134 Bibliothèque Jean Bourdel RTCURIAL 19 juin 2024 14h30. Paris 143 Jehan DU THIER [Vianesio ALBERGATI ?]. Les louãges de la folie, Traicté fort plaisant en forme de Paradoxe, traduict d’Italien en Francois par… Paris, Hertman Barbé, 1566. In-8, maroquin rouge très joliment orné de filets et roulettes dorés en encadrement et de larges écoinçons dorés aux petits fers, dos à 5 nerfs orné, dentelle intérieure, tranches dorées sur marbrure (Chambolle-Duru). Brunet, IV-459 // Cioranescu, 9262. (48 f.) / A-F8 / 92 x 155 mm. Première édition en français de la Pazzia, traduite par Jean Du Thier. La Pazzia, ouvrage anonyme successivement attribué à Ascanio Persio puis Ortensio Lando et maintenant rendu à son probable véritable auteur, Vianesio Albergati, est une facétie italienne en prose parodiant l’Éloge de la folie d’Érasme. Elle fut publiée pour la première fois en 1541 en Italie, puis traduite en français par Jean Du Thier, contrôleur général des finances et secrétaire d’État des commandements sous Henri II. Le texte loue les vertus de la folie, seule qui dechasse & bannit de nos cueurs & entendemens les fascheuses, cruelles & ennuyeuses sollicitudes, angoisses, douleurs & passions, et seule à même de permettre aux hommes, à rebours de la raison, les actions les plus éclatantes : me scauriez vous nõmer de plus merveilleux fols que furent en leur vivant Alexandre le grãt, & Iules Cesar… Et ie vous demande quelle plus grande folie eust sceu mõstrer Alexandre, que celle qui feit en Indie,… quand luy mõta par force sur la muraille, & saulta dedans la cite au milieu des citoyēs ses ennemis ? Très bel exemplaire joliment relié par Chambolle-Duru. Minimes accrocs au second plat et à un mors sur 2 mm. 1 000 - 1 500 € 144 [Guillaume DU VAIR]. Traictez philosophiques par le Sr D. V. Pr. Pr. au Parl. De Pr. Paris, Abel L’Angelier, 1606. De l’eloquence francoise, et des raisons pourquoy elle est demeuree si basse. Paris, Abel L’Angelier, 1607. 2 ouvrages en un volume in-8, vélin à recouvrements, dos lisse avec le titre à l’encre, traces de cordons (Reliure de l’époque). Barbier, IV-814 // Brunet, II-926 // Cioranescu, 9318-9325 // Quérard, I-1195. I. (2 f.)-144-196 / [ ]2, a-i8, A-M8, N2 // II. (2 f.)-438 / [ ]2, a-z8, aa-dd8, e4 (le dernier blanc) // 119 x 189 mm. Seconde édition pour le premier ouvrage, non citée par les bibliographies, et nouvelle édition pour le second ouvrage. Moraliste, juriste et homme politique français, Guillaume Du Vair (1556-1621) fit sa carrière dans la magistrature dans le même temps qu’il mena une carrière ecclésiastique. Il fut conseiller au Parlement de Paris, Président du Parlement de Provence, Garde des Sceaux et reçut à la fin de sa vie le titre de comte et l’évêché de Lisieux. Il laissa la réputation d’un magistrat intègre, de grande capacité et de grande vertu, mais surtout celle d’un grand orateur et d’un grand écrivain et il reste le plus illustre représentant de l’éloquence parlementaire au XVIe siècle. Auteur d’ouvrages de philosophie et de piété, c’est par son traité De l’éloquence française et des raisons pourquoy elle est demeure si basse qu’il reste le plus célèbre, traité dans lequel il fustige les personnes qui abusent dans leurs discours de citations grecques et latines. Les deux ouvrages ont de très beaux titres gravés avec larges encadrements à fond criblé et décors de fleurs, oiseaux, animaux… 350 - 450 € 144 143
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