Etienne de BAECQUE et Associès -. LIVRES ANCIENS ET MODERNES. LIVRE D’HEURES.

lyon - jeudi 3 octobre 2024

Exposition publique Mercredi 2 octobre de 9h à 12h et de 14h à 18h - Jeudi 3 octobre de 9h à 12h Étienne de BAECQUE - Géraldine d’OUINCE - Jean-Marie SARRAU - Marie de BUYER Commissaires-Priseurs jeudi 3 octobre 2024 - 14h30 70 rue vendôme 69006 lyon Livres anciens et Modernes

EXPERT Livres Cabinet Edgard DAVAL Membre de la Compagnie Nationale des Experts Tél. +33 (0)4 43 51 21 51 RESPONSABLE DE LA VENTE Emma SARRANO Tél. +33 (0)4 72 16 29 44 Renseignements +33 (0)4 72 16 29 44 lyon@debaecque.fr Toutes les photographies sont consultables en ligne sur debaecque.fr Enchères en live Drouot Digital et Interenchères

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1 [JEHAN PUCELLE] - LIVRE D’HEURES A L’USAGE DE ROME. MANUSCRIT EN LATIN ET EN FRANÇAIS, PARIS, VERS 1325. EXCEPTIONNEL MANUSCRIT ENLUMINE ET EXECUTE DANS L’ENTOURAGE DE JEHAN PUCELLE POUR UN MEMBRE DE L’ENTOURAGE ROYAL ET DECORE : 6 GRANDES MINIATURES, 48 LETTRINES A FOND DECORE DE FEUILLES. 42 LETTRINES A PORTRAIT OU PERSONNAGE. 1220 LETTRINES GRANDES ET PETITES. 82 REPRESENTATIONS D’ANIMAUX FANTASTIQUES. 58 PERSONNAGES FANTASTIQUES A CORPS DE BETES ET SCENES GROTESQUES. Fort volume in-12 (120 x 80 mm (62 x 43 mm) de 222 feuillets, dont 1 blanc, 13 longues lignes sur parchemin, encre métallogallique (rares parties de parchemin rongées par l’encre), réglures à l’encre brune, réclames, tissu rouge sur ais de bois, dos muet, tranches dorées (reliure du XIX°). exceptionnel manuscrit de l'entourage de jehan pucelle DESCRIPTION MATERIELLE In-12 de [221 ff. et 1 f. bl. reliés dans le désordre] ; 120 × 80 mm (62 × 43 mm) ; 13 longues lignes sur parchemin ; encre métallo-gallique (rares parties de parchemin rongées par l’encre) ; réglures à l’encre brune ; réclames ; rubriques d’attentes ; foliotation postérieure au crayon réalisée après la reliure actuelle ; textualis libraria, main homogène ; feuillet reconstruit (f.21) ; Décoration : une miniature pleine page avec l’Annonce aux bergers (f.1), initiales historiées de sainte Catherine (f.2), saint Paul (f.5r), saint Jean-Baptiste (f. 85r), saint Jean évangéliste (f. 102), sainte Geneviève (f. 119) ; encadrements champies dorés à la feuille et ornés de feuilles de vignes, houx et chêne avec des drôleries anthropomorphiques et zoomorphes (drôleries pucéliennes en grisaille : f. 2r, 13v, 18v, 34v, 52v, 62r, 73v(?), 74r, 84r, 85r, 94v, 102r, 105r(?), 119r, 121r, 141v, 149v, 153v, 159r, 161v(?), 170r, 179v(?), 180v(?), 183r, 186r, 195v(?), 196v, 205r, 213r, 219r ; oiseaux : f. 140v, 141r, 148r-149r) ; encadrement en bandes d’i filigranées au f. 140 ; initiales historiées (f. 24v, 76v, 77v, 78r, 79r, 79v) ; initiales champies dorées ornées de têtes d’hommes, feuilles de vignes, signes héraldiques (fleurs de lys, lion et aigle) et filigranes ; bout de lignes zoomorphes et à motifs répétés. 4

ICONOGRAPHIE Ce manuscrit est très probablement le résultat d’une production collective d’artistes de l’entourage de Jean Pucelle. On distingue une première main pour les miniatures, une seconde pour les drôleries marginales et une dernière pour les décors secondaires. La mise en page est similaire aux Heures de Jeanne de Savoie (Paris, MJAP, Ms 1312) mais les miniatures sont exécutées dans le style du Bréviaire de Blanche de France (Rome, BAV, Urb. Lat. 603). Ce parallèle permet de dater le manuscrit vers 1325. Les très nombreuses drôleries en grisaille ponctuant notre manuscrit adoptent un langage résolument pucélien. Les personnages se distinguent particulièrement par la vivacité de leur expression, des positions parfois incongrues et l’humour des scènes. Les hybrides au buste humain habillé d’étoffes fluides et avec des jambes animales sont souvent occupés avec un instrument de musique ou une arme. Ces figures sont très courantes dans les Heures de Jeanne de Savoie. On trouve également des profils grotesques barbus présents également dans les initiales historiées et quelques bouts-de-ligne des Heures de Jeanne d’Evreux. Le caractère sophistiqué du corps du garde au verso du f. 34 attire particulièrement l’œil. L’ocre du modelé est relevé par des touches de blanc accentuant le réalisme du trait. Le traitement tridimensionnel dont Pucelle était familier est particulièrement visible ici. On rencontre ce travail du nu dans les miniatures des Heures de Jeanne d’Évreux comme avec les gémeaux du calendrier (f. 6r) ou dans la grâce flexible du Christ de la Flagellation (f. 53v). On peut noter aussi le supplice d’Isaïe de la Bible de Billyng (BnF, Mss, Latin 11935, f. 356v) et le saint Laurent dans le Bréviaire de Jeanne d’Évreux (Chantilly, ms. 51, f. 306v). Une telle attention aux détails des corps se retrouve rarement chez les autres artistes de la période. Ce qui nous mène à penser que cette main serait probablement celle de Jean Pucelle lui-même. Jean Pucelle passe pour le meilleur enlumineur de son époque. À peu près tous les manuscrits français du second tiers du XIVe siècle accusent son influence et la bibliographie à son sujet est intarissable. Son nom est identifié dès 1868 par Léopold Delisle dans le colophon de la Bible de Robert de Billyng (Paris, Bibliothèque nationale de France, Latin 11935) daté d’avril 1327, puis dans le Bréviaire de Belleville (Paris, Bibliothèque nationale de France, Latin 10483 et 10484). Les mentions de legs par Jeanne d’Évreux au roi Charles V d’un « bien petit livret d’oroisons que le roy Charles, dont Diex ait l’âme avoit faict faire por Madame, que pucelle enlumina » et la présence de ce manuscrit dans les inventaires du duc de Berry vont renforcer les pistes d’identification du travail de l’enlumineur. Mais c’est la mise au jour d’un singulier manuscrit dénommé les Heures de Jeanne d’Évreux (New York, Cloisters, Acc. 54.1.2) qui consacre définitivement cet artiste et détermine sa position centrale dans l’art médiéval français (Nathalie Roman, 2021, p.8). Son travail est souvent en collaboration avec d’autres artistes comme Mahiet, Ancelet, Jean Le Noir, le Maître de la vie de saint Denis et le maître de Papeleu (Richard de Verdun), etc. Il n’est donc pas surprenant de trouver un autre artiste pour les miniatures. Le style de l’artiste des miniatures est caractérisé par des compositions simples sans encadrement architecturé avec des personnages aux drapés alliant des plis élégamment posés avec des jeux de dégradés pour suggérer les volumes des corps. La mise en couleur des étoffes est réalisée avec de l’ocre et des tons pastel de rose et gris relevés de vert et ocre. On peut noter également la ligne simple des yeux, la fluidité des corps et la vitalité des postures, notamment les pieds souvent nus et à l’extérieur du cadre. Malgré la ressemblance de style avec le Bréviaire de Blanche de France, rien ne permet d’affirmer que nos miniatures ont été réalisées par une des mains du volume. L’atelier dont la production est proche de celle de nos miniatures est celui du Maître de la vie de saint Denis. Cet atelier est connu pour une compilation en l’honneur des saints martyrs Denis, Rustique et Eleuthère réalisée à la fin du règne de Philippe le Bel et offerte par l’abbé de Saint-Denis, au roi Philippe le Long en 1317. Trois volumes sont aujourd’hui conservés la BnF sous les cotes Fr 2090 à 2092. Ces miniatures ont été réalisées par plusieurs artistes de formation homogène dont l’art annonce déjà celui de Jean Pucelle. Notre manuscrit pourrait avoir été enluminé par un artiste issu de cet atelier car on retrouve la même technique pour la réalisation des anges, le modelé et les traits du visage, les drapés et certaines positions des personnages. Cependant la fluidité et la légèreté de notre artiste nous permet de dire qu’il s’était déjà éloigné du style statuesque de cet atelier et se dirigeait déjà vers le style des miniatures des Heures de Jeanne de Savoie réalisée vers 1325 par Jean Pucelle et le Maître du Cérémonial de Gand. La main est moins expérimentée chez nous, notamment la mise en couleurs, mais la douceur des personnages, l’animation de la scène des bergers et les techniques énoncées précédemment nous font penser que notre artiste était déjà influencé par le style de Jean Pucelle. Nous sommes peut-être en présence d’un artiste intermédiaire entre le groupe du Maître de la Vie de Saint-Denis et le groupe de Jean Pucelle. Les décors secondaires quant à eux, ont pu être réalisés par un artiste proche d’Anciau de Sens, connu pour être responsable des encadrements peints de la Bible de Billyng et du Bréviaire de Belleville (BnF, Mss, Latin 10483-10484) (Rouse, II, p. 14), deux manuscrits enluminés également par Jean Pucelle. Miniature pleine page : - f. 1v : Annonce aux bergers. La miniature n’est pas homogène. L’ange et le berger du côté droit paraissent avoir été restaurés postérieurement par une main malhabile. Le phylactère est même gratté partiellement. Peut-être est-ce des usures dues à des marques de dévotion. L’artiste propose ici une composition classique avec des anges accompagnés de phylactères annonçant la bonne nouvelle aux bergers dans les champs. Les traits du visage du berger de profil semblent plus raffinés que ceux des initiales historiées. Mais l’analyse des drapés et postures laisse penser que les initiales sont bien de la même main. 5

