60 61 74 Bibliothèque Jean Bourdel RTCURIAL 19 juin 2024 14h30. Paris 61 Jean-Antoine de BAÏF. Les Mimes, enseignemens et proverbes… Paris, Mamert Patisson, 1597. In-12, maroquin rouge, triple filet, dos à 5 nerfs orné de même, roulette intérieure dorée, tranches dorées (Niedrée). Brunet, I-612 // Tchemerzine-Scheler, I-296. (8 f.)-108 f.-(1 f.)-56 f. / ã6, a-i12, *4 (le 4e manquant ici), A-D12, E8 / 66 x 131 mm. Troisième édition, en partie originale. Les Mimes, enseignemens et proverbes avaient paru pour la première fois chez Lucas Breyer en 1576 et ne contenaient alors que le premier livre. Le même éditeur donna en 1581 une seconde édition augmentée d’un second livre. Ce n’est qu’avec cette troisième édition, parue seize ans plus tard, de manière posthume, chez Mamert Patisson, que le texte des Mimes fut enfin complet, avec l’ajout des troisième et quatrième livres en édition originale. Elle est illustrée de deux portraits gravés sur bois, dont l’un manque souvent, comme c’est le cas ici (f. *4). Les Mimes, ouvrage le plus remarquable de Baïf selon Viollet-Le-Duc, sont des fables et proverbes formant une règle de conduite pour tous les états de la vie. D’après Jules Le Petit (p. 90), ce sont des pensées ingénieuses et souvent profondes, d’une tournure originale, sans pédanterie… Bel exemplaire relié dans la première moitié du XIXe siècle, avec des soulignements anciens à l’encre et au crayon. Les deux feuillets Au lecteur ont été reliés en tête. Manque le second portrait de Baïf, absent de la plupart des exemplaires. Dos un peu passé. Marge supérieure du titre refaite sans atteinte au texte, petit trou au texte du feuillet B4, trou restauré sans atteinte aux feuillets E7 et E8. Provenance : Gerbinot (? ex-libris manuscrit ancien sur le titre), château de Rosny (étiquette, La Solitude, n° 3309) et Alfred Lindeboom (ex-libris). 1 000 - 1 500 € 60 Jean-Antoine de BAÏF. Complainte Sur le Trespas du feu Roy Charles IX. Paris, Federic Morel, 1574. Plaquette in-4, demi-chagrin rouge, dos à 5 nerfs (Reliure de la seconde moitié du XIXe siècle). Brunet, I-613 // De Backer, 428 // Tchemerzine-Scheler, I-285. (6 f.) / A4, B2 / 157 x 216 mm. Édition originale. Loin de ses innovations poétiques et de ses travaux sur la langue française, Baïf sacrifie dans cette complainte à l’œuvre de cour à l’occasion du décès de Charles IX, mort le 30 mai 1574 peu avant son vingt-quatrième anniversaire. Sa poésie y revêt néanmoins des accents d’une grande sincérité. A la mort de son père Lazare de Baïf, le jeune Jean-Antoine, alors âgé de seize ans, avait été nommé secrétaire de la Chambre du futur Charles IX, dont il conserva l’intérêt bienveillant jusqu’à la mort de ce dernier. Au long des trente-trois sixains en octosyllabes qui composent cette Complainte, très classique si l’on considère les autres productions du poète, il évoque Henry II, François II et Catherine de Médicis, sans éluder les morts violentes et les troubles civils de cette époque de guerres de religion. La complainte se termine par une supplique à la Pologne : D’une absence trop eloignee / ne tien nostre Prince Henry : / Sa douce terre le demande. Exemplaire grand de marges, réglé à l’encre rouge. Minimes frottements aux coins. 1 000 - 1 500 €
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