68 Bibliothèque Jean Bourdel RTCURIAL 20 mars 2025 14h30. Paris Bibliothèque Jean Bourdel RTCURIAL 20 mars 2025 14h30. Paris 69 212 [ Guillaume de LORRIS et Jean de MEUNG ]. Cy est le Romãt de la roze Ou tout lart Damour est enclose Histoires et auctoritez Et maintz beaulx propos usitez Qui a este nouvellement Corrige suffisantement Et cotte bien a lavantaige Com on voit en chascune page. Paris, en la grand salle du Palais au premier pillier en la boutique de Galliot Du Pré, s.d. (ca 1526). In-4, maroquin olive, triple filet doré, dos à 6 nerfs orné, roulette intérieure, tranches dorées (Reliure du XVIIIe siècle). Bechtel, 355/G-379 // Bourdillon, 57-P (a) // Brun, 241 // Brunet, III-1174 // Fairfax Murray, 328 // Renouard, ICP, III-1009 // Tchemerzine-Scheler, IV-228. (4f.)-CXXXIXf.-(1f.) / ÿ4, A-X6, y6, z8 / 44 lignes sur 2 colonnes, car. goth. / 185 × 263 mm. Première édition faite d’après les corrections de Clément Marot. Le Roman de la Rose est l’une des œuvres-phares de la littérature médiévale, dont le succès ne se démentit pas depuis les premiers manuscrits du XIIIe siècle jusqu’aux impressions de la fin du XVe et du début du XVIe siècles. Commencé par Guillaume de Lorris vers 1240, ce poème allégorique fut poursuivi trente ans plus tard par Jean de Meung qui l’acheva pour former un traité sur l’amour. Il fut publié pour la première fois à Genève chez Croquet vers 1481 et souvent réimprimé jusqu’en 1538. Le texte des versions publiées avait connu les remaniements et réécritures auxquels n’échappèrent aucun de ces grands textes médiévaux au moment d’être imprimés. Clément Marot (1495-1544), poète attaché en qualité de valet de chambre à la duchesse d’Alençon Marguerite de Valois, sœur de François Ier, puis à François Ier lui-même à la même fonction en remplacement de son père Jean Marot, se proposa de rétablir le texte initial du Roman de la Rose dénaturé dans les siècles précédents. C’est lors d’un séjour à la prison de Chartres, où il fut enfermé en raison de dissensions avec les autorités religieuses, qu’il travailla à cette nouvelle édition, apportant au texte des corrections qui sont si hardies et si fréquentes, qu’elles peuvent passer pour des altérations du texte (Brunet). Croyant devoir rajeunir le texte en remplaçant tous les mots trop anciens, selon lui, par des expressions en usage de son temps (Viollet-Le-Duc), il en livra une adaptation déformée, mais qui eut le mérite d’offrir aux lecteurs du XVIe siècle la première version lisible et compréhensible par eux. La plupart des éditions postérieures conservèrent cette forme. Cette édition revue par Marot fut publiée par Galliot Du Pré à Paris, vers 1526, et imprimée par Antoine Couteau. Il existe également des exemplaires à l’adresse du libraire parisien Jean Petit. Elle est abondamment illustrée d’un grand C calligraphique sur le titre, d’un bois aux armes de France en tête du privilège, d’un grand bois représentant l’auteur en tête de la table et de 92 gravures dans le texte (en réalité 83 bois différents, dont 5 répétés). Le dernier feuillet porte la marque de Galliot Du Pré (Renouard, n° 261). Les bois illustrant le texte sont pour la plupart des reproductions des bois ayant illustré les éditions du Roman de la rose données par Vérard vers 1494-95 (9 bois) et vers 1500 (67 bois, cf. le n° 211 du présent catalogue). Le bois aux armes royales avait lui aussi été précédemment utilisé par Vérard pour une édition de La Victoire du roy contre les veniciens de Seyssel publiée en 1510. Bel exemplaire malgré d’anciennes restaurations aux mors et un début de craquelure aux charnières. Petites taches à un feuillet et minime accident à la marge de 10 feuillets. Légères traces rouge pâle dans un bois (f. y1) et un soulignement à l’encre (f. X1). Provenance : Pierre Guy Pellion (ex-libris, absent de la vente du 6-11 février 1882). 8 000 - 12 000 €
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