Grandes initiales historiées : - f. 2r : Sainte-Catherine - f. 5r : Saint Paul avec son livre et son épée : Visage restauré - f. 85r : Saint Jean-Baptiste. - f. 102 : Saint Jean évangéliste : Feuillet restauré. - f. 119 : Sainte Geneviève avec le cierge : Même main ? Figure de l’estropié à béquilles en marge supérieure semblable à celle dans le Bréviaire de Belleville vol. II, f. 218v et au f. 112v des Heures de Jeanne de Savoie. Initiales historiées sur trois lignes : f. 24, 76v, 77v, 78r, 79r, 79v : figures de saints évangélistes. TEXTE Ce manuscrit contient des offices longs de la Croix / Passion et du Saint-Esprit avec des variantes inconnues. On attribue habituellement ces deux textes à Jean XXII (1314-1335), mais il est également probable que ce pape ait juste officialisé une pratique de dévotion privée (E. Drigsdahl, CHD). Le manuscrit a été relié dans le courant du XIXe siècle sans respecter l’ordre initial des feuillets. Les Heures sont en conséquence dans le désordre. Il y a aussi plusieurs manques, souvent là où sont attendues les miniatures ou les initiales historiées. COLLATION TEXTUELLE : - f. 1-72v : Heures de la Vierge à l’usage de Rome : (f. 4, 49, 10-20) Matines : manques au début et la fin ; (f. 25, 26-34, 35-36, 68-70r) Laudes : manques au début, après le f. 25, 34 ; (f. 2-3, 6, 9, 7172) Prime : manques au début, après le f. 9 et à la fin ; (f. 1, 5, 7-8, 41-42) Tierce : fin manquante ; (f. 45-48) Sexte : Manques au début et à la fin ; (f. 48, 50-53) None : manques au début ; (f. 21, 54-55, 5863) Vêpres : manques au début, ; (f. 66-67, 37-40) Complies : manque au début. Le tableau de la collation textuelle complète est disponible sur demande. - f. 24, 73-84v, 21 : Heures de la Vierge avec recommandations fériales en français rubriquées. Rubr. : « Memoire de tous sains », « Dou primier jour apres les octaves de noel iusques a la purification… », « … devant lavent », « de la purification iusques a la pentecouste… », etc. Cette partie est également incomplète. - f. 85-93, 119-139 : Heures de la passion ou de la Croix (f. 93v : réclame : « As laudes de la croix ») : version primitive incomplète et mal reliée. (f. 85) : Matines : Invitatoire « Christum passum et irrisum flagellatum crucifixum venite adoremus ». Cette variante de l’invitatoire est inconnue des ressources bibliographiques. On trouve plus communément la variante « captum et irrisum » qui introduit les Heures de la Passion comme dans le Ms. 0.3.10 conservé au Trinity College de Cambridge (voir Wordsworth, Christopher, Horae Eboracenses, the prymer of Hours of the Blessed Virgin Mary […], Durham, Andrews, 1920, p.164-180). (f. 119) : Prime, hymne : « Tu qui velatus ». - f. 94-118 : Office du Saint-Esprit : version primitive incomplète. (f. 95v) Hymne « Veni creator spiritus », antienne « Veni sancte spiritus ». - f. 140-205v : Office des morts : Incomplet du début, commence au milieu du psaume 114 introduisant les Vêpres « Custodiens parvulos Dominus : humiliatus sum, et liberavit me ». Office à l’usage de Rome : liste des respons des leçons des nocturnes des Matines : 14, 72, 24, 46, 32, 57, 68, 28, 38. Il y a un manque entre le psaume 62 dans les Laudes et la première oraison (f. 187). - f. 206-218v : Psaumes pénitentiels : Début manquant, commence au milieu du psaume 37 : « non est pax meis a facie peccatorum meorum ». - f. 218v-221v : Litanies : Incomplet de la fin, il manque les pétitions. PROVENANCE : Malgré toutes ses lacunes, il s’agit indubitablement d’un manuscrit de tout premier ordre. La richesse des miniatures, la variété des encadrements et la diversité des heures présentes suggèrent une commande prestigieuse. Aucune mention textuelle ne permet d’identifier le destinataire du manuscrit. On relève cependant la présence de discrètes marques héraldiques dans les initiales. À la place des visages et filigranes, les initiales portent d’azur à une ou quatre fleurs de lys (aux f. 73, 148v et 205v), de gueules au lion d’or (f. 46v, 94r et 215r) et de gueules à l’aigle d’or (f. 111v, 126r, 142r). Les premières armes suggèrent la France sans équivoque, les secondes pourraient correspondre aux anciennes armes anglaises utilisées au XIIe siècle et l’aigle d’or sur champ de gueule a été identifié par François Avril en 2007 comme étant les anciennes armes du comté de Bourgogne. L’usage de ces motifs héraldique pourrait suggérer une provenance comme dans le Bréviaire de Blanche de France. Si l’on suit la piste héraldique, la seule personne susceptible de porter les armes françaises et anglaises à cette époque est Isabelle de France, fille de Philippe Le Bel et épouse d’Edouard II, roi d’Angleterre. Les informations biographiques sur Isabelle de France permettent aussi de soutenir cette hypothèse. En mars 1325, Isabelle et son fils Edouard III partent pour la France afin qu’Edouard III prête allégeance au Roi de France au nom de son père pour son titre de duc d’Aquitaine. Isabelle, en froid avec son époux au point de craindre pour sa vie, décide alors de rester à la cour de France auprès de son frère. Elle y restera jusqu’en septembre 1326 avant de partir conquérir l’Angleterre et de déposer son mari. Peut-on imaginer une commande auprès de Pucelle lors de ce séjour ? Le style du manuscrit pourrait corroborer cette hypothèse, car on retrouve la simplicité du trait du Bréviaire de Jeanne de France et la composition iconographique des Heures de Jeanne de Savoie, tous deux exécutés durant la même période. Bien que cette hypothèse soit séduisante, on ne peut rien affirmer avec certitude. On aurait pu relever la présence du patronyme à la fin des litanies « sancta Elysabeth » qui clôture la courte liste des saintes, mais ces litanies sont presque à l’identique dans le Bréviaire de Blanche de France au f. 91r (Rome, BAV, Urb. Lat. 603) et le Bréviaire de Jeanne d’Évreux au f. 96v (Chantilly, Musée Condé, Ms 51). Ce bréviaire, attribué à Pucelle, possède d’ailleurs le même système d’initiales héraldiques et une décoration secondaire très semblable (initiales, antennes et bouts-de-ligne). La piste semble très probablement royale et française, mais l’identification exacte reste encore en suspens. BIBLIOGRAPHIE : - Les fastes du gothique, Le siècle de Charles V, Paris, Réunion des musées nationaux, 1981, n° 235. - Richard H. Rouse, Mary A. Rouse, Manuscriptsandtheirmakers: commercial book producers in medieval Paris 1200-1500, London, 2000. - Kyunghee Pyun (éd.), Anna D. Russakoff (éd.), Jean Pucelle: innovation and collaboration in manuscript painting, London, Turnhout, Harvey Miller, 2013. - Roman, Nathalie. « Collaborations artistiques et leadership : le cas du Bréviaire de Blanche de France (Rome, Biblioteca Apostolica Vaticana, ms Urb. lat. 603) », Convivium, 4, n° 2, 2017, p. 132-155. - Roman, Nathalie. « Nouvelle proposition pour Jean Pucelle : un artiste abouti dès 1318 », Revue de l’art, vol. 212, no. 2, 2021, pp. 8-17. 80 000 / 100 000 € Nous remercions Laura Lebarbiey pour son aide à la rédaction de ce descriptif. 6

