Collection Hubert-Guerrand-Hermès Duchesse de Berry

545 □ 545 WALSH, JOSEPH-ALEXIS Suite aux Lettres vendéennes, ou Relation du voyage de S.A.R. Madame, Duchesse de Berry, dans la Touraine, l’Anjou, la Bretagne, la Vendée et le Midi de la France, en 1828. Paris, Hivert, 1829. In-8 (207 x 203 mm). Maroquin aubergine à long grain, grande plaque rocaille dorée avec armes, coins mosaïqués, dos lisse orné et mosaïqué, doublure en maroquin aubergine ornée d’une grande plaque à la cathédrale avec chiffre couronné, gardes de tabis framboise avec encadrement de dentelle dorée, tranches dorées. (Simier R. du Roi, signature en pied du premier plat et du dos, étiquette à l’adresse du 152 rue St. Honoré). Cote manuscrite à l’encre noire près de l’étiquette “1903”. Rousseurs. Magnifique exemplaire de présent, aux armes de François Ier, roi des Deux-Sicile, père de la duchesse de Berry. Exceptionnelle et luxueuse reliure doublée de Simier, combinant un décor rocaille et “à la cathédrale”. Édition originale. Après ses Lettres vendéennes en 1823, Walsh consigne ici, au jour le jour, l’itinéraire et l’emploi du temps de la duchesse de Berry lors de ses déplacements dans l’Ouest et le Midi de la France en 1828. L’ouvrage est dédié au duc de Bordeaux, âgé de neuf ans à l’époque de la publication. L’exemplaire somptueusement relié était destiné au père de la duchesse de Berry, protagoniste principale de l’ouvrage. Mort le 8 novembre 1830, François Ier des DeuxSiciles, ne put recevoir ce précieux exemplaire de présent : il fut donc offert à son épouse, Marie-Isabelle de Castille, fille de Charles IV d’Espagne, comme en témoigne le chiffre de celle-ci sur la doublure. Écrivain légitimiste, Joseph-Alexis Walsh est issu d’une famille d’origine irlandaise installée en France à la suite des Stuart. Émigré en Belgique pendant la Révolution, il fut, sous l’Empire, inspecteur de la Librairie dans les provinces de l’Ouest de la France (la Bretagne et la Vendée), avant de devenir commissaire du roi près de la Monnaie de Nantes, puis directeur des postes de la même ville sous la Restauration. À partir de 1830, il ne se consacra plus qu’à ses activités littéraires. Provenance : François Ier, roi des Deux-Siciles (armes). — Marie-Isabelle de Castille (chiffre couronné). [On joint :] Calendario per l’anno 1830 sesto del regno di Francesco I. Naples, Tipographiae nella Pietà de Turcini, 1830. Étroit in-12. Maroquin citron richement orné de fers azurés, armes dorées, dos lisse, fermoirs de cuivre doré (Reliure de l’époque). Emboîtage moderne. Almanach datant de l’année de la mort de François Ier. Provenance : François Ier (armes). — MarieChristine (ex-libris), fille de François Ier, reine d’Espagne et épouse de Ferdinand VII. MUSSET, Alfred de. Poésies nouvelles. Paris, Charpentier, 1850. In-12. Chagrin rouge, armes dorées, filets à froid et dorés, dos à nerfs, tranches dorées (Reliure de l’époque). Quelques rousseurs. Édition originale. Un fragment de Saule avait paru précédemment. Provenance : Ferdinand II, roi des Deux-Siciles, fère de la duchesse de Berry (armes). — E. Huguet (signature et cachet). — Constantin N. Radoulesco (cachet “CR”). — Fred Feinsilber (ex-libris ; Sotheby’s, 11 octobre 2006, n° 85). 2 000-3 000 € 16 600-24 900 HK$ 546 546 546 WELLINGTON, ARTHUR WELLESLEY, DUC DE Campaigns of Field-marshal […] Duke of Wellington [...]. Paris, imprimé par Didot pour Galignano, [1818]. In-folio (445 x 286 mm). Papier maroquiné vert, dentelle dorée en encadrement, dos de maroquin vert orné, pièce de titre en maroquin rouge, tranches dorées (Terzuolo, papetier du Roi, étiquette à l’adresse rue du Mont-Blanc, Paris). Coins et griffes restaurés, mors fendus en queue et en pied du premier plat, rousseurs. Le duc de Wellington, cauchemar de Napoléon. Exceptionnel exemplaire de ce livre imprimé en France consacré à la gloire de Wellington, comportant 20 dessins originaux dont 2 non publiés. Exemplaire Esmerian. Texte en anglais et français. Grand portrait de Wellington à cheval, 24 planches dessinées par Martinet (18), Duplessi-Bertaux (4) et Couché fils (2), gravées par Duplessi-Bertaux. Exemplaire unique enrichi de : - 18 dessins originaux de Pierre Martinet (mine de plomb, plume et encre de Chine, encre brune et lavis d’encre brune) ayant servi à la gravure des planches, montés sur feuillets ; - 2 dessins originaux de Martinet, refusés, pour les batailles de Vittoria et de Waterloo ; - 10 épreuves des 18 planches d’après Martinet (état non définitif). Ces dessins représentent la prise de Porto (1809), les batailles de la Talavera, Busaco, Torres Vedras, Fuentes de Onor (1810), les prises d’Almeida (1810), Ciudad-Rodrigo et Badajoz (1812), le combat des Arapiles (1812), l’entrée des Anglais à Madrid (1812), la terrible bataille de Vittoria (1813) et des Pyrénées (1813), le passage de la Bidassoa (1813), le combat de la Nivelle (1813), les batailles d’Ortez et de Toulouse (1814), Waterloo et l’entrée des Anglais à Paris (1815). Pierre Martinet, né à Paris en 1781, fut élève de Jacques Swebach. Il adressa des envois au Salon de Paris de 1808 à 1812 et se spécialisa dans la peinture de batailles. Les premiers faits d’armes d’Arthur Wellesley (1769-1852), le plus redoutable adversaire que Napoléon ait eu à affronter, commencèrent lors de la campagne du Portugal en 1808, lorsqu’il n’était que lieutenant-général. En trois années, Wellesley chassera les Français de toute la péninsule ibérique. En 1809 à la bataille de Talavera, il bat l’armée du roi Joseph d’Espagne, prend Madrid en 1812 et envahit le sud de la France. Après sa victoire à Toulouse en 1814, devenu maréchal-duc de Wellington, il contraint l’empereur à s’exiler à l’île d’Elbe. En juin 1815, il met définitivement fin à l’épopée napoléonienne après sa victoire à Waterloo. Provenance : Pierre Martinet (selon catalogue Esmerian). — Raphaël Esmerian (ex-libris ; IV, 11 décembre 1973, n° 125). — Général et comtesse du Temple de Rougemont (ex-libris ; Sotheby’s, 6 décembre 2006, n° 90). 8 000-12 000 € 66 500-99 500 HK$ COMPLETE CATALOGUING AVAILABLE AT SOTHEBYS.COM/PF2353 147 146

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