616 616 PENDULE EN PORCELAINE DE SÈVRES, MONTURE DE BRONZE DORÉ D’ÉPOQUE CHARLES X, LES SCÈNES PEINTES PAR RUMEAU, LES ENCADREMENTS PAR CHARLES-ANTOINE DIDIER, ACQUISE PAR LE DUC D’ORLÉANS EN 1826 de style néoroman en forme d’église, le cadran en émail avec chiffres romains, la plaque centrale peinte par Rumeau, MIDI ou LE REPAS du milieu du jour, signé et daté Rumeau / en 1824, les côtés avec des plaques peintes par Charles-Antoine Didier représentant LE MATIN ou LA MESSE avant la chasse et Le SOIR ou LES AMUSEMENTS d’une soirée, la porcelaine marquée aux LL entrelacés et avec inscription Sèvres 24 surmontée d’une fleur de lys, marques incisées LE 2°4, une signée Didier HB (?) / 1824./28.7=, une autre D, une autre DI, une autre N4.../no.8/...quilliez/71810, la dernière Le 12oZ, une pièce en bois ajoutée à la caisse estampillée MADE IN ENGLAND Haut. 65 cm, larg. 30 cm, prof. 15,5 cm A CHARLES X SÈVRES PORCELAIN AND GILT BRONZE CATHEDRAL CLOCK DATED 1824, THE SCENES PAINTED BY RUMEAU, THE FRAMES BY CHARLES-ANTOINE DIDIER, BOUGHT BY THE DUC D’ORLÉANS IN 1826 in the neo-Roman style in the shape of a church, the enamel dial with Roman numerals, the central porcelain plaque painted by Rumeau, MIDI or LE REPAS du milieu du jour, signed and dated Rumeau / in 1824, the sides with plaques painted by Charles-Antoine Didier representing LE MATIN ou LA MESSE avant la chasse and LE SOIR ou LES AMUSEMENTS d’une soirée, the porcelain marked with the letter date LS Sèvres 24 under a fleur-de-lys, recessed Le 12°4, Didier HB (?) / 1824./28.7=, D, Di, N4/n°8/ ...quilliez/71810, Le 12°Z, with a later wooden piece to the carcase stamped MADE IN ENGLAND PROVENANCE Achat par le duc d’Orléans le 11 mai 1826 pour 4000 francs Vraisemblabment achetée par Lord Ardilaun à la fin du XIXe siècle par decendance à l’évêque Plunket, St Ann’s, Clontarf, Dublin, vente Jackson, Stops & McCabe, septembre 1939, lot 932 Vente Christie’s Londres, 9 juin 1994, lot 24 Cette pendule fut réalisée à la manufacture nationale de Sèvres en 1824 et présentée le 18 décembre de la même année au prix de 4000 francs selon les registres de la manufacture (Archives, Registre vvi, Folio 226, n° 76), elle est ensuite exposée au Louvre en février 1825 où elle est précisément décrite: - UNE PENDULE de Cheminée pour salon, en plaques de porcelaine peintes, montées en bronze doré Hauteur du cent...4000 Largeur à la base Forme, ajustement, monture et ornements dans le style lombard. Les trois époques de la journée, le matin, le midi et le soir, vers le XIe. Siècle. Le matin - Départ d’un chevalier pour la chasse. Il s’arrête pour entendre la messe dans une chapelle dédiée à Saint Hubert, au milieu des bois Le midi - Le diner d’un grand seigneur. Le seigneur ou duc est au milieu, les convives ont sur la tête un chapet ou chapeau garni de fleurs disposées en couronnes. Les mets sont apportés en cortège par les gentils-hommes servants, précédés d’un huissier. Le pannetier portant une serviette sur l’épaule gauche les pose sur la table. L’écuyer tranchant avec une serviette sur le col est de l’autre côteprès du buffet, dont seul il peut approcher pour déposer son chaperon et se laver les mains. L’échanson vient de verser à boire au seigneur dans une come d’urns, ou taureau sauvage, du nord-est de l’Europe. La Salle est jonchée de fleurs et de verdure. Elle est ornée de feuilles ; des musiciens placés dans une partie distincte de la Salle accompagnent de fantases les santés que l’on porte. On voit des deux côtés les dressoirs dans lesquels sont placées les pièces et service en or et en argent, richement ornées et exposées ainsi à la rue, comme objet d’ornement. Le soir, - un troubadour, accompagné d’une troupe de jongleurs, vient occuper la soirée d’un grand seigneur et de sa cour par ses poésies, et l’égayer par les exercices des jongleurs qui l’accompagnent, et qui ont étalé sur le plancher leurs divers instruments. Le sont composé et peint par M. Rumeau, sur un programme donné. Toujours selon les registres de la manufacture (v667, Folio 106), elle est achetée après l’exposition du Louvre par le duc d’Orléans le 11 mai 1826 pour la somme de 4.000 francs. Une pendule très similaire est représentée dans l’un des appartements intérieurs de la duchesse de Berry au palais des Tuileries présentée dans cette vente sous le lot 846. Ce type de pendule au décor néogothique est donc très apprécié sous la Restauration par les différentes branches de la famille royale. Tout comme la pendule datée 1823 offerte par Charles X en 1825 au 3ème duc de Northumberland illustrée dans Burlington Magazine, juin 1992, « Sèvres porcelain given by Charles X in 1825 to the Duke of Northumberland », la peinture sur plaque de porcelaine permettait de faire preuve de virtuosité en copiant des tableaux célèbres, tout en conservant leur aspect d’origine et en écartant l’altération du temps. Cette mode fut encouragée par Alexandre Brongniart, directeur de la manufacture de porcelaine de Sèvres de 1800 à 1847. Parmi les exemples de pendules à décor de tableaux de porcelaine de Sèvres, citons la pendule du « Point du Jour » (1824, peintures par Leguay) conservée au Grand Trianon de Versailles. Deux autres pendules, d’époque Empire (pendule dite de « l’Emploi du Temps ») et Louis-Philippe, sont également illustrées dans Tardy, La Pendule Française, t.II, 1975, p.449. 30 000-50 000 € 249 000-415 000 HK$ COMPLETE CATALOGUING AVAILABLE AT SOTHEBYS.COM/PF2353 201 200
RkJQdWJsaXNoZXIy NjUxNw==