2 COUSTUMES D’ANJOU ET DU MAINE contenans seize parties. Paris, Pierre Levet pour Jean Alexandre, le 12 Mai 1486. Petit in-8 gothique de 148 (sur 152) feuillets, veau porphyre, dos orné (reliure du XVIII°). Edition extrêmement rare, (il n’existe que 7 exemplaires, dont 2 incomplets en France), celui-ci rubriqué en rouge. Légers défauts intérieurs, manque 4 feuillets dont le titre et le dernier portant la marque de l’imprimeur. (ISTC ic00953000) (Brunet II, 348). 1 500 / 2 000 € 3 FORESTI DE BERGAME (Jacobus Philippus). SUPPLEMENTUM CHRONICARUM. Venise, Bernardinus Rizus, 1490. In folio gothique de [11]-261 feuillets, velin rigide (reliure de l’époque). Seconde édition illustrée de cette célèbre chronique, la première est parue en 1483. Elle contient au début du texte un grand bois dans un bel encadrement représentant la création du monde, 3 autres grands bois dont la Tour de Babel qui paraît pour la première fois et 63 TRES JOLIES VUES de villes dont Rome et Venise qui sont particulièrement belles. Cernes, quelques traces d’humidité en marge de fond, et petites galeries avec atteinte de quelques lettres (Sander 917) (ISTC ij00211000) (Essling 343). 2 000 / 3 000 € 4 VORAGINE (J. de). LEGENDE SANCTORUM epistolam que januensem. est autem hic liber trionymus. (sp.i) a plerisque inscribitur (sp.ii) longobardica historia. (Strasbourg, Georges Husner, 1503). In-8 gothique de 290 feuillets, velin à recouvrement (reliure de l’époque). Impression sur 2 colonnes de Georges Husner, fondeur de caractères et imprimeur, l’un des premiers installés à Strasbourg. Titre un peu défraîchi. (USTC, 671824, 9 ex.). 400 / 600 € 2 4 3 7

