GIQUELLO & ASSOCIES. BEAUX LIVRES ANCIENS ET RELIURES ARMOIRIEES – GRANDES PROVENANCES

Le texte, qui est calligraphié à l'encre noire en rotunda, réglé et encadré d'un double filet à l'encre violette, est orné de 16 lettres enluminées (une grande initiale R de départ, 11 lettrines et 4 lettres ornées avec représentations de saints : saint Pierre, saint Jean, saint Antoine et saint Jean-Baptiste), d'une miniature accueillant la lettre P où est représenté le roi Philippe III d'Espagne, et des grandes armoiries peintes du récipiendaire. À la Renaissance, les Cartas ejecutorias de hidalguia, documents officiels délivrés par les chancelleries de Valladolid et de Grenade, confirmaient les titres de noblesse auxquels pouvaient prétendre des sujets de la couronne d'Espagne. Très plaisant volume, conservé dans sa reliure d'origine en velours, avec cornières, cabochons et fermoirs en argent ciselé, complet du sceau qui est à l'effigie et aux armes de Philippe III d'Espagne. Petites traces de rongeurs sur le bord de quelques feuillets, traces de vers en bas du dos. Manque une fermeture de fermoir. Sceau détaché de la cordelette. 3 000/5 000 € 91 MANUSCRIT. — Heures et prières chrétienes [sic] dédiées. S.l. [c. 1674]. Manuscrit in-4 (215 x 155 mm) de 114 feuillets de papier fin, maroquin rouge à long grain, encadrement à la Du Seuil, armoiries au centre, dos orné, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrure (Reliure de l'époque). Charmant manuscrit, admirablement calligraphié en noir, vermillon et or. Titre inscrit dans un encadrement architectural animé de deux chérubins qui soutiennent une guirlande de fruits et de fleurs, le tout dessiné à la plume et entièrement rehaussé d'or. Chaque page est encadrée d'un double filet noir et or. La table des Festes mobiles, données pour 7 ans de 1674 à 1680, est ornée de nombreux petits motifs dorés. Le texte est agrémenté de frises à motifs de rinceaux peintes en tête des principaux chapitres, rehaussées d'or, et de plusieurs dizaines d'initiales sur fond de feuillages et de volutes dorés. De plus, 11 gravures en taille-douce exécutées par des maîtres de l'époque (Montcornet et Wierix notamment) y ont été insérées, dont 8 sont pourvues de larges encadrements peints en or. On remarquera la beauté de la page ouvrant l'Office des morts, ornée d'un bandeau macabre à la tête de mort et d'une jolie initiale D décorée d'un rapace posé sur des feuillages et peinte dans une couleur argentée. Le manuscrit se présente dans une reliure aux armes de Jean Auget de Monthyon, seigneur de Boissy, gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi et président du bureau des Finances de Paris (OHR, pl. 467). De la bibliothèque Charles Cousin (1891, n°18). Des piqûres et rousseurs uniformes, l’encre est visible à travers le papier. 2 000/3 000 € 49 91

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