DRIEU la ROCHELLE

246. AUDIBERTI Jacques : Important ensemble de 32 lettres autographes signées complétées par 3 dessins à la plume dédicacés à l’écrivain. De 39 à 44, il évoque ses projets, (La nouvelle origine, le journal Aujourd’hui, La Nueva Italia, les publications dans la NRF, Comoedia ...), sa santé, sa vie familiale, ses poèmes, les écrits et pensées de Drieu ( sa lecture enthousiaste de Gilles, et « Notes pour comprendre le siècle est un maître livre ». Cette abondante correspondance révèle toute l’amitié entre les deux hommes, respect et admiration que Audiberti conservera à Drieu après sa mort et après la guerre. 1000/1500 € 247. ARLAND Marcel : 9 lettres autographes signées. Débordé de travail, il confirme régulièrement à Drieu qu’il ne peut rendre à temps ses chroniques littéraires pour la NRF. Dans une importante lettre, il explique ce qu’il a déjà fait à HELLER et à CHARDONNE, qu’il ne souhaite pas faire le voyage à WEIMAR, « que ce voyage, pour ma part, me semblait vain, j’ai horreur des parlottes et je n’avais rien à apprendre d’une telle promenade... ». Dans plusieurs lettres il propose à Drieu des thèmes de chroniques pour la NRF et lui donne des conseils quant à l’orientation générale que doit prendre la revue, « il faut craindre de faire une revue d’amateur. La NRF n’est devenue une grande revue que par sa ferveur, son amour passionné des lettres, son mouvement et aussi, malgré quelques voix discordantes, sa cohésion...Enfin et pour dire des mots naïfs, il faut que cette revue, aujourd’hui, fasse honneur à la France ». Et dans une dernière lettre de reprocher à Drieu son éloignement et la distanciation dans leur amitié, « pourtant ce que je ressentais pour vous, avant la guerre...c’était de l’amitié, j’entends à la fois une estime affectueuse pour ce que j’aimais en vous, et un crédit pour ce que je n’aimais pas. Depuis la guerre, je ne vous ai pas retrouvé, et presque toutes nos rencontres ont été des échecs ». 500/800 € 248. BAUER Gérard : Lettre autographe signée avec enveloppe (lettre coupée en deux avec enveloppe tamponnée du 19 janvier 40). Lettre de rupture intellectuelle après que Drieu a reproché à Bauer une chronique où il qualifiait les écrits de Drieu, de « romantisme naïf », terme qu’il n’a pas voulu vexant. Et de conclure sa lettre, « Et nous donnerons au souvenir, souvenir de vingt ans, par lequel vous achevez votre lettre la valeur d’un adieu ». 100/150 € 249. BENOIST Luc : Carte autographe signée et adressée le 19 septembre 1942. Il le remercie d’avoir fait publier dans la NRF son étude sur René Guénon et lui confirme qu’il passe à la campagne dans l’Allier un agréable moment en lisant Beloukia. Luc Benoist, historien de l’art et conservateur se sera vu commander dès 1939 un article, par Jean PAULHAN, sur l’œuvre de Guénon, article que la NRF ne publia qu’en 1942 (n°343 de septembre 1942). 80/100 € 250. BENJAMIN René : Très belle lettre manuscrite signée et adressée sous en-tête de l’hôtel du Palais à Biarritz le 1er février 1940. René Benjamin exprime à Drieu sa déception de leur incompréhension intellectuelle suite à un article mal compris par Drieu alors qu’il l’admire et admire son oeuvre. Une page in-8. 80/100 € 251. BERNARD Marc : Carte postale autographe signée et datée du 28 juillet 1941. L’écrivain qui obtiendra le prix Goncourt en 1942 pour Pareil à des enfants propose à Drieu, pour une publication dans la NRF, son nouveau texte, La communion de l’enfant, cela après avoir fait publier quelques mois avant, l’Inégalité. 80/100 € 252. BERNIER Jean : Tapuscrit original du texte intitulé, « le suicide de Drieu la Rochelle ». 5 pages in-8 avec annotation manuscrite en tête de texte. Jean Bernier, journaliste anarchiste et ami durant la Première Guerre Mondiale de Drieu et de Galtier-Boissière écrira un livre des plus saisissant sur la guerre, La percée. Très beau texte où il essaye d’analyser le suicide de Drieu avec empathie et raisonnement, pesant toutes les raisons ayant conduit à cet acte et de conclure, « On eût aimé qu’une plume, par hasard, quelque part, commentât son suicide autrement qu’en termes de propagandes. Dans une presse, où pour parler comme eux, des catholiques traîtres à leur Dieu d’amour, des socialistes traîtres à l’internationalisme, des pacifistes traîtres au pacifisme, des communistes traîtres à tout ce qui n’est pas l’Etat russe, taxaient Drieu la Rochelle de trahison, un tel commentaire était impossible ». 150/200 € 37 244 245 246

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