5 CRINITO (Pietro). DE HONESTA DISCIPLINA LIB. XXV, poetis latinis lib. V et poematon lib. II ; cum indicibus. Paris, J. Bade et J. Petit, (1510). In-folio de [8]-141 (mal chiffr.139) feuillets, demi velin à coins (reliure du XIX°). L’auteur (1475-1507) est surtout connu pour la partie intitulée « De Honesta Disciplina », publiée en 1504 et dont Nostradamus se serait inspiré pour certains passages de ses prophéties. Pietro Crinito étudia la rhétorique sous Politien dont il fut l’un des plus importants disciples. Il hérita de sa bibliothèque, de ses papiers et fut son éditeur posthume. Il rencontra Savonarole, Pic de la Mirandole et participa à l’Académie Platonicienne. Seconde édition collective publiée et imprimée par Josse Bade, avec le titre en rouge et noir et la marque de Jehan Petit. Reliure un peu tachée sinon bel exemplaire annoté dans les marges par un lecteur de l’époque. (USTC 143575, 4 ex.) (Renouard, Ascensius, II, 351, n°2). 500 / 700 € 6 SAINT JEROME. LES EPISTRES Monseigneur Sainct-Hiérosme en françois. Paris, Guillaume Eustace – Hémon le Fèvre, Mars 1520 (1521). 3 parties de [4]-151 ; 32-[1] ; 106 (sur108)-[1] feuillets reliées en 1 volume in folio, caractères gothiques, cartonnage blanc muet (reliure du XIX°). Magnifique ouvrage d’une typographie hors pair, illustré d’un beau titre imprimé en rouge et noir avec encadrement historié et bois central de la grande marque de Guillaume Eustache à la fin de la première partie. Cette traduction est restée anonyme, elle est ornée de 4 bois (Saint Jérôme pénitent, légendé « Saint Jerosme » ; au titre et au début de la seconde et de la troisième partie ; autre bois du même sujet au f. a1). Titre doublé avec manque en haut à droite, restaurations sur plusieurs feuillets avec manque pour 21 feuillets avec perte de mots, 4 avec perte de plusieurs lignes, le feuillet 48 de la seconde partie est blanc, les 2 derniers feuillets manquent. (USTC, 8376) (Renouard III, 140). Provenance : Mention manuscrite « Du don du Sire Arnoult Receyveur du Roy habitant à Paris près la porte S. Germain sous les fossez le 22 Apvril 1558 ». 300 / 500 € 8 8 7 ADRIEN VI. Questiones in quartum sententiarum : presertim circa sacramenta, ubi sacramentorum materia exactissime tractatur. (Paris), Jean Cornillau et Hémon Le Fèvre, 1525. In-4° de 139-[1] feuillets, veau estampé à froid (reliure de l’époque). Impression gothique sur 2 colonnes avec le titre dans un encadrement à personnages et animaux. Les commentaires d’Adrien VI (1459-1523), unique pape originaire des Pays-Bas sur les 4 livres des sentences de Pierre Lombard avaient été publiés pour la première fois en 1516 à l’insu de son auteur ainsi que l’explique Badius dans sa préface adressée à J. Dassonville. Rare production d’Hémon Le Fèvre, imprimeur libraire actif à Paris de 1509 à 1525. Cernes clairs, qq. pages brunies, reliure très accidentée. (USTC 145717, 2 ex.). 300 / 500 € 8 CICERON. CI COMMENCE TULLES DES OFFICES et operatiôs humaynes vertueuses et hônestes, familièrement translate selon la vraye sentence et intention de lacteur. On les vend à Lyon près Nostre Dame de Confort cheulx Olivier Arnoullet. Nouvellement imprimé à Lyon le 29 de juillet 1533 par Olivier Arnoullet. Petit volume in-8 gothique de 136 feuillets non chiffrés, maroquin rouge, filets à froid avec ornements dorés en encadrement sur les plats, dos orné de fleurons or et mosaïqués, dentelle dorée intérieure, tranches dorées sur marbrure (Thomas). Edition lyonnaise d’une grande rareté. Cette traduction semble être de David Miffant ou Miffaut, gouverneur de Dieppe, dont la première édition avait paru en 1502 à Paris. Le titre imprimé en rouge et noir est orné d’une petite vignette sur bois. Le livre se termine par une ballade, avec un refrain « De bien vivre selon vertu moralle », que l’on retrouve dans l’édition parisienne de 1509. Baudrier ne cite qu’un seul exemplaire provenant de la librairie Brun à Lyon (probablement celui-ci). Parfait état. (Baudrier X, 65) (USTC, 80019, pas d’ex.) (Pettegrew n°13160). Jolie reliure exécutée au XIX° par Thomas. Provenance : Bibliothèque d’Alfred Lindeboom avec son bel ex-libris. 1 000 / 2 000 € 8

9 CATON (Dionysius). S’ENSUIT LE GRANT CHATON EN FRANÇOIS QUI PARLE DE PLUSIEURS BELLES EXEMPLES MORALLES ET FORT JOYEUSES POUR RESJOUYR LES PERSONNES. Paris, (Guillaume de Bossozel) pour Pierre Sergent (1537). Petit in-4° gothique de 54 feuillets non chiffrés, velin crème, encadrement à froid à la Du Seuil, tranches dorées (reliure moderne). Très rare édition gothique, ornée d’un bois sur le titre, répété à deux reprises dans le texte et montrant l’auteur à son pupître de travail. Marque typographique aux initiales de Pierre Sergent au verso du dernier feuillet. Deux trous de vers avec atteinte à des lettres, rousseurs brunes isolées, feuillets g2-3 réparés aux coins. Quelques pâles auréoles. Feuillets D3 et D6 reliés au milieu du cahier E. (USTC 37774, 2 ex.) (Bechtel, 119, C-105). Provenance : Ex-libris manuscrit de l’époque sur le titre : Ce presens livre appartiens à frère Toussaind Jobard, hermite indigne du Pieux [...]. 800 / 1 000 € 10 BOUCHET (Jehan). LES TRIUMPHES DE LA NOBLE ET AMOUREUSE DAME ET L’ART DE HONNESTEMENT AYMER. Composé par le Traverseur des joyes périlleuses. Paris, Guillaume de Bossozel, 1536. In-folio gothique de [8]-159 feuillets, veau brun, plats estampés à froid, dos à nerfs (reliure de l’époque). Titre imprimé en rouge et noir, suivi d’une épitre en vers : « A très illustre, très noble, très prudente, très redoutée dame, madame Eléonor, de l’impérialle maison d’Autriche, Royne de France ». Jehan Bouchet est né à Poitiers en 1476. Dans son livre, il expose sous forme d’allégorie et d’une façon qui veut être moralisante, la lutte de l’âme contre les péchés et en particulier, contre les tentations de la chair. Il mêle à tout cela, avec une grande franchise d’expression, des conseils aux jeunes filles et aux femmes pour se comporter dans la vie : on y trouve des descriptions anatomiques et des recommandations d’hygiène qui relèvent plutôt de la médecine que de la morale, ainsi que des conseils de savoir-vivre à cette époque. Sympathique exemplaire en reliure de l’époque. Mouillures, les trois derniers feuillets ont été réparés en marge avec quelques phrases réécrites, coiffes, charnières et coins restaurés. (Tchemerzine I, 68, b (variante) (USTC 34698, 8 ex.) (Gay III, 1264) (Bechtel, 94, B-342). Provenance : Ex-libris manuscrits de plusieurs membres de la famille Madoy. 700 / 1 000 € 11 JOSEPHE (Flavius). DE L’ANTIQUITE JUDAIQUE. Paris, Estienne Caveiller pour Jehan Petit, le 4 Juin 1539. In-4° gothique de [10]-250 feuillets mal chiffr., velin ancien à recouvrement (reliure du XX°). Les 20 livres des Antiquités judaïques sont de la plus haute importance pour l’archéologie, tant pour l’étude des textes que pour celle des monuments. Ils sont suivis dans cette édition du livre des Macchabées qui est un discours sur la famille dont Josephe descendait. CES ŒUVRES FORMENT APRES LES CODES SACRES LES TEXTES LES PLUS IMPORTANTS DU JUDAÏSME. L’ouvrage, au nom de Jehan Petit, avec sa marque sur le titre imprimé en rouge et noir, est illustré d’un grand bois montrant l’auteur dans sa bibliothèque. La traduction de grec en latin par Ruffin d’Aquilée, « nouvellement tournez en vulgaire françoys » est donnée par Guillaume Michel dit de Tours, mort en 1556. Belle impression gothique ornée de nombreuses initiales imagées ou à fond criblé, taches rouges sur la tranche. (Bechtel, p. 402) (USTC, 60561). 400 / 600 € 12 [BONIFACE VIII]. SEXTUS DECRETALIUM LIBER. Paris, Charlotte Guillard, 1541. In-8° de [8]-216 feuillets, velin ivoire à recouvrement, filets dorés sur les plats, armes dorées au centre des plats, tranches dorées (reliure de l’époque). Texte intégral des Décrétales de Boniface VIII, Clément V, suivi des Extravagantes de Jean XXII. Belle impression de Charlotte Guillard, agrémentée d’admirables lettrines historiées. « Nous donnons place parmi les imprimeurs corrects à Charlotte Guillard, femme célèbre dans l’imprimerie, qui a surpassé toutes celles de son sexe dans la pratique de ce grand Art, s’étant signalée par un nombre considérable de bonnes impressions fort estimées, qu’on garde curieusement dans les bibliothèques ». (Chevillier : L’origine de l’imprimerie de Paris, p. 148-149). Petite rongeure à un recouvrement sinon très bel exemplaire réglé à l’encre rouge aux ARMES DE JEAN DE MASSO, (O.H.R., pl. 18). Provenance : Jean de Masso, seigneur de Saint-Laurent de Vaux, échevin de Lyon pour les années 1576, 1577, 1582 et 1583. 1 000 / 2 000 € 10 12 9

