406 406 □ 406 [ARTOIS, LOUISE D’] La Toilette de Son Altesse Royale Louise MarieThérèse de France, duchesse de Parme. Parme, Imprimerie Royale, 1853. In-folio (322 x 230 mm). Velours bleu roi, dentelle et filets à froid en encadrement, inscription centrale à froid “A S.A.R. Carolina di Borbone, duchesse de Berry”, surmontée d’une couronne, couronne répétée sur le second plat, tranches dorées (Reliure de l’époque). Texte bilingue français et italien, signé des initiales “A.B.”. Présentation du meuble de toilette commandé à l’orfèvre Froment-Meurice pour le mariage de Louise d’Artois. Exemplaire de la duchesse de Berry. À l’occasion du mariage de la fille de la duchesse de Berry, en 1845, avec le prince de Lucques, futur Charles III duc de Parme, plusieurs dames légitimistes commandèrent par souscription à François-Désiré Froment-Meurice, l’un des plus célèbres orfèvres de l’époque, une coiffeuse d’un luxe inouï, destinée à Mademoiselle d’Artois. Fait d’émail, d’argent niellé, d’acier et de bronze argenté, rehaussé de grenats, ce meuble fut présenté à Londres lors de l’Exposition universelle de 1851 avant d’être offert à la duchesse de Parme. Avec une gravure le représentant, le meuble est longuement décrit : “c’est sous la forme d’un de ces meubles de luxe qui sont le plus aimable ornement d’un riche boudoir d’une dame de la plus haute naissance, que l’on a accompli cet acte de réparation. C’est une toilette : mais quelle toilette !”. La duchesse de Berry possédait également une table de toilette, restée célèbre : ornée de cristal, dessinée par le peintre Nicolas Jacob et réalisée par l’atelier de Mme Désarnaud propriétaire de “L’Escalier de Cristal”, magasin situé au Palais royal. Cette toilette est aujourd’hui conservée au Musée du Louvre, tandis que celle de sa fille est l’un des fleurons des collections du Musée d’Orsay. Provenance : Marie-Caroline de Bourbon-Sicile, duchesse de Berry (supra-libris). [On joint :] HÉRICART DE THURY, Louis-Étienne — Pierre-Henri MIGNERON. Rapport sur les produits de l’industrie française. Paris, Imprimerie Royale, 1828. In-8. Maroquin rouge à long grain, roulettes dorées et à froid avec éventail à froid dans les angles, armes dorées, dos à nerfs orné, tranches dorées, doublure et gardes de tabis bleu (Reliure de l’époque). Petites taches sur le 1er plat, rousseurs éparses, surtout sur les premiers feuillets. Exemplaire sur papier vélin, luxueusement relié aux armes de Louise d’Artois. Ouvrage consacré aux produits de l’industrie française, présentés à l’exposition de 1827 : soie, laine, tapis, tapisseries, menuiserie, ébénisterie, coutellerie, etc., présentés par catégories. Provenance : Louise-MarieThérèse d’Artois, (armes, fer inconnu à OHR). 1 800-2 200 € 15 000-18 300 HK$ 407 407 AUGUSTIN, SAINT (AURELIUS AUGUSTINUS HIPPONENSIS) De Trinitate (livres IV-XV, cum tabula) ; Confessiones (livres I-V). Manuscrit enluminé sur parchemin. France du nord-est, Laon (?), vers 1125-1150. Avec une grande initiale ornée (f. 59). 70 feuillets, en latin, texte lacunaire (partie I, manques au livre IV du De Trinitate : chapitres 1-15 et l’essentiel du chapitre 16 ; texte débute avec les dernières lignes du chapitre 16, chapitres 17 à 21 sont présents) ; partie II, Confessiones : lacunes dans les livres III, IV et V [voir section “Texte” infra]) [collation : i7 (de 8, manque i), ii-vii8, viii2, ix8, x4 (de 8, manque v-viii)], écriture romane tardive ou gothique primitive (littera proto-gothica), à l’encre brune, texte copié sur une seule colonne (justification : circa 310 x 190 mm), réglure à la mine de plomb et à la pointe sèche, manuscrit non rogné, avec piqûres de la réglure maintenues dans les marges extérieures, 43 à 53 lignes par feuillets, signatures anciennes de cahiers en chiffres romains (sig. iiii–sig. x ; puis sig “a”), capitales rehaussées de rouge sur certains feuillets, rubriques à l’encre rouge in-texte (parfois en capitales romaines) et parfois copiées dans les marges du manuscrit, certains textes faisant office de rubriques sont en lettres capitales et rayées d’un trait rouge, grandes initiales peintes en rouge introduisant les divisions textuelles (initiales monochromes rouges, certaines avec des décors ornementaux), grande initiale décorée (fol. 59), dessinée à l’encre brune avec motifs zoomorphes (sorte de monstres aux oreilles pointues, “goules” ou génies dévorants, avalant des poteaux bagués formant le tracé de la lettre) et rinceaux avec feuillages sur un fond coloré (vert, rouge pâle, bleu ou jaune). Grand in-4 (370 x 280 mm). Vélin rigide, dos à 6 nerfs, titre inscrit à l’encre au dos : “Aurelius Augustinus MS”, gardes renouvelées (Reliure XIXe ou fin XVIIIe siècle). Emboîtage moderne, titré : “St Augustine. Manuscript on vellum. XIII. Century”. Manques signalés. Manuscrit généralement grand de marges avec piqûres non rognées (quelques feuillets avec marges extérieures découpées, e.g. ff. 36, 44, 46, 48, 55 ; f. 26, partie de parchemin découpée dans la marge inférieure). Quelques défauts au parchemin (ff. 45, 52) ou taches (f. 1, taches et traces de rouille ; f. 67, trois lignes salies au centre du feuillet) ; quelques traces de mouillures et petits trous de vers par endroit ; dernier feuillet (fol. 70v) frotté. De format presque carré, ce manuscrit patristique contient deux textes importants de saint Augustin, à savoir son De la Trinité et ses célèbres Confessions. Beau témoin de la période baptisée “Renaissance du XIIe siècle“, ce manuscrit nous paraît datable du XIIe siècle (2e quart ?) sur des critères paléographiques et ornementaux. Doté d’une provenance érudite (Pierre Pithou) et prestigieuse (Le Peletier de Rosambo, Duchesse de Berri, Barrois, Earl of Ashburnham), ce codex est peut-être à rapprocher des scriptoria laonnois liés à l’école cathédrale et aux abbayes voisines pendant cette période de production et d’enseignement que connut la ville de Laon, célèbre pour ses “écolâtres” (dont Anselme et Raoul de Laon mais aussi Abélard). COMPLETE CATALOGUING AVAILABLE AT SOTHEBYS.COM/PF2353 28 29
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