Collection Hubert-Guerrand-Hermès Duchesse de Berry

637 635 □ 637 CHAISE PERCÉE DE VOYAGE EN MAROQUIN ROUGE ET BRONZE DORÉ AUX ARMES DU DAUPHIN DE FRANCE, FIN DU XVIIEMILIEU DU XVIIIE SIÈCLE imitant un livre, au centre les armes du Dauphin, sur la tranche titre du livre “Histoire naturelle des Pays-Bas fait par Painsun” Haut. 33 cm, larg. 28,5 cm, prof. 6,5 cm A LEATHER BINDING WITH THE DAUPHIN’S COAT-OF-ARMS TRAVELLING CHAISE PERCÉE, LATE 17TH-EARLY 18TH CENTURY imitating a book, the centre with the Dauphin’s cot-of-arms, on the side with the title “Histoire naturelle des Pays-Bas fait par Painsun” PROVENANCE Louis le Grand Dauphin (1661-1711) ou Louis, duc de Bourgogne (1682-1712) ou Louis, Dauphin de France (1729-1765) Collection du duc de Hamilton et Brandon, Vente Sotheby’s Londres, 11 juin 1993, lot 2 Galerie Adriano Ribolzi, Monte Carlo Les trois dauphins de la fin du XVIIe et du début du XVIIIe siècle ayant utilisé les mêmes armoiries il est donc très difficile d’attribuer précisément cet objet à l’un des trois Louis. 2 500-4 000 € 20 800-33 200 HK$ 635 JEAN BAPTISTE MALLET 1759 - 1835 Couple et joueuse de guitare dans un intérieur Huile sur panneau 26 x 34 cm ; 10¼ by 13⅜ in. Oil on panel PROVENANCE Collection de S.A.R. Madame la duchesse de Berry Sa vente Palais Vendramin, Venise, Me Pillet, Paris, Hôtel Drouot, 19 avril 1865, lot 320 (vendu 440 francs à M. de Podenas, selon une annotation dans le catalogue de vente) Vente anonyme, Artcurial, Paris, 18 novembre 2014, lot 147 Où acquis par Monsieur Hubert Guerrand-Hermès Jean-Baptiste Mallet est un peintre français actif aux XVIIIe et XIXe siècles. Ses compositions peintes à l’aquarelle ou à la gouache sont marquées par d’autres peintres de genre tels que Jean-Baptiste Greuze ou Louis-Léopold Boilly. Il participe également au développement du goût troubadour et galant. C’est de l’ancienne collection vénitienne des appartements de Vendramini de la duchesse que provient ce couple et cette joueuse de guitare. Le panneau d’acajou est inscrit « by J-B Mallet ». La composition met en lumière le goût médiéval et pittoresque développé sous la monarchie de Juillet et popularisé sous la Restauration en réaction au goût Antique. C’est d’ailleurs dans le but de redonner un souffle à sa carrière après la chute de l’Empire que Mallet s’adapte à cette esthétique chère à la duchesse, qui elle-même peint et collectionne des tableaux et objets au vocabulaire médiéval. Des peintres tels que Fleury-François Richard ou Pierre Révoil affirment par la veine troubadour une esthétique de l’intime médiéval dans des compositions d’intérieurs à sujets populaires voire anecdotiques. Par ailleurs, l’influence des peintres de l’école de Leyde du siècle d’or Hollandais se remarque également, en particulier celle des Fijnschilders, les peintres précieux, comme Gerrit Dou. Très populaire à l’époque, cette école entretient entre autres le goût pour la vie quotidienne en peinture. Dans notre tableau, les personnages prennent place dans un intérieur où le mobilier est finement décrit et les textures sont travaillées avec beaucoup d’attention. L’aspect chatoyant des tissus satinés de la robe de la femme debout ou l’épaisseur des étoffes du mobilier confèrent un caractère tangible à la peinture. Cette fascination pour les peintres du siècle d’or hollandais ne se limite pas seulement au travail de Jean-Baptiste Mallet : d’autres éminents peintres du siècle se plient à cette tendance. Jean-Honoré Fragonard à titre d’exemple entretient dans son travail une étroite relation à la fois avec le goût rococo, mais également avec la peinture du siècle d’or qu’il a pu observer au cours de ses voyages. 5 000-7 000 € 41 500-58 500 HK$ 636 NO LOT COMPLETE CATALOGUING AVAILABLE AT SOTHEBYS.COM/PF2353 213 212

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