13 ARISTOTE – VELCURIO (Johannes). COMMENTARII IN UNIVERSAM PHYSICAM ARISTOTELIS libri quatuor, denuo summa diligentia variorum exemplarium collatione recogniti et illustrati... Tubingen, Ulrich Morhart, 1542. In-8 de [6]-300-[26] feuillets, velin estampé à froid avec 2 scènes bibliques, les initiales C. G. et la date de 1544 sous la phrase « Paruulus natus est nobis et filius datus est », fermoirs (reliure de l’époque). Première édition de ce commentaire sur la physique d’Aristote par le physicien allemand Joannes Velcurio (1490-1534). Petite galerie verticale aux derniers feuillets et légère salissure sinon bel exemplaire dans sa reliure estampée et datée, admirablement conservée. (USTC 667687). 400 / 600 € 14 VITRUVE. DE ARCHITECTURA LIBRI DECEM, ad Augustum Cæsarem accuratis conscripti : & nunc primum in Germania qua potuit diligentia excusi… Strasbourg, in officina Knoblochiana per Georgium Machaeropiaum, 1543. In-8 de [52]-260 (1 à 96 et 99 à 262, sans manque)-[52] pages, veau brun, plats avec encadrement à froid, dos à nerfs (reliure pastiche moderne). Première édition imprimée en Allemagne, donnée par Rivius et illustrée dans le texte de 89 CHARMANTES GRAVURES SUR BOIS représentant des girouettes, des cadrans solaires, des radeaux, des moulins, Archimède dans sa baignoire et divers dessins basés sur ceux de l’édition de 1521, mais en format réduit ; le texte est entièrement composé en imprimé en italique. Cette édition se termine par «De staticis experimentalis » de Nicolas de Cues et le «De aquaeductibus » de Frontin. Quelques feuillets restaurés aux angles, sans manque. (Fowler 401) (USTC 674607). 800 / 1 000 € 13 15 15 [SCEVE (Maurice)]. ENTREE D’HENRI II A LYON. LA MAGNIFICIENCE DE LA SUPERBE ET TRIUMPHANTE ENTREE de la noble et antique Cité de Lyon faicte au très chrestien Roy de France, Henry deuxième de ce nom et la Royne Catherine son épouse le XXIII de Septembre 1548. Lyon, Guillaume Rouille, 1549. In-4° de 44 feuillets non chiffrés, maroquin bleu nuit, dentelle dorée intérieure, tranches dorées (Godillot). Edition originale rarissime de l’un des plus jolis livres de fêtes publiés au XVI° siècle. Le texte en fut rédigé par Maurice Scève, Claude de Taillemnt, Guillaume Du Choul et Barthélémy Aneau. L’illustration fort belle comprend de grandes lettrines ornées et 15 admirables et grandes gravures sur bois d’après les dessins de Bernard Salomon, dit le Petit Bernard. Ces dernières montrent des officiers en costume, des arcs de triomphe, des perspectives de rues et même les galères royales sur le Rhône. C’EST L’UN DES PLUS BEAUX LIVRES LYONNAIS DE LA RENAISSANCE. Superbe exemplaire dans une fraîche reliure de Marcel Godillot, ouvrier chez Marot-Rodde en 1929. (Baudrier IX, 161-65, 36 ff. ?) (USTC 27268, 4 ex.) (Brunet II, 996) (Mortimer French, n°201). 6 000 / 8 000 € 16 MACHIAVEL (Nicolas). TUTTE LE OPERE di Nicolo Machiavelli cittadino et secretario fiorentino, divise in V parti, et di nuovo con somma accvratezza ristampate. Sans lieu ni nom, 1550. 5 parties reliées en 1 volume in-4° de [4]-8-351-1bl.-116-142bl.-304-168-170 pages, velin ivoire souple (reliure de l’époque). Célèbre ouvrage qui connut 5 éditions dont 3 au XVII°. Cet exemplaire est la première et rare édition, sous le titre della Testina, parce que le titre porte un petit portait de Macchiavel. Avec la seconde édition, c’est la seule dont la pagination (conforme à Brunet) se rapporte aux citations du vocabulaire de La Crusca, et auxquelles, par conséquent les amateurs doivent s’attacher. Une erreur de pagination dans la cinquième partie (page 84 numérotée 80). Rousseurs et pages assombries, ex. modeste. (Brunet III, 1275). 400 / 500 € 10

