18 Bibliothèque Jean Bourdel RTCURIAL 20 mars 2025 14h30. Paris Bibliothèque Jean Bourdel RTCURIAL 20 mars 2025 14h30. Paris 19 173 Jean FROISSART. Le Premier (Second, Tiers et Quart) Volume de froissart Des croniques de France. Dangleterre. Descoce. Despaigne. De bretaigne. De gascongne. De flandres. Et lieux circunvoisins. Paris, Anthoine Vérard, sur le pont nostre Dame a lymage saint Jehan levangeliste ou en la sale du palais au premier pillier Devant la chappelle ou lon chante la messe de messeigneurs les presidens, s.d. (ca 1495). 4 livres en un volume fort in-folio, veau marron, double filet à froid et petits fleurons angulaires dorés, grand fleuron central doré à entrelacs et fond azuré sur les plats, sur le premier plat mention dorée Philippes et sur le second Boyssot, dos postérieur à 5 nerfs orné de fleurons dorés avec petite étiquette de bibliothèque en pied, tranches de quatre couleurs différentes, rouge, blanche, jaune et bordeaux (Reliure de l’époque). Bechtel, 301/F-182 // BMC, VIII-88 // Brunet, II-1404 // CIBN, F-193 // Macfarlane, 111 // Pellechet, 4931 // Tchemerzine-Scheler, III-354 et s. // USTC, 53169. I. (8f.)-CCLXXIf.-(1 f. blanc) / a-z8, µ8, aa-ll8 // II. (8f.)-CCLXXIXf.-(1 f. blanc) avec des erreurs de foliotation / AA8, B-E8, F10, G6, H-X8, AA-PP8 // III. (6f.)- CCXXXIf.-(1 f. blanc manquant ici) / aaa6, bbb-zzz8, ククク8, ÞÞÞ8, aaaa-eeee8 // IV. (2f.)-CXIf.-(1f. blanc manquant ici) / [ ]2, AAA-LLL8, mmM10, NNN6, OOO8 // 46 longues lignes sur 2 colonnes, car. goth. / 230 × 328 mm. Rare édition originale, incunable, des Chroniques de Froissart, l’un des principaux monuments de notre langue (Larousse). Historien et poète né à Valenciennes vers 1333, Jean Froissart était fils d’un enlumineur, peintre d’armoiries du Hainaut. Il accéda à la prêtrise et bénéficia de l’éducation réservée aux clercs sans renoncer aux plaisirs de la vie : la chasse, la bonne chère, les femmes, le vin, la parure (Larousse). Il cultiva également le goût des lettres et, très jeune, entreprit de raconter les guerres de son temps. Il voyagea alors à travers 172 Martin FRANC. Lestrif de fortune et de vertu desquelz est souveraienement demonstre le povre ク foible estat de fortune contre loppinion commune. Paris, Michel Le Noir, a lenseigne de la Rose blanche couronnee, 28 juin 1519 (in fine : 25 août 1519). In-8, maroquin rouge, triple filet doré en encadrement, dos lisse joliment orné en long de tiges, feuilles et fleurettes formées de filets et petits cercles dorés, roulette intérieure dorée, tranches dorées (Reliure du XVIIIe siècle). Bechtel, 300/F-178 // Brunet, II-1369 // Renouard, ICP, II-2117 // Tchemerzine-Scheler, III-348-b // USTC, 26398. (102f.) / a8, b-e4, f8, g4, h4, i-m8-4, n6, o4, p8, q4, r8, s8 / 39 longues lignes, car. goth. / 117 × 174 mm. Troisième édition du second poème que nous laissa Martin Franc. Martin Franc ou Le Franc (mort vers 1460), prêtre et poète français, fut toute sa vie attaché à la maison de Savoie. Secrétaire du duc de Savoie, il lui resta fidèle lorsque ce dernier fut élu pape sous le nom de Félix V. Ses diverses charges lui laissèrent le loisir d’écrire une œuvre littéraire, en particulier son Champion des Dames, plaidoyer en faveur des femmes en réponse au Roman de la Rose (cf. le n° 171 du présent catalogue). Il composa également une querelle allégorique sous le nom de L’Estrif de fortune et de vertu. Dans ce texte, divisé en trois livres et qui fait alterner les passages en prose et en vers, l’auteur met en