158 Bibliothèque Jean Bourdel RTCURIAL 20 mars 2025 14h30. Paris 308 Jean de JOINVILLE. L’Histoire & Chronique du treschrestien roy s. Loys, IX. du Nom, & XLIIII. Roy de France. Escripte par feu messire Iehan Sire, seigneur de Ionville, & Seneschal de Champaigne, amy & contemporain dudict Roy S. Loys. Et maintenant mise en lumiere par Anthoine Pierre de Rieux. Poitiers, Jean et Enguilbert de Marnef, A l’enseigne du Pélican, 1547 (XV. de mars, M.D.XLVI. in fine). [ Pierre DU CHASTEL ]. Le Trespas, obseques et enterrement de treshault, trespuissant & tresmagnanime Francois par la grace de Dieu Roy de France, treschrestien, premier de ce nom, prince clement, pere des ars & sciences. Les deux sermons funebres prononcez esdictes obseques, l’ung a Nostre dame de Paris, l’autre a Sainct Denys en France. S.l. (Paris), Robert Estienne, s.d. [ Claude CHAPPUYS ]. Le Sacre et couronnement du Roy Henry deuxieme de ce nom. S.l. (Paris), Robert Estienne, s.d. (1549). Ensemble 3 ouvrages en un volume in-8, veau havane, triple filet doré, armoiries centrales, dos à 5 nerfs orné, roulette intérieure (Reliure du XVIIe siècle). Brunet, I-1799 / III-557 / II-853 // Cioranescu, 6298 // Olivier, 1772-1 // Tchemerzine-Scheler, III-722. (8f.)-CCXVIIIf.-(6f.) / a-b4, a-z4, A-Z4, Aa-Kk4 // 136 / A-H8, I4 // 20f. / A-B8, C4 // 103 × 157 mm. Édition originale de l’histoire de Saint Louis par Jean de Joinville, première édition en lettres rondes pour le second ouvrage et édition parue la même année que l’édition originale pour le troisième. Ce célèbre chroniqueur (1224-1319) fut sénéchal de Thibaut IV de Champagne puis s’attacha au roi Saint Louis en 1248 et vendit tous ses biens pour le suivre à la croisade avec neuf chevaliers et sept cents hommes d’armes. Il combattit à Damiette, fut blessé à Monseurat, fait prisonnier avec le roi, partagea ses souffrances et noua avec lui une amitié qui ne se démentit jamais. Ils retournèrent en France quatre ans plus tard et Joinville accomplit diverses missions pour Saint Louis mais refusa de le suivre dans sa nouvelle croisade en 1270. Ses mémoires sont un des plus précieux témoignages du règne de Louis IX. Le texte de l’édition originale fut remanié par Antoine Pierre, de Rieux, qui indique dans la préface de quatre feuillets qu’il a trouvé le manuscrit en Anjou, à Beaufort en Valée, alors qu’il visitait quelques vieulx registres du feu Roy René de Cecile… et pour ce que l’histoire estoit ung peu mal ordonnee, & mise en langage assez rude, ay icelle veue, au moins mal qu’il m’a este possible: & l’ayant polie & dressee en meilleur ordre… Les modifications et ajouts faits par Antoine Pierre seront corrigés et le texte sera rétabli par Claude Ménard dans l’édition qu’il publiera en 1617. Le volume contient deux autres pièces sur la mort de François Ier et le sacre de Henri II qui ont dû être reliées ici en raison de la proximité des dates d’édition des trois ouvrages. Celui sur le sacre et le couronnement de Henri II contient une gravure sur bois à pleine page représentant la cérémonie (f. A6v). Bel exemplaire réglé aux armes de Nicolas Lambert, seigneur de Thorigny et de Vermont (1657-1729), conseiller au Parlement de Paris en la deuxième chambre des requêtes, président de cette même chambre en 1697, élu prévôt des marchands de Paris en 1725. L’exemplaire a été anciennement restauré, les charnières sont un peu fragiles. Bande de papier en bas du titre pour masquer une mention manuscrite, inversion des feuillets XIX et XX, marge latérale un peu courte atteignant parfois les marginalia, et mouillures angulaires à une dizaine de feuillets. Provenance : Nicolas Lambert, seigneur de Thorigny (armes) et Maurice Escoffier (ex-libris, 18 mai 1933, n° 60). 