17 DONI (Antonio Francesco). I MARMI. Venise, Francesco Marcolini, 1552-53. 4 parties de 167-[1]-119-[1]-166-1bl.-93-[1]-1bl.-[1] pages, en 1 volume in-4°, sans reliure. Première édition de ces dialogues de jeunes florentins excentriques qui conversent d’art et de philosophie sur les marches de marbre du Duomo de Florence. Ces dialogues impliquent plus de 100 personnages différents, certains réels, d’autres fictifs sur un large éventail de poésies et de sujets sans rapport. On trouve dans ce volume une « Annonce » pour la prochaine parution des « Inferni » avec la reproduction du titre. (Première publicité ?). L’illustration, abondante et belle, comprend 5 grands portraits dont ceux de Doni, de Pétrarque, de l’Arétin et 38 FIGURES EXTRAVAGANTES comme par exemple un fou chevauchant une écrevisse, gravure largement inspirée de la Nef des fous, le tout gravé d’après les dessins de l’imprimeur Marcolini lui-même. Qq. cernes clairs, petite galerie marginale sur 10 feuillets. L’exemplaire est bien conservé et placé dans une reliure qui n’est pas la sienne. (Brunet II, 813) (Mortimer, Italian n°165) (Adams, D-824) (USTC, 827617). 600 / 800 € 18 BIBLE. LA SAINTE BIBLE. Lyon, Jean de Tournes, 1554. 3 parties de [12]-507-[1] ; 433-[1]-[16] ; 248 (mal chiffr. 288)-[6]-1bl. pages, en 1 volume in-folio, demi-basane, dos lisse (reliure postérieure). « Cette édition de 1554 est la première des Bibles in-folio publiées par Jean de Tournes qui contiennent une partie des bois de la suite des quadrins historiques dûs au crayon du Petit Bernard. Il y en a 181 dans l’Ancien Testament, plus 11 grandes planches gravées expressément pour les Bibles in-folio... Imprimé en caractères neufs, c’est l’une des plus belles productions de Jean I » (Cartier). Titre doublé, réparations en marge des premiers feuillets et au dernier, qq. feuillets rognés courts avec manque, qq. taches et rousseurs, tache claire au feuillet 343, charnières usées. Exemplaire réglé à l’encre rouge, signe de premier tirage, ex-libris manuscrit « Grégoire ». (Cartier n°266) (USTC 1118). 600 / 800 € 19 CHRYSOSTOME (St. Jean). ENARRATIO IN ESAIAM… NUNC PRIMUM E GRAECO IN LATINAM TRADUCTA. 5 ouvrages reliés en 1 fort volume in-folio, veau marbré, dos à nerfs orné (reliure du XVIII°) Paris, Charlotte Guillard et Guillaume Desboys, 1555. [6]-56 feuillets. Titre doublé avec manque (USTC 151785) Reliés à la suite : - DENIS LE CHARTREUX. In omnes beati Pauli epistolas commentaria. In VII epistolas. Paris, Jean de Roigny, 1548. [6]-170 feuillets. (USTC 196072). - ARBOREUS (J). Theophosia. Tomus tertius. Paris, Jean de Roigny, 1553. [5]-287-[7] feuillets. (USTC 196682, 4 ex.) - PHILON D’ALEXANDRIE. Philonis judaei centum et due questiones. Paris, Josse Bade, août 1520. 11 feuillets. (Renouard III, 161) (pas à l’USTC). - ARBOREUS (J). Commentarii in proverbia Salomonis. Paris, Jean de Roigny, 1549. [6]-108 feuillets. (USTC, 154016). Hormis le manque de papier au titre du premier ouvrage, l’exemplaire est en bel état intérieur. Charnières et dos usés. Tampon, Ex-libris J.G. Thevenon. 400 / 600 € 20 COUSTAU (Pierre). LE PEGME, AVEC LES NARRATIONS PHILOSOPHIQUES, mis de latin en françoys par Lanteaume de Romieu gentilhome d’Arles. Lyon, Macé Bonhomme, 1560. In-8 de 416-[6] pages, maroquin cuivre, filets dorés, dos à nerfs orné, dentelle dorée intérieure, tranches dorées sur marbrure (Duru et Chambolle, 1863). Très joli livre illustré de 95 EMBLEMES GRAVEES SUR BOIS, dont certains dessinés par Pierre Vase et orné à chaque page d’un bel encadrement composé de grotesques, arabesques, chérubins, animaux et figures architecturales. L’imprimeur a utilisé une partie de ces encadrements tirés de la Morosophie de 1553 et des Considérations des quatre mondes de 1552. Edition partagée entre Macé Bonhomme et Barthélémy Molin. Le dernier feuillet (imprimatur) est manquant, bel exemplaire parfaitement établi par Duru, retiré en 1863 et Chambolle son associé. (Baudrier II, 184 et X, 262) (USTC, 34924). 600 / 800 € 20 11

21 RONSARD (P. de). RESPONCE AUX INJURES ET CALOMNIES, de ie ne say quels Prédicans, & Ministres de Genève. Sur son discours et continuation des misères de ce temps. Lyon, sans nom, 1563. In-8 de 27 feuillets non chiffrés, chagrin grenat, double filet doré sur les plats, dos à nerfs, dentelle intérieure dorée (reliure du XIX°). « Misérable moqueur qui n’avois point de voix - Muet comme un poisson, il n’y a pas deux mois - Et maintenant enflé par la mort d’un seul homme - Tu medies de mon nom que la France renomme - Abbayant ma vertu et faisant du bragard - Pour te mettre à l’honneur tu te prends à Ronsard ». Réponse de l’auteur au pamphlet injurieux du protestant Antoine de La Roche-Chandieu. Contrefaçon lyonnaise publiée la même année que l’originale de Paris, rarissime. Exemplaire court de marges, raccommodage dans la marge extérieure du titre. (Tchémerzine V, 443) (Barbier-Mueller, Inventaire..., n°733) (USTC, 14951, 6 ex.). Provenance : Bibliothèque Ernest Stroehlin avec son ex-libris portant la devise « Mente libera » et le nom Champel, allusion au lieu d’exécution de Michel Servet. 1 000 / 1 500 € 22 [LYON]. ENSEMBLE DE 7 PLAQUETTES IN-12, toutes imprimées à Lyon au XVI° siècle, reliées diversement au XIX°. DISCOURS SUR L’ESPOUVANTABLE et merveilleux desbordement du Rosne dans et alentour de la ville de Lyon (Rigaud, 1570) - LETTRE PATENTE du Roy envoyée à Monsieur le Sénéchal de Lyon. (Jove et Pillehotte, 1575) – REIGLEMENS ORDONNEZ en exécution des edicts du Roy contre ceux de la religion prétendue réformée... (Julliéron et Ancelin, 1594) – ORDONNANCES ou articles concluds et arrestez en l’assemblée générale tenue au consulat de Lyon... (Lyon, Ancelin, 1694) – DISCOURS sur la réduction de la ville de Lyon à l’obéissance du Roy. (Thomas Soubron, 1594) – ARREST de la Court de parlement à Paris, donné sur le payement des dismes au pays de Lyonnois. (Pierre Merant, 1567) – BENEDITTI. Discours des triomphes et Resjouissances faicts par la Seigneurie de Venise à l’entrée de Henry de Valois. (Michel Jove, 1574). Bon état général. 500 / 700 € 23 [SEGUIER (Martin)]. LES SOUSPIRS DU BON PASTEUR. Paris, Jean Dallier, 1570. Plaquette in-12 de 28-[1] pages - BENOIST (René). Remonstrance charitable touchant la religion... Lyon, Th. Ancelin 1597. 16 feuillets. – EDICT ET ORDONNANCE DU ROY, pour le bien et reiglement de la justice et police de son Royaume... Paris, Anthoine Hoüic, 1580. 12 feuillets. Ensemble de 3 plaquettes in-12, cartonnage bradel du XIX°. Bon état général. 400 / 500 € 21 12

