76 Bibliothèque Jean Bourdel RTCURIAL 20 mars 2025 14h30. Paris Bibliothèque Jean Bourdel RTCURIAL 20 mars 2025 14h30. Paris 77 217 Jean-Antoine de BAÏF. Étrénes de poézie fransoeze an vers mezurés … Les Bezones ε Jᵧrs d’Éziode… Paris, Denis du Val, 1574. De Profectione et adventu Henrici regis polonorum augusti in Regnum suum… Ibid., id., 1574. 2 ouvrages en un volume in-4, vélin de l’époque, armes dorées au centre des plats, dos lisse (Reliure de l'époque). Brunet, I-613 // De Backer, 426 // Le Petit, 91-92 // Olivier, 216, fer n° 2 // Tchemerzine-Scheler, I-287. (16f.)-20f. / ã2, a2, a4, c4, d2, e2, A-E4 // 4f. / A4 // 147 × 202 mm. Éditions originales de deux œuvres de Baïf dans lesquelles il s’essaya à la réforme de la langue française. Fils naturel de Lazare de Baïf, Jean-Antoine de Baïf, né à Venise en 1532, fit partie de la Pléiade réunie autour de Ronsard. Inventif, il explora la langue française, l’entremêlant de mots grecs, latins et de langues mortes, en tentant d’introduire une orthographe phonétique détachée de l’étymologie. Ses innovations, qui allèrent jusqu’à l’invention d’un nouvel alphabet, n’eurent pas le succès auquel il aspirait mais ne furent pas inutiles aux progrès de la langue française. Il mourut en 1589, laissant derrière lui de nombreux ouvrages (poèmes, passe-temps, jeux, tragédies…). Ses Etrenes de poezie fransoeze sont un livre singulier (…), un essai dans lequel l’auteur a tenté de renouveler, à la fois, et les lettres dans l’alphabet, et l’orthographe dans l’écriture et le rythme ainsi que la mesure dans la versification (Brunet). L’ouvrage parut en 1574, mais cette tentative de réforme de la langue française ne fut pas suivie, les travaux de Robert Estienne ayant déjà fixé les règles modernes de l’orthographe. 218 Jean-Antoine de BAÏF. Quatre livres de l’amour de Francine… A Iaques de Cottier Parisien. Premiere impression. Paris, André Wechel, 1555. In-8, maroquin janséniste rouge, dos à 5 nerfs, dentelle intérieure, tranches dorées sur marbrure (C. Hardy). Brunet, I-612 // Tchemerzine-Scheler, I-243. 120 f. (mal chiffrés 110)-(8f.) / A-Q8 / 96 × 160 mm. Édition originale. Poète de la Pléiade, Jean-Antoine de Baïf (1532-1589) explora la langue française et les rythmes poétiques et laissa de nombreux ouvrages. Les Quatre livres de l’amour de Francine forment une partie des pièces réunies plus tard sous le titre général des Amours. Le jeune Baïf, âgé de 22 ans, y chante les charmes de la belle Francine de Gennes, jeune poitevine rencontrée sur les bords du Clain : Soudain d’un feu noveau ie me senti donté : Soudain de vene en vene une chaleur novelle Coula par tout mon cors : & ie ne vi que d’elle Car d’Amour mon seigneur telle est la voulonté. Les deux premiers livres sont composés de sonnets en alexandrins et les livres III et IV de chansons, principalement en alexandrins ou en octosyllabes. Parus pour la première fois à Paris chez André Wechel en 1555, les Quatre livres de l’amour de Francine furent réimprimés dès l’année suivante chez le même éditeur, avant d’être intégrés aux Amours en 1572, avec les Amours de Méline et les Diverses Amours. Édition imprimée en caractères italiques, portant au verso du dernier feuillet la marque d’imprimeur de Chrestien Wechel (Renouard, n° 1117), reprise par son fils André quand il lui succéda à la tête de l’imprimerie à son décès en 1554. Bel exemplaire. Petites taches et restauration au feuillet H8. Provenance : Chiffre A.F. non identifié et daté 1929 à l’encre sur une garde. 3 000 - 4 000 € Ce curieux opuscule est suivi, dans cet exemplaire, d’une plaquette de quatre feuillets, De profectione et adventu Henrici regis polonorum Augusti in Regnum suum, de Baïf sur le voéiaje ε l’arivée du roe de pᵧlone An son Roeiame, traduite en latin par Jean Dorat. Cette œuvre de courtoisie est imprimée en italique pour les vers français selon les caractères de Baïf et en caractères romains pour la version latine. L’exemplaire est relié en vélin de l’époque, frappé au centre des plats des armes dorées de Jacques-Auguste de Thou. Cet éminent bibliophile, né en 1553 à Paris, fut un magistrat chargé de hautes fonctions sous les règnes de Henri III et Henri IV : maître des requêtes au Parlement de Paris, président à mortier et conseiller des finances. Il mourut en 1617, laissant derrière lui une très importante bibliothèque, dont ses fils François-Auguste et Jacques-Auguste II devinrent successivement propriétaires. À la mort de ce dernier en 1677, on projeta de vendre la bibliothèque aux enchères et les premières vacations eurent lieu en 1680 avant que le président Ménars n’achète en bloc ce qui n’était pas encore passé sous le marteau, soit la presque totalité. En 1706, Armand-Gaston, cardinal de Rohan et évêque de Strasbourg, acheta la bibliothèque thuanienne au président Ménars et la légua, à sa mort en 1749, à son neveu Charles de Rohan, prince de Soubise. La collection du prince de Soubise fut vendue aux enchères en 1788 et c’est donc à cette date que fut dispersée la très grande majorité de la bibliothèque constituée par Jacques-Auguste de Thou. L’exemplaire a ensuite fait partie des bibliothèques Brunet et FirminDidot. La notice du catalogue de ce dernier le qualifie de précieux volume. Très bel exemplaire malgré les gardes renouvelées et deux taches au second plat. Petite brûlure affectant quelques lettres au feuillet A3. Provenance : Jacques-Auguste de Thou (armes), Jacques-Charles Brunet (I, 20-24 avril 1868, n° 315) et Ambroise Firmin-Didot (ex-libris, 6-15 juin 1878, n° 312). 3 000 - 4 000 € 218 217 217
RkJQdWJsaXNoZXIy NjUxNw==