800 - 1 200 € 309 JUSTINIEN Ier. Institutionum iuris civilis Libri quatuor. Paris, Robert Estienne, 4 juillet 1528. Philippe MELANCHTON. De legibus Oratio… Eiusdem De gradibus Oratio. Ibid., Id., 8 août 1528. 2 ouvrages en un volume in-8, basane brune, large encadrement droit formé de fers dorés répétés et juxtaposés, serti de filets à froid gras et maigres, grand médaillon central doré formé de même, dos à 5 nerfs refait anciennement, tranches dorées et ciselées, traces de lacets (Reliure italienne de l’époque). Brunet, III-612 // Renouard, ICP, III-1436 et 1559 // USTC, 184761 et 184800. 120f. / a-p8 // 23f.-(1f. blanc) / a-c8 // 108 × 170 mm. Réunion de deux publications en latin par Robert Ier Estienne, concernant le droit romain et l’art oratoire. Justinien Ier (ca 482-565), empereur romain d’Orient du sixième siècle après Jésus-Christ, est à l’origine d’une œuvre de législation de grande ampleur, à laquelle son nom reste attaché. À partir du XIIe siècle, en effet, les légistes européens la firent accepter pour l’opposer aux coutumes locales et aux usages de la féodalité. Ses œuvres furent imprimées dès le XVe siècle et, aux siècles suivants, on attribua aux différents codes de Justinien le titre collectif de Corpus juris civilis. Philippe Schwarzert, dit Mélanchton, (1497-1560), fut un réformateur religieux allemand, disciple de Martin Luther. Il occupa la chaire de grec à l’université de Wittemberg, où il devint par la suite agrégé de théologie et composa plusieurs ouvrages destinés à la réforme de l’enseignement, dont il jugeait les méthodes surannées et puériles. Il publia également plusieurs écrits destinés à propager la Réforme et travailla à la traduction de la Bible en allemand. Rédacteur de la Confession d’Augsbourg présentée à Charles Quint, en 1530, il ne renonça jamais à son idéal d’un rapprochement entre Rome et la Réforme et à l’union de l’Église. Son De legibus Oratio, Eiusdem De gradibus Oratio est la compilation donnée par Robert Ier Estienne de deux déclamations, utilisées comme des exemples pour l’éducation oratoire. Prononcées vers 1523-1524 par Mélanchton, elles ont été imprimées avec d’autres textes en 1525 à Haguenau chez Setzer. Il semble que l’édition donnée par Robert Estienne en 1528 ait été destinée à l’utilisation dans les collèges au même titre que les manuels de grammaire ou de rhétorique. Marque de Robert Ier Estienne sur les deux titres (Renouard, n° 290). Ces ouvrages sont parmi ses premières productions, Estienne ayant repris l’atelier paternel parisien en 1526, où il resta jusqu’en 1550 avant de se retirer à Genève, lassé de ses démêlés incessants avec les docteurs de la Sorbonne. Exemplaires réglés, avec les initiales, titres courants et têtes-de-chapitre soigneusement rubriqués en rouge et bleu. Nombreux petits marginalia ajoutés à l’encre en latin. Reliure très abîmée anciennement restaurée avec le premier plat détaché. Petit trou au feuillet f1. Provenance : J. Thiballier (ex-libris manuscrit et chiffre grec sur le titre) et JeanPhilippe Jannet (ex-libris) et V. de La Fortelle (ex-libris). 400 - 600 €
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