24 DU VERDIER (A.). LES OMONIMES. Satire des mœurs corrompues de ce siècle… Lyon, Antoine Gryphius [à la fin : de l’imprimerie de Pierre Roussin], 1572. In-4° de 12 feuillets, maroquin acajou, guirlande de motifs floraux dorés sur les plats, filets à froid, dos à nerfs orné, roulette intérieure dorée, tranches dorées (C. Hardy). Edition originale de cette pièce singulière et rare. L’auteur donne le nom d’Omonimes (Homonymes) à ses vers parce que les rimes sont formées de mots ayant le même son, mais présentant un sens différent. Ainsi : L’homme qui est lascif et se montre paillard Rend courts ses ans et biens, à la fin n’a pas liard, Dissipant sa substance après plus de dix femmes, Encourt l’ire de Dieu et du peuple diffames, Tout péché en dépend, à taverne à bordeau L’ivrognerie a lieu, jamais n’y aborde l’eau. Très bel exemplaire remarquablement relié. (Rothschild I, n°749) (Baudrier VIII, 359). 600 / 800 € 25 [RICAUD (JEAN)]. DISCOURS DU MASSACRE DE CEUX DE LA RELIGION REFORMEE, fait à Lyon, par les Catholiques Romains, le vingt-huictième du mois d’Aoust & iours ensuyans, de l’an 1572. Avec une aimable remontrance aux lyonnois lesquels par timidité et contre leur propre conscience continuent à faire hommage aux idoles. Sans lieu, ni nom, 1574. 1 volume petit in-12 de 156 pages, maroquin janséniste bleu nuit, dentelle intérieure dorée, tranches dorées sur marbrure (Thibaron-Echaubard). Edition originale rare. Elle débute par une épitre dédicatoire datée de Montauban et dans la souscription de laquelle se trouvent les initiales J.R.D.L. grâce auxquelles on a reconnu le nom de l’auteur « Jean Ricaud de Lyon ». Ce dernier, ministre à Lyon fut sauvé du massacre par le seigneur de la Mante, gouverneur de Lyon. Discrètes restaurations au titre, exemplaire en belle condition. (USTC, 11298, 5 ex.) (Quérard, supercheries III, 344). 500 / 700 € 26 LA PRIMAUDAYE (Pierre de). SUITE DE L’ACADEMIE FRANCOISE, en laquelle il est traité de l’homme. Paris, Guillaume Chaudière, 1580. Fort volume in-8 de [8]-333 (chiffr.339)-[20] feuillets, velin à recouvrement (reliure de l’époque). Véritable traité de philosophie morale offrant un tableau des connaissances philosophiques et physiologiques à la fin du XVIe siècle dans lequel est discouru de la création, matière, composition, forme, nature, utilité & usage, de toutes les parties de bastiment humain & des causes naturelles de toutes affections, & des vertus & des vices : & singulièrement de la nature, puissances, oeuvres & immortalité de l’âme. Grignotage sur les recouvrements sinon bon exemplaire. (USTC 38762, 3 ex.). Provenance : « Ce livre appartient au Marquis de Manneville ». Mention manuscrite de l’époque. 200 / 400 € 27 ROUILLE (G). PROMPTUARII ICONUM INSIGNIORUM a seculo hominum, subjectis eorum vitis Editio secunda. Lyon, Guillaume Rouille, 1578 (petite étiquette collée). 2 parties en un vol. in-4° de [4]-4 ff.(chiff. 1 à 4)-5 à 172 p.-[4] et 315 (mal chiffr)-[8] pages, maroquin terra-cotta, plats ornés à froid d’écoinçons et d’un grand motif Renaissance central, large dentelle dorée, tranches dorées (Bruyère). Edition lyonnaise ornée de très nombreuses médailles par Corneille et gravées sur bois par Georges Reverdy. Elle est imprimée par P. Roussin dont les fleurons et bandeaux typographiques sont très souvent répétés. Cette édition a été rafraichie en 1581 par l’application de cartons portant la nouvelle date ; ces derniers se trouvent dans cet exemplaire. Très belle reliure de Bruyère, relieur lyonnais du XIX°. (Baudrier IX, 386). 400 / 600 € 24 13

28 MAGGI (Girolamo). DELLA FORTIFICATIONE DELLE CITTA, di Girolamo Maggi, e del capitan Iacomo Castriotto, ingegniero del christianissimo re di Francia. Venise, Camillo Borgominieri, 1583. In-folio de [4 (le dernier bl.)]-136 feuillets, velin ivoire souple (reliure de l’époque). Seconde édition, la première avait paru en 1564. Cet important traité de fortification a été écrit par l’ingénieur militaire Jacopo Fusti Castriotto (1510-1563) et le juriste et théoricien militaire Girolamo Maggi (15231572). Copieusement illustré de 283 GRANDES GRAVURES (vues diverses, plans de villes et de ports), il est divisé en trois livres : Le premier traite des questions d’urbanisme, dans le second des fortifications en général et enfin le troisième étudie en particulier les fortifications d’eau (les forteresses vénitiennes « da mar »). Il s’achève par le Traité des Ordonnances ou Batailles de Giovacchino da Coniano. Ce traité connut un immense succès, rendant célèbre Maggi, engagé en 1570 comme ingénieur militaire par la République de Venise. Quelques feuillets brunis, l’exemplaire est pur à grandes marges. Annotations manuscrites de l’époque. « L›ouvrage de Castriotto est le traité de fortification le plus complet publié jusqu’alors ». (Riccardi I, 299). (USTC 839568). (Mortimer italian, II, 266). 800 / 1 000 € 29 VINET (Elie). L’ARPANTERIE ET LA MANIERE DE FERE LES SOLAIRES QUE COMMUNEMANT ON APELE QUADRANS. Bordeaux, S. Millanges, 1583. 2 parties en 1 volume petit in-4°, velin souple (reliure de l’époque). Dans son avant-propos, Vinet donne son motif pour écrire ce livre : A son retour du Portugal en 1549 il constate qu’à la suite de la rébellion contre la gabelle la suppression de toutes les cloches et horloges de Bordeaux a été décidée par le roi Henri II, d’où l’utilité pour les Bordelais de maîtriser la technique des cadrans solaires pour avoir l’heure. Seconde édition augmentée de la manière de faire les solaires et cadrans, avec sa page de titre daté. Nombreux croquis, bois dans le texte et une planche dépliante. Cernes clairs, mince galerie sur plusieurs feuillets, l’avant dernier feuillet de la première partie est manquant. Reliure joliment patinée. (USTC 19405, 8 ex.). 600 / 800 € 30 DU BELLAY (Guillaume et Martin). Les mémoires... contenans le discours de plusieurs choses avenues au Royaume de France depuis l’An 1513 jusqu’au trépas du roy François 1er, ausquels l’auteur a inséré trois livres et quelques fragments des Ogdoades de Mess. Guillaume du Bellay, son frère. Paris, Félix le Magnier, 1588 (Pierre le Voirrier, le 29 octobre 1587). In folio de [24]-616-[12] pages, veau blond, filets dorés, dos à nerfs orné (reliure de l’époque). « De toutes les sources narratives du règne de François 1er, c’est la seule qui embrasse le règne entier ; la qualité des auteurs, le rôle qu’ils ont joué, les documents qu’ils ont utilisés font de leurs mémoires une œuvre historique de première valeur » (Sources). Edition revue et corrigée de ces mémoires dans lesquels Martin Du Bellay se montre peu partial et plaide souvent pour François 1er contre Charles Quint « Sans pourtant, écrit Montaigne, qu’il ait rien changé au gros du fait, sans contourner le jugement des évènements ». Charnières fendues, coins émoussés, ex libris manuscrit de l’époque « Rapin » et la devise « Cy gist Langey qui de plume et d’espéee, a surmonté Ciceron et Pompée. 300 / 500 € 31 ARNOBE. DISPUTATIONUM ADVERSUS GENTES LIBRI SEPTEM. Hanovre, typis Wechelianis, Claude Marnium, 1603. In-8 de 445-[1], veau blond, fer doré au centre des plats, chiffres couronnés aux angles, filets dorés, dos très orné (reliure postérieure). Reliés à la suite : De idolatrum vanitate. Ex Bibliopolio Frobeniano, 1603. 173-[7] pages. De errore profanarum religionum. Ex Bibliopolio Frobeniano, 1603. 123-[3] pages. Livre de prix offert par François Brunet à Jeanne Lobot, élève du collège de Beaune, aux armes du bienfaiteur (mention manuscrite en latin sur la page de garde). François Brunet, seigneur de Montferrand, fils de Philibert, secrétaire du roi, et de Jeanne Taveau né en 1646, devint président de la chambre des comptes de Paris où il mourut le 26 avril 1696. « Grand bibliophile et collectionneur de toutes sortes d’objets d’art et de curiosité, il faisait relier somptueusement la plupart de ses volumes ». (O.H.R., pl. 1743). Gardes manquantes sinon bel exemplaire. 500 / 700 € 28 31 30 14

