de la maison de Savoie. Saint-Réal conte les amours contrariées de l’infant Dom Carlos et de sa belle-mère, Élisabeth de France. Promis l’un à l’autre, les deux jeunes gens voient leurs fiançailles rompues, lorsque le roi d’Espagne, Philippe II, devenu veuf se remarie avec celle qui était destinée à son fils. Dom Carlos et Élisabeth continuent à entretenir leur flamme amoureuse dans l’atmosphère étouffante d’une cour où chacun épie l’autre. Mais le prince commet l’erreur de soutenir la cause des Pays-Bas révoltés contre la domination espagnole. Philippe II, fou de jalousie, prend ce prétexte pour contraindre son fils à se suicider, avant que la reine ne soit à son tour empoisonnée (Chantal Carasco, « L'Écriture de la barbarie et de la monstruosité dans Dom Carlos de SaintRéal » in Violence de l'écriture..., 2008, pp. 45-53). On a relié à la suite la première critique contemporaine de ce roman, parue sous le voile de l'anonymat sous le titre Sentimens d'un homme d'esprit, sur la nouvelle intitulée Dom Carlos (Paris, Guillaume de Luyne, 1673). Exemplaire réglé, dans une ravissante reliure en maroquin doublé à dentelle, attribuable à Boyet. Importante mouillure à une cinquantaine de feuillets, fente à un mors. 600/800 € 71 124

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