DRIEU la ROCHELLE

256. BLANCHOT Maurice : Deux précieuses lettres autographes signées, sans doute au début des années 40, concernant sa participation à la NRF, « je crois vraiment que ma présence à la NRF n’avait de sens que dans une solution de conciliation qui me semble devenue impossible. Et puis put-on faire une revue si on en écarte le passé et le présent ? J’en doute. Il vaut donc mieux que je rentre dans ma retraite où j’espère que votre amitié me suivra ». Deux lettres in-12. Rares écrits du romancier représentant du courant de la French Theory. 300/500 € 257. BOUHIER Jean : 3 lettres autographes signées du poète, fondateur de l’école de Rochefort. Datées de août / septembre 1941 et septembre 42, Il évoque leur amitié, « des amitiés comme la vôtre, nous sont précieuses, parce-que vous êtes un homme, c’est si rare » l’attachement à la poésie, ses fidèles compères ( Guégen, Lacôte, Cadou...) et leurs participations à la NRF, « La NRF est le rêve de beaucoup de jeunes (de trop sans doute !) ». 150/200 € 258. BOSCHERE Jean de : 4 cartes postales tapuscrites, datées du 11 juillet 41 au 2 avril 42. Il évoque avec Drieu ses projets de romans et les textes qu’il compte donner à la NRF (Carnets, Vanna, Essai sur Milosz et Michaux). 150/200 € 259. BOURNAT Robert de : 4 lettres autographes signées (dont une in-12 de 5 pages) envoyées à son confrère de janvier 1941 à 1942. Domicilié en zone libre il lui parle de l’état des esprits sur place, des sentiments des écrivains et des artistes. 200/300 € 260. BOYER Jean : 6 longues lettres autographes signées et adressées à son ami entre juin 39 et janvier 40. Militaire durant la drôle de guerre, Jean Boyer évoque avec son ami la situation locale, l’état d’esprit des militaires, la mort de son père, leur longue et solide amitié. 300/400 € 261. BOUSQUET Joé : Carte autographe signée et adressée de Carcassonne le 16 février 1942. Il remercie Drieu de lui avoir fait publier dans la NRF des extraits de son autobiographie, Traduit du silence. 200/300 € 262. BRASILLACH Robert : Importante correspondance avec Drieu la Rochelle constituée de 6 lettres autographes signées et datées entre décembre 39 et février 42. Dans les premières lettres il réclame des articles pour Je suis partout et donne toute son admiration à la lecture de Gilles, « Je ne vous dirai pas que tout me retient dans ce jeune homme et dans son histoire, j’ai dit jadis assez de mal de vous pour que vous vous en doutiez. Mais la première et la dernière partie me semblent hors de pair. Votre manière de dire fascisme, à la fin, est la même que celle de tous mes amis, et moi-même ». Il s’amuse aussi des censures du roman, qui n’ont pas de sens pour lui. Puis dans les deux dernières lettres de 42 il conteste, à la NRF, un intérêt intellectuel « j’ai dit à quelques-uns que je ne la trouvais pas très intéressante, et c’est à regret ». Dans la dernière lettre il renvoie à Drieu un article envoyé pour être publié par Je suis partout, « voyez-vous, La fin des patries dans une Europe nouvelle, je crois que cela choquerait beaucoup nos lecteurs, et ce n’est pas tout à fait dans notre « ligne ». Je vous le dis avec franchise, étant d’accord avec vous sur l’essentiel ». 800/1000 € 263. BRISSON Pierre : Deux cartes autographes signées et adressées à en-tête du Figaro par son Directeur, à Drieu la Rochelle. Il lui retourne un article qu’il n’aime pas et lui reproche de vouloir quitter le Figaro « quand je ne songe qu’à vous y accueillir ». 200/300 € 264. CAMUS Albert : Carte autographe signée et adressée un 23 janvier certainement au début des années 40 à Drieu la Rochelle. Depuis Oran, Camus décline l’offre de collaboration à la NRF envoyée par Drieu, « je regrette de la décliner, je suis trop loin de Paris pour pouvoir prendre une décision. Les éléments d’appréciation me manquent ici et je n’aime pas faire sans y voir clair. Je vous le dit tout droit. Ce que je sais de vous me permet de croire que vous comprendrez cette franchise ». 1000/1500 € 38 253. BIBESCO Princesse Elisabeth : Lettre autographe signée et datée du 18 janvier 1940. Tout en lui confirmant son admiration pour son œuvre, « il n’y a pas une ville d’Europe où je n’ai pas parlé de ce chef d’œuvre La comédie de Charleroi, aux amis, aux éditeurs, aux indifférents » elle lui confirme son profond désaccord quant à son texte sur SHAW et sur ses positions politiques, « Je ne peux pas vous féliciter sur vos amis...Nous n’avons jamais partagés les mêmes opinions politiques mais j’ai toujours cru que notre polémique était plutôt une diversion qu’une séparation ». 80/100 € 254. BLANC Julien : 5 lettres autographes signées et adressées en 1941. Dans une extrême pauvreté, il demande du travail à Drieu et une publication de ses écrits dans la NRF (Toxique, Mort-né, L’admission, essais sur des écrivains actuels ou passés). 100/150 € 255. BLANCHE Jacques-Emile : Importante correspondance du peintre des célébrités. 11 lettres autographes signées et datées du 11 décembre 40 au 9 juillet 42, toutes postées de sa maison d’Offranville. Il lui parle de leur amitié, de son travail, des projets, des écrits de Drieu (« Tous vos articles m’enchantent ! Ne passent-ils pas au-dessus de la tête d’un public abruti ? »), des écrits et des caractères des auteurs de l’époque (Barrès, Rigaut, Aragon, Gide, Valéry, Mauriac, Montherlant), titre de la NRF et de la situation politique. Chaque lettre très longue et très développée montre les positions très tranchées de Blanche et la réelle analyse de la situation de l’époque. Un témoignage précieux. 500/800 € 262

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