BIBLIOTHEQUE JEAN BOURDEL

128 Bibliothèque Jean Bourdel RTCURIAL 19 juin 2024 14h30. Paris 136 Hélisenne de CRENNE (Marguerite Briet, dite). Les Angoysses Douloureuses qui procedent Damours : composees par Dame Helisenne. Première [seconde ; tierce] Partie. De Crenne. – Ample narration faicte par Quezinstra, en regrettant la mort de son compaignon Guenelic, Et de sa Dame Helisenne après leurs deplorables fins, ce qui se declarera avec decoration du stille poetique. S. l. n. d. (Lyon, Denis de Harsy, ca 1540). 4 parties en un volume petit in-8, veau caramel orné dans le genre Du Seuil avec double encadrement à froid, fleurons dorés aux angles et sénestrochère doré au centre des plats, dos à 5 nerfs orné de petites fleurettes dorées (Reliure de l’époque). Brun, 162 // Brunet, II-414. I. (64 f.) / A-H8 // II. (72 f.) / AA-II8 (le dernier blanc) // III. (34 f.) / AAADDD8, EEE2 // IV. (8 f.) / a8 // 99 x 161 mm. Rare édition lyonnaise, parue probablement peu après l’originale. Exemplaire de la bibliothèque de Marcus Fugger avec son ex-libris manuscrit. On connaît peu de choses d’Hélisenne de Crenne, femme de lettres de la première moitié du XVIe siècle, à tel point qu’on a pu penser jusqu’au XIXe siècle qu’il s’agissait du pseudonyme d’un auteur masculin célèbre sans identifier lequel. On sait maintenant que Marguerite Briet, née vers 1510 en Picardie et morte vers 1560, épousa Philippe Fournel, seigneur Du Cresne, avant de s’en séparer en 1552. C’est donc sous son nom d’épouse Crenne qu’elle publia ses romans et épîtres, dont Les Angoysses douloureuses est le plus important. Paru pour la première fois à Paris en 1538, ce roman sentimental, précurseur du genre hérité des romans de chevalerie et de l’amour courtois, compte quatre parties. Il relate les aventures malheureuses d’Hélisenne, éprise du jeune Guénélic et que son époux enferme afin de la soustraire à cet amour chaste et interdit. Pour la délivrer de sa prison, Guénélic entreprend avec son ami Quézinstra un voyage qui est l’occasion de multiples aventures guerrières. Ayant retrouvé la trace de la belle, ils la délivrent et s’enfuient mais, pourchassés par la troupe, trouvent refuge dans une forêt où les deux amants malheureux rendent leur dernier soupir. Le roman se clôt par une Narration faite par Quézinstra en forme d’épilogue. Ce roman connut une très grande vogue et fut plusieurs fois réimprimé.

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