150 Bibliothèque Jean Bourdel RTCURIAL 20 mars 2025 14h30. Paris Bibliothèque Jean Bourdel RTCURIAL 20 mars 2025 14h30. Paris 151 300 Jean BOCCACE. Le Decameron de Messire Jehan Bocace Florentin, nouvellement traduict d’Italien en Francoys par Maistre Anthoine le Macon conseiller du Roy & tresorier de lextraordinaire de ses guerres. Paris, Pour Estienne Roffet dict le Faulcheur Libraire demeurant sur le pont Sainct Michel à l’enseigne de la Roze blanche, 1545. In-folio, veau havane, armoiries sur les plats, dos à 6 nerfs orné (Reliure de la fin du XVIIe siècle). Brun, 157 // Brunet, I-1006 // Fairfax Murray, 46 // Olivier, 2643-1 // USTC, 11114. (8f.)-254f. (avec erreurs de pagination) / ã8, a-z6, A-S6, T8 / 207 × 322 mm. Première édition de cette traduction en français par Antoine Le Maçon justement estimée (Brunet). Jean Boccace naquit en Italie, à Florence ou Cortaldo en 1313 d’un père marchand florentin, Boccaccino di Chelino. Fruit d’une union illégitime, il montra dès son plus jeune âge un goût très prononcé pour la poésie. Son père le plaça chez divers marchands pour lui apprendre le commerce puis l’envoya pour huit années à Naples. Là, il se lia avec les savants et les littérateurs que la protection du roi Robert y avait attirés. Il se lia avec la princesse Marie, fille naturelle du roi Robert, qu’il célèbrera sous le nom de Fiammetta et rencontra Pétrarque avec lequel il eut une amitié qui ne fut brisée que par la mort de ce dernier. À la mort de son père, il se fixa à Florence et n’eut d’autre distraction que l’art poétique et les travaux littéraires. Il dépensa une partie de sa fortune à exhumer et à faire copier des manuscrits. Il se retira à Cortaldo, près de Florence, d’où sa famille était originaire et y continua ses travaux littéraires tout en occupant la chaire publique qui venait d’être fondée à Florence pour l’interprétation de Dante dont il était l’un des admirateurs les plus passionnés. Il s’éteignit à l’âge de 62 ans, en 1375. Comme Pétrarque, il crut que ses titres à l’immortalité étaient dans ses ouvrages sérieux, écrits en latin, tandis que la postérité a réservé toute son admiration pour (son) recueil de nouvelles (Larousse). Ce recueil de nouvelles, plus connu sous le nom de Le Decameron, fit de son auteur l’un des plus célèbres écrivains italiens de son temps et lui assura effectivement une postérité qui ne s’est jamais démentie. Antoine Le Maçon (ca 1500-1559) entreprit la traduction de ce recueil de l’italien en français pour la reine Marguerite de Navarre, dont il était le secrétaire. Jusqu’alors, les versions françaises avaient été données d’après des traductions latines et celle de Le Maçon fut donc bien plus fidèle. L’édition est illustrée de 10 figures gravées dans le texte, chacune dans un encadrement de style architectural avec motifs à enroulement et branches foliacées. Ces figures, dans le goût de l’école de Fontainebleau, sont généralement attribuées à Étienne Delaune. Nombreuses lettrines à fond criblé. Cet exemplaire est passé dans la vente Guyot de Villeneuve et Rahir, qui fut le rédacteur du catalogue, a noté que les figures constituaient l’un des premiers essais de gravures sur cuivre. Bien que ces gravures ne présentent pas de cuvette, cette assertion est tout à fait possible. Exemplaire aux armes de Louise-Adélaïde de Bourbon-Conti, dite Mlle de La Roche-sur-Yon (1696-1750), fille du prince de Conti et de MarieThérèse de Bourbon-Condé. Olivier précise dans sa notice