BIBLIOTHEQUE JEAN BOURDEL

59 59 73 Bibliothèque Jean Bourdel RTCURIAL 19 juin 2024 14h30. Paris Seconde édition, parue six ans après l’originale. Traduction du grec en vers français longtemps attribuée à Lazare de Baïf. En réalité, on la doit à un autre conseiller de François Ier, Guillaume Bochetel, à qui elle fut rendue au début du XXe siècle. Hecuba proprement dit occupe les pages 7 à 76. Elle est suivie de plusieurs morceaux de poésie : La Fable de Caunus et Biblis, inspirée d’Ovide, Le Silve, d’après Silvanius, ainsi que différentes ballades, épitaphes et épigrammes. Petites taches brunes et menus frottements à la reliure. Annotations anciennes à l’encre partiellement effacées sur le titre. Provenance : Armand Bertin (ex-libris, pas dans la vente de 1854), sir Thomas Powell (double ex-libris Chivilydd, 20-21 avril 1888, n° 236) et Alfred Lindeboom (ex-libris). 600 - 800 € 59 Jean-Antoine de BAÏF. Les Amours. Paris, Veuve Maurice de La Porte, 10 décembre 1552. In-8, maroquin citron, triple filet, dos à 5 nerfs joliment orné, dentelle intérieure, tranches dorées, étui (Honnelaître). Brunet, I-612 // Tchemerzine-Scheler, I-239. 103 / a-f8, g4 / 100 x 161 mm. Édition originale rare. Fils naturel de Lazare de Baïf, Jean-Antoine de Baïf, né à Venise en 1532, fit partie de la Pléïade réunie autour de Ronsard qui fut son condisciple chez Jean Dorat. Inventif, il explora la langue française, l’entremêlant de mots grecs, latins et de langues mortes, en tentant d’introduire dans la poésie française la cadence des vers antiques et une orthographe phonétique détachée de l’étymologie. Ses innovations, qui allèrent jusqu’à l’invention d’un nouvel alphabet, n’eurent pas le succès auquel il aspirait, mais ne furent pas inutiles aux progrès de la langue française à l’époque. Il fonda la première société littéraire de France en 1571 et mourut en 1589, laissant derrière lui de nombreux ouvrages (poèmes, passe-temps, jeux, tragédie, comédie, etc.). C’est âgé d’à peine vingt ans qu’il fait paraître ses Amours, deuxième ouvrage publié après Le Ravissement d’Europe, paru la même année chez le même éditeur. Auparavant, il avait donné quelques traductions ou publié quelques vers et distiques inclus dans des Odes de Ronsard (1550). Composé de deux livres réunissant des sonnets et chansons au mètre varié, ce recueil des Amours chante la passion du poète pour la bele Méline ; il prendra par la suite le titre d’AmoursdeMéline. Très bel exemplaire, lavé, et finement établi par Honnelaître. Restauration atteignant quelques lettres au feuillet G3. 3 500 - 4 500 €

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