Bibliothèque gastronomique Daniel MORCRETTE

106 281 GENTIL (Dom A., le dit Le Gentil, Prieur de Fontenet). Mémoire sur la question proposée par la société des sciences de Montpellier : « déterminer par un moyen fixe, simple et à la portée de tout cultivateur, le moment auquel le vin en fermentation dans la cuve aura acquis toute la force et toute la qualité dont il est susceptible ». In-4, cartonnage (Reliure de l’époque). 3 000 / 4 000 Manuscrit inédit. Ce volume est constitué des Observation sur les Mémoires qui ont concouru… par Mourgue (14 pp.), puis, le Mémoire de Le Gentil publié en 1782, paginé (57) à 236, abondamment corrigé, complété en marges et avec des notes encollées ; et 27 feuillets manuscrits, suivi d’un Supplément… de 26 pages manuscrites, 1 f. blanc, 1 f. manuscrits, puis pp. 237 à 288 (Expériences…) imprimées, 2 ff. (Table) imprimés, 24 pages manuscrites : Observations et expériences sur l’anomêtre de Monsieur Bertholon. On joint : GENTIL (Dom A.). Mémoire sur la question proposée par la société des sciences de Montpellier : « déterminer par un moyen fixe, simple et à la portée de tout cultivateur, le moment auquel le vin en fermentation dans la cuve aura acquis toute la force et toute la qualité dont il est susceptible ». Paris, Marchant et Merlin, an XI (1802). In-8, broché. 4 ff., 232 pp. Première édition séparée. L’ensemble est conservé dans une chemise de maroquin bordeaux à rabats, comportant un rangement pour l’édition de 1802, et un étui de maroquin chamois, plats de papier à décor liquoreux, dos orné d’un fleuron doré représentant un rameau terminé par un gland, 2 pièces de titre maroquin brun. Un des plus grands traités scientifiques du xviiie siècle consacrés au vin. Il fut publié pour la première fois en recueil à Montpellier en 1781, bien que Dom Le Gentil n’ait pas obtenu le prix à la suite d’une cabale. Cependant, le texte fut tout de suite reconnu comme le traité d’œnologie le plus intéressant de tout l’Ancien Régime. L’auteur fait table rase des anciens tabous et étudie le premier scientifiquement le vin : c’est le premier grand œnologue avant Chaptal, qui d’ailleurs le cite largement à propos de la fermentation : « le célèbre œnologue… ! ». Le Gentil ne cessa de reprendre son texte y ajoutant plus de 150 pages manuscrites, mais la révolution l’empêcha de publier. Elle lui fit quitter tous ses avantages (directeurs des fermes de Clairvaux) ; il mourut à Paris dans la misère en 1800. Son manuscrit fut retrouvé il y a seulement une vingtaine d’années et l’éditeur de 1802 ignorait qu’il existât un texte corrigé. Exceptionnel document dans un superbe écrin.

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