Collection Hubert-Guerrand-Hermès Duchesse de Berry

transmettre à mon fils les noms de ses amis et les souvenirs de leurs bons services. Les visites très fréquentes que je fais à Henri V me procurent de sa part des marques de tendresse et de confiance qui me font heureusement augurer de son avenir. Trop éclairé et trop clairvoyant pour n’avoir pas jugé depuis longtemps ceux qui l’entourent, il trouve dans son cœur assez de droiture et de fermeté pour s’élever au dessus des influences qui pourraient lui devenir funestes Il se conserve lui même à la hauteur de ses destinées et je me plais à recevoir de lui les confidences de ces jugements qui me prouvent qu’il devient un homme […]”. - Au général Paul DERMONCOURT, 20 mai 1835. À propos de l’ouvrage “que vous vous proposez d’écrire sur ma vie. [...] Dans peu de temps je vous enverrai des documens assez etendus sur les époques plus intéressantes de mon existence privée, et politique. [...] La loyauté de votre caractère [...] est pour moi une sûre garantie du bon emploi que vous saurez faire des notes que je vous confie. Votre premier ouvrage a déjà prouvé, du reste, que je pouvais avec toute sécurité m’en rapporter à votre justice et à votre impartiale indépendence [...]”. - Au comte Joseph-Gustave de MAIGRET, 27 novembre 1836. Après la mort de Charles X : “La longue carrière de notre auguste père traversée par tant d’épreuves, vient d’arriver presque inopinément à son terme. Ce malheur pèse tout entier sur notre cœur [...]. La première communication qui m’a été faite par ma sœur [sa belle-sœur, la duchesse d’Angoulême] devait me donner des inquiétudes sur les véritables intentions d’Anselme [le duc d’Angoulême]. J’ai répondu par des paroles de paix et de confiance, qui ont trouvé bon accueil et ont provoqué des assurances d’une nature plus satisfaisante. Une exigence trop absolue de ma part, aurait sans doute réveillé une résistance opiniâtre, ou des sentimens hostiles. J’ai dû laisser à la loyauté de mon frère une voie toute libre, et jusqu’à ce moment [...]. Cependant, les faits ne sont pas encore accomplis en ce qui touche mon fils, et on demande même un ajournement de plusieurs mois, pour la jouissance des droits qu’on me reconnaît [...]”. [On joint :] Environ 70 documents concernant la duchesse de Berry dont : Marie-Thérèse duchesse d’Angoulême (33 lettres, 1842-1850, principalement adressées à Théodore Charlet) ; comte Hector Lucchesi-Palli (10 lettres) ; Louise d’Artois duchesse de Parme (7 lettres), Charles X (2 lettres) ; duc d’Angoulême ; duc de Blacas ; Deneux ; FromentMeurice, ; Lamennais ; Mesnard ; Orloff ; Saint-Priest (à Rochechouart) ; 3 lettres à Nettement, etc. 4 000-6 000 € 33 200-49 800 HK$ 420 BERRY, MARIE-CAROLINE, DUCHESSE DE Environ 210 lettres, la plupart autographes et signées. 1830-1868. 330 pages. majoritairement in-8. Quelques défauts du temps. Exceptionnelle correspondance de la duchesse de Berry couvrant près de 40 années. Ces lettres sont écrites de Londres, Bath, Massa, Gratz, Brandeis, Ischel, Brünnsee, Naples, Palerme, Venise, Florence, Trieste, Parme ou Frohsdorf. Parmi les destinataires : le comte de Chambord et Louise d’Artois (les enfants de la duchesse), Chateaubriand, Marie de Plessis-Bellière, Adèle de Maillé, la princesse de Bauffremont, la princesse de Pallagonia, le duc de Brissac, la comtesse de Puiseux, le vicomte Walsh, la princesse de Lucinge, la duchesse de Reggio, le prince de Cystria, Félicie de Duras, Januaria de Brésil, le duc de Lévis, etc. De cet important ensemble, on ne peut citer que quelques extraits : - Au “Géant” [le baron Adolphe de BOURGOING]. 24 février 1835. Document monté sur onglet et relié (maroquin vert au chiffre couronné et fleurs de lys). “[…] À l’époque si pleine d’espoir dont vous me parlez il s’agissait de faire valoir les droits de mon fils que personne ne songeait à contester, je vous ai vu accourir près de moi, pour m’offrir votre concours. Aujourd’hui il n’est plus question de la conquête d’un trône mais bien de la défense des droits de Henri V qu’on cherche à lui ravir. J’ai trop de confiance dans la justice de la cause de mon fils, et dans la puissance du principe qui rattache à sa personne tous ceux qui font des vœux pour la légitimité en France et dans toute l’Europe, pour concevoir la moindre crainte au sujet des manœuvres déplorables qui viennent d’être tentées […] je reçois journellement d’Henri V des marques de tendresse et de confiance qui sont une bien douce consolation pour moi. Son esprit est trop pénétrant son cœur est trop droit pour qu’ils puissent être égarés par des funestes influences […]”. Provenance : bibliothèque du Theil (ex-libris). - Au vicomte Joseph WALSH, mars 1835 : “[…] Si quelques individus isolés ont osé révoquer en doute la Royauté de Henri V reconnue depuis 1830 comme un des principes du droit public de l’Europe, j’ai acquis l’assurance que les véritables partisans de la légitimité en France comme à l’étranger, ne peuvent se laisser égarer sur cet article de leur foi politique. Mon fils est unanimement reconnu comme le seul lien possible entre le passé et l’avenir par tous ceux qui conservent comme moi l’espoir de voir notre patrie, grande et heureuse. Mère du Roi, c’est à moi de rallier tous ceux qui comme vous consacrent leurs talents à la défense de sa cause. Je serais heureuse de remplir ce noble devoir et de COMPLETE CATALOGUING AVAILABLE AT SOTHEBYS.COM/PF2353 48

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