116 POLYBE. Historiarum libri priores quinque, Nicolao Perotto Sipontino interprete. Item Epitome sequentium librorum […]. Lyon, Sébastien Gryphe, 1554. Fort volume in-16, veau fauve, plats ornés d'un décor à la fanfare vide dessiné par des filets dorés et des listels brun, dos orné, titre doré dans un caisson, tranches dorées, boîte-étui de chagrin caramel moderne (Reliure de l'époque). Traduction latine par l'humaniste et lexicographe Niccolo Perotti (Perottus) (1429-1480) des cinq livres des Histoires de l'historien grec Polybe. Impression en caractères italiques, marque typographique de Gryphius sur le titre. (Baudrier, t. VIII, p. 271.) Jolie reliure à la fanfare de type primitif, dont le décor dessine quatre compartiments vides, deux grands et deux petits, s'agençant autour d'un médaillon central. Cette reliure à la fanfare, dite à compartiments vides, est citée par Hobson dans Les Reliures à la fanfare, p. 56, n°121. Ces reliures, qui se caractérisent par l’absence de feuillages, sont parfois ornées de quelques petits fers azurés. Cette reliure n’en compte qu’un seul, répété au dos, et peut (bien qu’en veau) être rapprochée de celle du Pline reproduite par Hobson (pl. XVII), du Marot de la vente Rahir (V, 1937, n°1476, reproduction en face du n°1419), et du Zarlino de la bibliothèque Beraldi (I, 1934, n°37) qui sortent du même atelier que le célèbre Poliphile d’Esmerian (I, 1972, n°19). On remarquera principalement dans ces reliures le corps d’ouvrage à gros nerfs très saillants et le titrage qui reste exceptionnel sur les reliures à la fanfare autres que celles du roi Henri III. Elle porte sur une garde un numéro d’inventaire 1012 qui semble proche de la marque brune de l’Aubépine. La reliure a figuré au catalogue XII de la librairie Gumuchian (n°121, pl. XXXIX) : acquise par Raphaël Esmerian, elle ne figure pas à ses catalogues et fut vendue à titre privé après la première vente de 1972. En bas du titre, ex-libris manuscrit du XVIIIe siècle : Ex Biblioth. C. R. Jardel. Ancien officier de la Maison du Roi, originaire du Soissonnais, Claude-Robert Jardel (1722-1788) avait formé un petit cabinet d’antiquités et de numismatique et collectionnait les livres et les manuscrits précieux (cf. Stanislas Prioux, Claude-Robert Jardel, bibliographe et antiquaire, 1859) (pour la même provenance, voir aussi le n°84). Reliure restaurée (charnières, coiffes et nerfs). 3 000/4 000 € 65 116
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