32 BELLEAU. (Rémy). LES ŒUVRES POETIQUES. Rouen, Thomas Daré, 1604. 2 tomes en 1 volume petit in-12 de 434-[4] feuillets en foliotation continue, veau blond glacé, triple filet doré, dos lisse orné, tranches jaspées (reliure du XVIII°). Rare et précieuse édition ancienne, l’une des quatre publiées de 1578 à 1604. Celle-ci est bien complète des feuillets 345 à 347 portant le texte du poème leste en latin macaronique intitulé Dictamen metrificum, qui manquent parfois. Le titre, le premier feuillet et les 3 derniers sont défraîchis, coiffes manquantes, pièce de titre manquante. (Tchemerzine I, 574). 300 / 400 € 33 RECUEIL DE 4 PIECES RELATIVES A LA REBELLION DU PRINCE DE CONDE EN 1614, reliées en 1 volume in-12, veau blond, triple filet doré, dos à nerfs orné, tr. rouges (reliure du XIX°). Lyon et Paris, 1614. Réunion rare de 4 libellés anonyme, facétieux et politiques. Lettre de Jacques Bon-Homme, payzan de Beauvoisis à Messeigneurs les princes retirez de la Cour. Lyon, sur la copie de Paris par J. Brunet, 1614. – Response du Crocheteur de la samaritaine à Jacques Bon-Homme.. S.l, n.n, 1614. – Réplique de Jacques Bon-Homme à son compère le Crocheteur. P., Brunet, 1614. – Conjouissance de Jacques Bon-Homme avec messeigneurs les princes réconciliés. P., Chappellain, 1614. Bel exemplaire Provenance : Bibliothèque Joseph Nouvellet (ex-libris). 500 / 700 € 34 PLUVINEL (Antoine de). L’INSTRUCTION DU ROY EN L’EXERCICE DE MONTER A CHEVAL... Le tout enrichi de grandes figures. Paris, M. Nivelle, 1625. In folio, veau, dos à nerfs orné (reliure de l’époque). Edition originale contenant un titre imprimé, un titre gravé, 4 portraits (Menou, Louis XIII, de Pluvinel et Roger de Bellegarde) et 55 planches gravées sur cuivre à double page représentant Antoine de Pluvinel instruisant le roi ou les gentilshommes dans l’art de monter ou de se battre à cheval et 6 planches de mors (Une avec manque). L’ouvrage comporte donc 66 planches et portraits dont le frontispice, ce qui est très rare signale Menessier de la Lance (II, 329-330). Titre remonté et doublé, réparations marginales et petites déchirures sans manque sur quelques feuillets, cernes clairs épars, les 2 derniers feuillets manquants ont été manuscrits très lisiblement à l’époque, reliure accidentée ave manque au dos et aux plats. L’UN DES PLUS REMARQUABLES LIVRES D’ÉQUITATION. 2 000 / 3 000 € 35 CAUSSIN (Nicolas). DE ELOQUENTIA SACRA ET HUMANA, LIBRI XVI. Paris, Guillaume Pele, 1637. Ex-typographia Mathurini Henault, 1636. In-4° de [32]-1011-[63] pages, maroquin fauve armorié, armes dorées sur les plats avec un semis de « L » couronnés et de fleurs de lys, dentelle dorée d’encadrement, dos à nerfs orné de même, tranches dorées (reliure de l’époque). Quatrième édition, la plus complète, imprimée sur 2 colonnes. Nicolas Caussin, jésuite né à Troyes en 1583 était le confesseur de Louis XIII. Dans son traité de l’éloquence sacrée il livre les stratégies et les techniques de l’éloquence, en particulier dans un contexte royal et religieux. EXEMPLAIRE AUX ARMES DU ROI LOUIS XIII, roi de France (1610-1643). « Louis XIII aimait les livres et les fit recouvrir par Clovis Eve d’abord et par Antoine Ruette ensuite ». (O.H.R. pl. 2493, fer n°4). Gardes manquantes, rousseurs, charnières et coiffes restaurées. 1 000 / 1 500 € 34 35 15

36 PETAU (Denis). OPERA POETICA. Ultima editio plerique carminibus aucta. [Graeca varii generis carmina, cum latina interpretatione]. Paris, Sébastien Cramoisy, 1641-1642. 2 ouvrages en 1 volume fort in-8 de [8]-500-[2] et [16]-281- [3] pages, veau fauve, plats et dos recouverts d’un semis de fleurs de lys, armes dorées au centre des plats, tranches dorées (reliure de l’époque). Bel exemplaire de reliure semée de fleurs de lys et ornée sur les plats d’un grand motif doré formé d’une croix pattée avec 4 glands aux angles. Ces poésies latines et grecques du P. Pétau sont très intéressantes. Les principaux titres sont : De l’Immaculée Conception, de l’Annonciation, Neuvaine et Eloge de sainte Geneviève, patronne de Paris, Louis XIII triomphant, etc... . Le second livre avec son propre titre est en version bilingue latin-grec avec quelques pages en caractères hébreux Érudit et théologien français, Denis Petau (1583-1652), maître es arts en latin et en grec ancien, étudia la philosophie à l’université de Bourges et entra dans la Compagnie de Jésus en 1605. 400 / 600 € 37 ISOCRATE. ORATIONES ET EPISTOLAE. Cum latina interpretatione H. Wolfii. Genève, Jacob Crispini, 1642. In-8 de [82]-844-[42] pages, maroquin fauve, large encadrement et dentelle dorée sur les plats, armes dorées sur les plats, dos à nerfs très orné, tranches dorées (reliure de l’époque). Edition avec le texte latin et grec imprimé sur 2 colonnes des discours de l’un des plus éminents rhéteurs grecs, Isocrate avec les commentaires de Jérôme Wolff. Restaurations anciennes aux coins et au dos, rousseurs et cernes épars. Provenance : Exemplaire aux armes de Louis de la Rochefoucauld, évêque de Lectoure de 1646 à 1654, l’exemplaire porte son étiquette au contreplat avec un ex-dono à Petrus Benquet le 28 août 1650 pour le prix d’éloquence au collège de Lectoure. 400 / 600 € 38 MENOU (René de). LA PRATIQUE DU CAVALIER, ou l’Exercice de monter à cheval. Avec figures pour en donner l’intelligence. Ensemble un Traité des moyens d’empescher les Duels, & bannir les Vices qui les causent. Paris, Guillaume Loyson & Jean Baptiste Loyson, 1651. Petit in-4° de [24]-225 (mal chiffr. 245)-[6] pages, veau brun marbré, filets dorés sur les plats, dos à nerfs orné (reliure de l’époque). Célèbre écuyer français (1578-1651) et gentilhomme tourangeau, Menou fut écuyer de la Grande Ecurie sous Henri IV et Louis XIII. Édition rare illustrée d’un titre-gravé montrant « La vraye posture du bel homme de cheval », d’un portrait de Menou dessiné et gravé par François Chauveau et de 4 planches à double page non signées. Rousseurs éparses, reliure fanée, qq. restaurations (Mennessier de La Lance, II, 188). 500 / 700 € 37 36 16

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