84 Bibliothèque Jean Bourdel RTCURIAL 20 mars 2025 14h30. Paris Bibliothèque Jean Bourdel RTCURIAL 20 mars 2025 14h30. Paris 85 226 Marc-Claude de BUTTET. Le Premier livre des vers… Auquel a esté aiouté le second ensemble L’Amalthée. Paris, Michel Fezandat, 1561. In-8, maroquin bronze, filet doré sur les plats, dos à 5 nerfs orné d’un petit fleuron répété, dentelle intérieure en encadrement, tranches dorées (Reliure du milieu du XIXe siècle). Brunet, I-1431 // Cioranescu, 5044. 120f. (avec erreurs de pagination)-(4f.) / A-P8, Q4 / 95 × 154 mm. Édition originale rare. Gentilhomme savoisien appartenant à l’une des premières familles du duché, Marc-Claude de Buttet (1529-1586) vint très jeune étudier à Paris. Placé sous la protection du cardinal de Châtillon, Odet de Coligny, qui appréciait ses talents, il fut présenté à Marguerite de France, sœur de Henri II, laquelle devait épouser Emmanuel-Philibert, duc de Savoie. Il accompagna les époux dans les états de Savoie et se consacra à la poésie et à la mathématique. Presque tous les vers de Buttet sont des vers de circonstance inspirés par les événements qui se passèrent dans cette cour, mariages, naissances, décès… Le style de Buttet, admirateur et élève de Ronsard, n’a pas assez de charme pour nous faire passer par-dessus l’indifférence que nous portons à ces divers sujets ; il est en général dur et néologique, mais sa pensée ne manque pas d’une certaine élévation (Viollet-Le-Duc). Marc-Claude de Buttet est à l’origine de l’introduction dans la poésie française de vers saphiques imités des vers grecs et latins, pièces composées de strophes de trois vers de dix syllabes et d’un vers de cinq syllabes. La première édition que nous présentons contient toutes les poésies en édition originale à l’exception d’une qui avait déjà été publiée en 1559 : Épithalame aux nosses de … Em. Philibert duc de Savoie & de tresuertueuse Princesse Marguerite… La première partie contient des vers de circonstances et la seconde, L’Amalthée, est un long poème en 128 sonnets dans lesquels Buttet chante son désespoir amoureux en vers souvent emplis de mots grecs ou latins francisés à sa manière. Un des poèmes est imprimé en caractères de civilité. Bel exemplaire un peu court dans la marge supérieure. Le volume a probablement appartenu à Hyacinthe Théodore Baron, médecin militaire du XVIIIe siècle, dont l’ex-libris a été contrecollé sur une garde quand le volume a été relié au XIXe siècle. Une tache et une réparation angulaire au titre, marge supérieure parfois atteinte par le couteau du relieur. Provenance : Hyacinthe Théodore Baron (ex-libris). 600 - 800 € 227 Marc-Claude de BUTTET. Le Tombeau de tres-illustre tres-vertueuse et non iamais asses löuee princesse Marguerite de France duchesse de Savoie et de Berri, inscript Le tombeau de Minerve. Annecy, Jaques Bertrand, 1575. Plaquette in-8, maroquin janséniste bronze, dos à 2 nerfs avec le titre en long, tête dorée (Sangorski et Sutcliffe). Rothschild, V-3260 // USTC, 5258. 8f. / A-B4 / 103 × 168 mm. Édition originale très rare. Originaire d’une famille illustre de Savoie, Marc-Claude de Buttet vint à Paris faire ses études et fut présenté à la princesse Marguerite de France. Il suivit celle-ci lorsqu’elle épousa le duc de Savoie Emmanuel-Philibert et rejoignit son pays natal où il resta attaché à la cour de ce prince et où il consacra son temps à la poésie et à la mathématique. C’est à ce poète que l’on doit l’introduction dans la poésie française de vers saphiques imités des vers grecs et latins où les strophes sont formées de trois vers de dix syllabes et un vers de cinq syllabes. Principalement auteur de vers de circonstances ou de poèmes chantant ses désespoirs d’amour, Buttet composa Le Tombeau de tresillustre tres-vertueuse et non iamais asses löuee princesse Marguerite de France à la mort de cette princesse, fille de François Ier, qui vécut à la cour de France jusqu’à son mariage en 1559, puis accompagna son mari à Nice, Chambéry, Rivoli et enfin à Turin où elle s’éteignit en 1574. Protectrice des poètes de la Pléiade, elle manifesta de la sympathie pour les adeptes de la réforme protestante et laissa dans les mémoires le souvenir d’une âme juste et généreuse. Cette rare plaquette ne figure à aucun des principaux catalogues de vente et l’USTC ne recense que l’exemplaire Rothschild et celui de la BnF (Res-YE-3645). 800 - 1 200 € 228 Le CABINET SATYRIQUE ou Recueil de vers piquans & gaillards tirés des cabinets Des Sieurs de Sigognes, Regnier, Motin, Berthelot, Maynard, & autres des plus signalez Poëtes. Au Mont Parnasse, imprimerie de messer Apollon, l’année satyrique, s.d. (Hollande ?, ca 1700). 2 tomes en un volume in-12, cuir de Russie fauve, filet doré en encadrement, dos à 5 nerfs orné, roulette intérieure, tranches dorées (Simier). Brunet, I-1446 // Lachèvre, p. 53 // Tchemerzine-Scheler, II-192. I. 350-(5f.) / A-P12 // II. 340-(4f.) / A-O12, P6 // 90 × 151 mm. Nouvelle édition de ce célèbre recueil de pièces obscènes. C’est en 1618 que paraît, à Paris, chez Billaine ou Estoc, l’édition originale du Cabinet satyrique, ouvrage licencieux renfermant 460 pièces gaillardes des poètes des XVIe et XVIIe siècles. La poésie est comme la peinture ; elle a son musée secret, qu’elle n’expose pas aux yeux de tous (…). Le Cabinet satyrique est le musée secret des poètes (Larousse). Régnier, Ronsard, Desportes, Marot, etc. y sont représentés. Le Cabinet satyrique fut plusieurs fois réimprimé au cours du XVIIe siècle jusqu’à cette édition non datée, dont Lachèvre, Tchemerzine et Brunet supposent qu’elle a été donnée par Lenglet du Fresnoy et imprimée vers 1700, probablement en Hollande. L’avertissement et les poésies de Régnier en ont été retranchés. Bel exemplaire malgré quelques taches à la reliure et des feuillets roussis, plus prononcés aux cahiers A et B du premier tome. Manque angulaire à un feuillet (t. I, f. F2) et petit trou à un autre (t. II, f. A8). 400 - 600 €
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