164 Bibliothèque Jean Bourdel RTCURIAL 20 mars 2025 14h30. Paris Bibliothèque Jean Bourdel RTCURIAL 20 mars 2025 14h30. Paris 165 314 [ MICHEL DE TOURS ]. SALLUSTE. De la Guerre que les Romains feirent a lencontre de Iugurtha, Roy de Numidie. De la Guerre Catilinaire… Paris, pour Galliot du Pré, 20 juillet 1532. In-8, basane marbrée, dos à 5 nerfs orné (Reliure du XVIIIe siècle). Barbier, IV-417 // Brunet, V-90 // Renouard, ICP, IV-518. (6f.)-CXVIf. / +6, A-O8, P4 / 127 × 135 mm. Édition originale de la première traduction française de La Guerre de Jugurtha, attribuée à Guillaume Michel, dit de Tours. Historien latin du premier siècle avant Jésus-Christ, Salluste mena une vie désordonnée qui ne l’empêcha pas de participer aux affaires publiques, de devenir tribun du peuple et de prendre une part active aux troubles de son époque. Chassé du Sénat, il y fut réintégré par César. Il conduisit les légions romaines en Afrique, où il fut nommé proconsul, ou gouverneur, de Numidie. Là, il se livra aux rapines et au pillage et revint à Rome immensément riche. On a de lui deux ouvrages entiers, La Conjuration de Catilina et La Guerre de Jugurtha, et des fragments d’une vaste Histoire de Rome. De la Guerre que les Romains feirent… est la première traduction française de La Guerre de Jugurtha. Barbier, dans son Dictionnaire des anonymes, l’attribue au poète Guillaume Michel, dit de Tours, dont on ignore tout sinon qu’il est né à Châtillon-sur-Indre et vivait dans la première moitié du XVIe siècle. Il tire cette attribution de la dédicace au duc de Vendosmois, rédigée exactement dans les mêmes termes que celle précédant la traduction de Suétone par Guillaume Michel (1521 et 1530) et corrige l’erreur qui l’attribuait faussement à l’éditeur Ambroise Giraud. Pour le De la Guerre Catilinaire, il s’agit de la réimpression de la traduction par Jean Parmentier, déjà parue en 1528. Édition probablement imprimée par Geoffroy Tory pour Galliot Du Pré, ornée sur le titre d’un grand encadrement gravé sur bois déjà utilisé par Tory pour une épitaphe à Louise de Savoie en 1530. Les lettrines et caractères sont également du fonds de Geoffroy Tory. Le feuillet A2, entre le Proesme préliminaire et le premier chapitre, est blanc. Bel exemplaire réglé de ce livre rare. 400 - 600 € 315 Blaise de MONLUC. Commentaires. Bordeaux, S. Millanges, 1592. In-folio, maroquin rouge largement orné d’un double encadrement droit formé de triples filets dorés, fleurs de lys et épées croisées dans les angles, armoiries centrales, dos à 5 nerfs orné de fleurs de lys, roulette et filets intérieurs, tranches dorées (Reliure de l'époque). Brunet, III-1869 // Cioranescu, 15178 // Rothschild, II-2131. (2f.)-278f. (mal chiffrés 276)-(8f.) / ✠2, A8, B-Z6, Aa-Zz6, A-B4 / 202 × 314 mm. Édition originale et sans doute la plus belle édition des Commentaires de Blaise de Monluc, ou Montluc, l’un des principaux capitaines militaires de France du XVIe siècle. Né à Condom, en Guyenne, vers 1502, celui-ci servit avec éclat sous François Ier, Henri II et François II. Il se distingua par une intrépidité et une bravoure peu communes qui le couvrirent de gloire. Pendant les guerres de religion cependant, nommé lieutenant-général au gouvernement de Guyenne, il se signala par une grande férocité à l’égard des protestants et fut surnommé le Boucher royaliste. Il reçut le bâton de maréchal en 1574 après avoir assisté au siège de La Rochelle et mourut en 1577 laissant, sous le titre de Commentaires, des mémoires pleins de jactance et de vanité, où il raconte avec un odieux orgueil tous les actes de férocité qui l’ont déshonoré, mais qui renferment néanmoins de bonnes observations sur l’art de la guerre (Larousse). Les Commentaires furent publiés en 1592, quinze ans après la mort de leur auteur, par Florimond de Remond, catholique acharné après avoir été calviniste, conseiller au Parlement de Bordeaux, qui choisit le libraire Simon Millanges pour les éditer. Brunet note que le texte a paru simultanément en format in-folio et en deux volumes in-8, mais Alphonse de Ruble, dans son Commentaires et lettres de Blaise de Monluc (t.I, p.VII), avance que l’édition in-8 serait une contrefaçon. La page de titre porte un grand bois représentant une épée sur laquelle s’enroule un phylactère portant la devise de Monluc Deo Duce: Ferro Comite (« Dieu mon guide, le fer mon compagnon ») et le texte est orné de 8 grandes lettrines. Les huit derniers feuillets sont occupés par un Tumulus, tombeau élogieux en l’honneur de Monluc, comprenant des pièces en français, en latin et en grec, par Florimond de Rémond, Emmanuel du Mirail, Estienne Maniald, Jean Goujon, Jean Du Chemin, Geoffroy de Mauvin, P. de Termes, Pierre de Brach, George Buchanan et Joachim Du Bellay. Cet exemplaire, relié en maroquin rouge, porte les armes et pièces d’armes du cardinal Bernardino Spada (1594-1661), humaniste célèbre pour sa collection d’art. Il a ensuite fait partie de la collection du député britannique Charles Wentworth George Howard (1814-1879) qui avait hérité une partie de la bibliothèque de sir David Dundas of Ochtertyre (1803-1877, avocat écossais) comme le précise son ex-libris. Ce volume a donc également pu faire partie de la bibliothèque de ce dernier. Feuillets fortement roussis et restauration angulaire au feuillet B2. Provenance : Cardinal Bernardino Spada (armes), sir David Dundas of Ochtertyre (?) et Charles Wentworth George Howard (ex-libris). 600 - 800 € 316 Claude de MORENNE. Oraisons funebres et tombeaux… Avecques les Cantiques, Quatrains, & autres Poëmes, tant François que Latins du mesme Autheur. Paris, Pierre Bertault, 1605. In-8, maroquin rouge, triple filet sur les plats, dos à 5 nerfs orné de même, roulette intérieure, tranches dorées (Reliure du milieu du XIXe siècle). Brunet, III-1900 // Cioranescu, 16215. (108f.) / A-N8, O4 / 98 × 179 mm. Édition originale. L’auteur est né à Paris vers 1550 et l’on ne sait presque rien de sa jeunesse. Il obtint un doctorat en théologie à la Sorbonne en 1577, devint curé de Saint-Méry et quitta plus tard sa cure pour un canonicat à la cathédrale Notre-Dame de Sées. Il fut enfin désigné au siège épiscopal en 1599, siège qu’il occupa jusqu’à sa mort en 1606. Les oraisons funèbres sont des textes en prose prononcés à l’occasion d’un enterrement tandis que les tombeaux sont des pièces en vers publiées en hommage à une personne décédée. On trouve dans ce recueil des oraisons pour Louis de Molinet, évêque de Sées, Monsieur Brisson, président en la Cour de parlement, Henri III, … et des tombeaux pour Charles de Lorraine et Charles IX entre autres. Bel exemplaire dans une sobre reliure du milieu du XIXe siècle, malgré quelques petites taches et frottements. 200 - 300 € 315 316 314 315
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