1 2 12 Bibliothèque Jean Bourdel RTCURIAL 19 juin 2024 14h30. Paris 1 André ALCIAT. Livret des Emblemes mis en rime francoyse presente a mon seigneur Ladmiral de France. Paris, Chrestien Wechel, 1536. In-8, veau estampé à froid avec multiples encadrements de filets ou petits bois juxtaposés et fleuron central, dos à 5 nerfs (Reliure de l’époque). Adams, Rawles et Saunders, F.005 // Bechtel, 11/A-70 // Brun, 107 // Brunet, I-148 // Fairfax Murray, 8 // USTC, 1056. (124 f.) / A-P8, Q4 / car. goth. / 110 x 161 mm. Première édition latine-française publiée par Wechel en 1536. L’auteur, jurisconsulte italien (1492-1550), professa le droit en France et en Italie, fixant son choix d’après les conseils de son avarice, qui n’avait d’égale que son intempérance (Larousse). Il laissa une trace dans l’histoire du droit en étant l’un des premiers à éclairer l’étude de cette science au moyen de l’histoire, des langues et de la littérature antiques. Il reste également célèbre pour ses emblemata qui connurent de très nombreuses éditions. L’ouvrage fut d’abord publié en latin en 1522, puis connut quelques rééditions avant d’être publié en français en 1536. On y trouve 113 emblèmes avec, pour chacun d’eux, une illustration gravée sur bois, un quatrain en latin imprimé en caractères ronds et la traduction française imprimée en caractères gothiques. Les bois sont pour la plupart une interprétation libre de ceux de l’édition d’Augsbourg (1531), et sont en partie attribués à Mercure Jollat. Il existe deux tirages à la date de 1536, qui ne diffèrent que par le titre et dont le corps d’ouvrage est identique. Les bibliographes ne s’accordent pas sur la préséance de l’un ou de l’autre. Notre exemplaire a la date imprimée en majuscules et en minuscules, remarque de premier tirage selon Adams et de second tirage selon Bechtel. Reliure anciennement restaurée. Mouillures dans la marge latérale des 8 premiers feuillets. Les gravures et le texte ont souvent déchargé sur le feuillet en regard et les décharges ont été un peu redessinées à l’encre sur 8 feuillets ; par ailleurs, on a masqué les parties honteuses sur 11 feuillets. Provenance : Édouard Rahir (V, 19-21 mai 1937, n° 1206). 1 000 - 1 500 € 2 [Guillaume ALEXIS]. Les faintises du monde. Lyon, Barnabé Chaussard, s. d. (ca 1520). Plaquette in-8, maroquin citron avec médaillon central doré, dos à 5 nerfs orné de fleurettes répétées, dentelle intérieure, tranches dorées (Trautz-Bauzonnet). Baudrier, XI-34 // Bechtel, 19/A-135 // Brunet, II-1757 // De Backer, 203 // Tchemerzine-Scheler, I-64b. (19 f. sur 20, le dernier blanc manquant ici) / A8, B4, C8 / 24 longues lignes, car. goth. / 84 x 130 mm. Rarissime édition de l’un des poèmes les plus connus d’Alexis. Il est parfois attribué à tort à Pierre Gringore. Guillaume Alexis, moine bénédictin de la seconde moitié du XVe siècle, semble avoir été le « bon moine » de l’abbaye de Lyre, dans le diocèse d’Évreux, puis prieur de Bussy (Bucy-le-Roi). Son poème est consacré aux tromperies (faintises) que sont les apparences des choses et des êtres (Bechtel). Alexis y décrit d’innombrables situations où hommes et femmes ne sont que le reflet de leur être véritable :
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