scène Raison arbitrant un débat entre Fortune et Vertu se disputant le gouvernement du monde. S’y mêlent références bibliques, antiques et issues de la littérature française. Le tiers ク dernier livre conclut que vertu et noblesse ne peuvent estre subiectz a fortune. Cette troisième édition, datée de 1519, est la seconde donnée par le libraire parisien Michel Le Noir après l’originale brugeoise de 1477. Elle est illustrée d’un beau bois sur le titre représentant la roue de la fortune (déjà utilisé dans l’édition de Le Noir en 1505), ainsi que de 3 grands bois à pleine page in fine : deux personnages dans une bibliothèque, l’auteur écrivant son texte et la grande marque de Michel Le Noir (Renouard, Marques, n° 621). L’édition est également ornée de nombreuses lettrines xylographiques appartenant à plusieurs alphabets différents. Bel exemplaire relié au XVIIIe siècle, malgré la marge supérieure un peu courte, des taches d’oxydation en pied du titre (traces probables d’un ex-libris effacé) et une mouillure angulaire ancienne. La page de titre porte un fantôme d’ex-libris ancien à l’encre, illisible. 3 lignes anciennes effacées au feuillet a2. 3 500 - 4 500 € toute l’Europe, rencontrant les principaux personnages de son temps, cherchant auprès des acteurs mêmes de ces hauts faits les récits des batailles afin d’en offrir la description la plus fidèle possible. On ignore la date exacte de sa mort, qui survint probablement entre 1400 et 1420. Il n’est pas un historien qui ait plus de charme et de vérité ; son livre est un témoignage vivant du temps où il a vécu… on y retrouve la couleur et le charme des romans de la chevalerie, cette admiration pour la valeur, la loyauté, les beaux faits d’armes, pour l’amour et le service des dames ; en même temps, le désordre, la cruauté, la rudesse des mœurs de ces temps barbares (Barante). L’ouvrage parut chez Antoine Vérard avant 1499 comme le prouve l’adresse « sur le pont nostre Dame ». Ce pont s’effondra, en effet, en octobre 1499, forçant le libraire à s’installer devant la rue neusve Nostre Dame. Vérard donna deux éditions non datées de ces Chroniques, la seconde étant copiée sur la première, nonobstant la grotesque des titres et le colophon du premier volume qui comporte la nouvelle adresse. Notre exemplaire comporte bien toutes les remarques de l’édition originale, à savoir la grotesque L à un seul visage sur les titres (Macfarlane, n° 4) et l’adresse primitive de Vérard à tous les colophons. L’édition est en outre ornée à la fin de chaque volume de la marque de Vérard (Macfarlane, n° LXXVII) et de petites lettrines qui conduisent ce bibliographe à proposer la date de 1495. La reliure, du temps, porte le supra-libris d’un certain Philippes Boyssot, bibliophile dont nous n’avons pas pu trouver la trace. Reliure très abîmée et frottée avec le dos et une partie des plats anciennement refaits et d’importantes restaurations. Mors fendus et coiffes arrachées. Exemplaire très frais intérieurement, malgré une rature importante au titre du premier volume, 4 feuillets tachés (vol. I, ff. k6, k7 et x3 ; vol. II, f. C6) et un feuillet déchiré (vol. I, f. n8). Une dizaine de feuillets des volumes I et II portent des soulignements et des annotations anciennes à l’encre. Provenance : Philippes Boyssot (supra-libris), annotation ou ex-libris ancien raturé au titre, général Thierry (?, annotation datée 1729 sur une garde), Quarré d’Aligny (ex-libris). 5 000 - 7 000 €
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