qu’à en juger par le nombre de volumes que nous avons vus ornés de ses fers, cette princesse devait posséder une bibliothèque importante. Reliure tachée avec restaurations anciennes. Manque la coiffe supérieure et début de fente à une charnière. Quelques taches et salissures éparses, feuillets 253 et 254 un peu grattés sur un cm. Provenance : Louise-Adélaïde de Bourbon-Conti (armes), Adrien-Louis Lebeuf de Montgermont (d’après le catalogue Rahir, absent de la vente de 1876), François-Gustave Guyot de Villeneuve (I, 26-31 mars 1900, n° 354) et Édouard Rahir (ex-libris, II, 6-8 mai 1931, n° 414). 1 200 - 1 800 € 301 Jean BOCCACE. Le Philocope… Contenãt l’histoire de Fleury & Blanchefleur, divise en sept livres traduictz d’italien en francoys par Adrien Sevin gentilhomme de la maison de Monsieur de Gié. Paris, On les vend à Paris en la grand Salle du Palais du costé de la chappelle de messieurs, en la boutique de Gilles Corrozet Libraire, 1542. In-folio, veau marbré, double filet doré en encadrement et armoiries centrales, dos à 5 nerfs joliment orné, mention PARIS, MDXXXXII ajoutée postérieurement en pied du dos, tranches rouges (Reliure du XVIIIe siècle). Brun, 158 // Brunet, I-1014 // Olivier, 2399-1 // USTC, 65503. VIf.-CLXXIIIIf. (avec erreurs de pagination) / a6, A-Z6, AA-FF6 / 200 × 305 mm. Première édition de la traduction en français par Adrien Sevin. Fils illégitime d’un marchand florentin, Jean Boccace (1313-1375) dédaigna les métiers du commerce pour se consacrer à la poésie et aux études littéraires. Boccace était poète par l’imagination, la verve et la passion, et cependant tout ce qu’il a écrit en vers est médiocre (Larousse). Il est aussi l’auteur de nombreux ouvrages « sérieux » en latin qui, pensait-il, le conduiraient à l’immortalité, mais c’est par son Decameron et d’autres ouvrages de fiction en prose que Boccace reste l’un des plus grands écrivains de l’Italie. Son Philocope est de ceux-là et conte le récit emphatique des aventures chevaleresques de Florio et de Blanchefleur. Il fut composé entre 1336 et 1338 à partir d’une œuvre d’un poète du XIIe siècle resté anonyme. Cette édition est illustrée de 36 bois gravés dans le texte, dont un grand bois et 15 petits dont deux répétés cinq fois, cinq répétés trois fois et deux répétés deux fois. Ces bois sont placés dans 8 encadrements chacun répété plusieurs fois. Ces bois sont empruntés aux premiers livres d’Amadis de Gaule et l’un des encadrements porte la date de 1520. Marque de l’imprimeur Gilles Corrozet sur le titre et quelques lettrines. L’édition fut partagée entre Gilles Corrozet, Jean André et Étienne Groulleau et fut imprimée par Denis Janot. Exemplaire avec le feuillet a2 du type B avec la pièce en vers qui n’est plus signée Gilles Corrozet et les distiques latins dédiés à Adrien Sevin. Très bel exemplaire aux armes de Jeanne-Antoinette Poisson, duchesse-marquise de Pompadour et de Ménars près de Blois, maîtresse de Louis XV. Le volume porte les grandes armes reproduites par Olivier à la planche 2399, fer n° 1. Petit manque à la coiffe supérieure et minimes frottements aux charnières et aux coupes. Coiffe inférieure anciennement restaurée et une petite tache à un feuillet. Provenance : Marquise de Pompadour (armes, 1765, n° 2 026), Nicolas Yemeniz (exlibris, absent de la vente de 1867), Ambroise Firmin-Didot (ex-libris, absent de la vente de 1878) et P. Brunet (ex-libris). 4 000 - 6 000 €
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