174 Bibliothèque Jean Bourdel RTCURIAL 20 mars 2025 14h30. Paris Bibliothèque Jean Bourdel RTCURIAL 20 mars 2025 14h30. Paris 175 323 [ SEYSSEL ]. THUCYDIDE. Lhistoire de Thucydide Athenien, de la guerre, qui fut entre les Peloponnesiens et Atheniens, Translatee en langue Francoyse par feu Messire Claude de Seyssel lors Evesque de Marseille et depuis Archevesque de Turin. Paris, Josse Bade, 10 août 1527. DIODORE DE SICILE. Lhistoire des successeurs de Alexandre le Grand extraicte de Diodore Sicilien: et quelque peu de vies escriptes par Plutharque, Translatee par messire Claude de Seyssel, conseillier et maistre des Requestes du roy Loys roy de France douziesme de ce nom. Paris, Josse Bade, 2 mai 1530. 2 ouvrages en un volume in-folio, veau brun, encadrement de filets à froid et dorés avec fleurons d’angle, motif central avec chiffre M.F., dos à 6 nerfs avec petite fleur de lys et oiseau répétés, tranches dorées (Reliure de l’époque). Brunet, V-848 et II-717 // Cioranescu, 20735-20736 // Olivier, pl. 160 et s. 322 François RABELAIS. Les Epistres de Maistre Francois Rabelais docteur en medecine, escrites pendant son voyage d’Italie, Nouvellement mises en lumiere. Avec des Observations Historiques. Et l’Abregé de la vie de l’Autheur. Paris, Charles de Sercy, 1651. In-8, basane brune, double filet, dos à 4 nerfs orné (Reliure de l’époque). Brunet, IV-1065 // De Backer, 287 // Plan, 236-XVI // TchemerzineScheler, V-323. (20f. dont le portrait gravé)-75-(9f.)-191-(18f. dont le dernier blanc) / ã8, ê8, î4, A-V8, X4 / 104 × 169 mm. Édition originale de trois lettres écrites à Geoffroy d’Estissac. Quand Rabelais, pour avoir étudié le grec, fut obligé de fuir le couvent de Fontenay-le-Comte en 1525, c’est auprès de Geoffroy d’Estissac, évêque de Maillezais, en Poitou, qu’il trouva refuge. Ce dernier en fit son secrétaire personnel et lui offrit sa protection. Devenu ensuite secrétaire de l’évêque de Paris puis du cardinal Jean Du Bellay, Rabelais suivit ce dernier à Rome où il prit également part aux affaires de Geoffroy d’Estissac et d’où il lui envoya des lettres, dont trois nous sont parvenues sous forme de copie manuscrite conservée à la BnF. Plus d’un siècle plus tard, les frères Scévole et Louis de Sainte-Marthe décidèrent de les éditer sous la forme erronée de seize épîtres (en réalité le nombre de paragraphes contenus dans le manuscrit et non le nombre réel de lettres) et d’y ajouter une vie de l’auteur attribuée à Pierre Du Puy et des commentaires. Édition illustrée d’un portrait gravé par François Chauveau et des armes de Geoffroy (« Godefroy ») d’Estissac gravées sur bois. Charnières anciennement restaurées, fendues avec manque de cuir à un nerf, coiffe supérieure arrachée. Feuillets roussis. Provenance : Petit cachet triangulaire sur le titre, avec l’initiale L non identifiée. 200 - 300 € I. (16f.)-CCLXXXIf.-(1f. blanc) / ã8, é8, a-z8, A-L8, M10 // II. (8f.)-CL / ã8, a-s8, t6 // 220 × 324 mm. Première édition des traductions françaises par Claude de Seyssel de L’Histoire de Thucydide et des livres XVIII à XX de Diodore de Sicile qui contiennent l’histoire des successeurs d’Alexandre le Grand, cette dernière traduction faite sur une version latine de Jean Lascaris. Historien français né en Savoie vers 1450, Claude de Seyssel fit des études de droit à Pavie et devint professeur d’éloquence à Turin. Après l’invasion française en Italie, il se rendit à Paris et fut nommé conseiller d’État, maître des requêtes puis ambassadeur auprès de Henri VII d’Angleterre. Sans qu’on en connaisse la raison, il entra brusquement dans les ordres, devint évêque de Marseille puis archevêque de Turin, ville où il s’éteignit en 1520. Il est l’auteur de nombreuses traductions d’ouvrages anciens mais aussi d’œuvres plus circonstanciées telles des « Louanges à Louis XII », « La Grande monarchie de France » ou « La Victoire du roi contre les Vénitiens ». Superbe impression de Josse Bade. Chaque ouvrage contient un beau titre gravé avec encadrement architectural, colonnes, portiques, personnages, trophées… et de nombreuses lettrines à fond criblé dans le texte. Exemplaire réglé portant sur le premier titre, à une place réservée à cet effet, un petit blason peint aux armes de la famille Feydeau de Brou. Olivier note à la planche 160 qu’un Denis Feydeau de Brou, fils de Joseph Feydeau de Brou et de Marie Millet, fut conseiller au Parlement de Paris vers 1620. Compte tenu de la reliure du XVIe siècle, des armes sur le titre et du chiffre M.F. sur les plats, on peut penser qu’il s’agit peutêtre du chiffre de Marie Feydeau de Brou, mais nous ne pouvons l’assurer. Nombreuses restaurations à la reliure, taches et épidermures, charnières faibles. Petite mouillure marginale atteignant le texte de plusieurs feuillets. Provenance : Marie Feydeau de Brou (?, armes, chiffre). 700 - 900 € 324 [ Pontus de THYARD ]. Mantice, ou, Discours de la vérité de Divination par Astrologie. Lyon, Jean de Tournes et Guillaume Gazeau, 1558. In-4, maroquin marron orné dans le genre Du Seuil de filets dorés et à froid se rejoignant dans les angles, fleuron central et d’angle dorés à motif de grenades à tige foliacée, dos à 5 nerfs, tranches dorées (Reliure de l’époque, italienne ?). Brunet, V-853 // Cartier, Tournes, 422 // Cioranescu, 21475 // De Backer, 510 // Tchemerzine-Scheler, V-893-b. (8f.)-97-(1f. blanc manquant ici) / A-B4, a-l4, m6 / 160 × 235 mm. Édition originale très rare de ce discours en prose sur l’astrologie. Pontus de Thyard (1521-1605), en parallèle de ses poèmes amoureux, rédigea plusieurs essais philosophiques, dans lesquels il s’intéressa, tout prélat qu’il était, à la marche de l’univers et à la nature du monde. Il y développa des théories hardies, tout en affichant un prudent respect pour la cosmologie aristotélicienne qui fait de la Terre le centre de l’univers. Son Mantice, qui fait l’éloge de l’astrologie, parut anonymement à Lyon chez Jean de Tournes en 1558. L’imprimeur-libraire, dans une épître liminaire au lecteur, défend l’étude de cette science injustement délaissée par les mathématiciens, & par leur grossier naturel outrageusement prohibee (alors qu’elle est) de tous temps, & des plus libres cerveaux tousjours congnue, admiree & experimentee. Il insiste sur la réalité de l’astrologie, issue de la volonté divine : ce grand, merveilleux, & irreprehensible Ouvrier n’auroit sans grandissime raison prevoyante creé & assis tel continuel ordre de si divins & perpetuelz mouvemens de tant de luminaires, feux, & splendeurs illustres… Le volume est orné sur le titre d’un encadrement d’arabesque cintré (n° 30 selon la classification de Cartier) et de la marque aux vipères de Jean de Tournes (vip.o.) ; au verso du titre, portrait de l’auteur âgé de 31 ans gravé sur bois et deux grandes lettrines à fond criblé dans le texte. On trouve imprimées, entre l’épître de l’imprimeur et la table, deux pièces de vers, en latin et en français, de Guillaume Des Autels, cousin de Pontus de Thyard et lui-même poète. De Backer et Brunet signalent que ces pièces ne se trouvent pas dans tous les exemplaires, ce dont nous nous étonnons car cela impliquerait la suppression de la dernière page de l’épître de Jean de Tournes et la première page de la table. Mention ancienne en latin sur le titre Pontus Tiardii [?] Op[er]a. Reliure tachée et anciennement restaurée aux coins et aux coiffes. Mouillure marginale à l’ensemble des feuillets. Provenance : Miquelangis Sorcillien (ex-libris manuscrit daté 1637 sur une garde) et Michel de Bry (ex-libris, 5-6 décembre 1966, n° 203). 1 500 - 2 500 € 322 323 324
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