BIBLIOTHEQUE JEAN BOURDEL. DEUXIEME PARTIE

136 Bibliothèque Jean Bourdel RTCURIAL 20 mars 2025 14h30. Paris Bibliothèque Jean Bourdel RTCURIAL 20 mars 2025 14h30. Paris 137 286 [ Maurice SCÈVE ]. Delie. Obiect de plus haulte vertu. Lyon, Sulpice Sabon pour Antoine Constantin, 1544. In-8, maroquin vert lierre, double filet à froid en encadrement, dos à 5 nerfs orné de même, doublure de maroquin cramoisi joliment orné d’un large encadrement doré formé d’arabesques à fond azuré, tranches dorées, étui (R. Aussourd). Adams, Rawles et Saunders, F-520 // Baudrier, II-35 // Brunet, V-189 // Cioranescu, 20557 // De Backer, 334 // Rothschild, I-635 // TchemerzineScheler, V-746. 204-(10f.) / a-o8 / 90 × 152 mm. Rare édition originale. Maurice Scève, né à Lyon vers 1501, exerça la profession d’avocat et fut à la fois jurisconsulte, peintre, musicien et architecte. C’est comme poète que ses contemporains Marot, Dolet, Du Bellay, Sainte-Marthe, entre autres, le portèrent aux nues malgré une langue parfois jugée obscure par ses admirateurs eux-mêmes. Il mourut vers 1564 à Lyon. Sa Délie. Obiect de plus haulte vertu fut publiée à Lyon en 1544 chez Antoine Constantin. Bien qu’anonyme, cette édition laissait peu de place au doute quant à l’auteur du texte, désigné en deux endroits par sa devise Souffrir non souffrir, et par son portrait surmonté de ses initiales M.S. Composé de 458 dizains en l’honneur de sa maîtresse, cet ouvrage est à la fois un recueil poétique et un livre d’emblèmes. Il contient en effet cinquante emblèmes gravés sur bois dans de larges encadrements, avec devises en français. En dépit de nombreuses spéculations concernant l’emplacement de ces figures, il semble que cette mise en page ait été principalement déterminée par la composition typographique, avec souvent une concordance avec les dizains imprimés à côté. Délie n’ayant jamais été formellement identifiée et étant l’anagramme de « L’idée », certains y ont vu la figure d’une maîtresse idéale. Outre ces cinquante emblèmes, l’ouvrage est illustré d’un portrait de l’auteur gravé sur bois et surmonté de ses initiales (f. a2v) et des marques au rocher d’Antoine Constantin sur le titre (n° 3 bis selon Baudrier) et au verso du dernier feuillet (n° 1). Il fut imprimé par Sulpice Sabon, dont le nom est constamment associé à celui de Constantin, au point qu’on lui a parfois attribué par erreur la marque au rocher. Il existe quelques légères variantes sur le titre, dues d’après Tchemerzine à une faute d’impression mal corrigée ; exemplaire avec le mot privilège orthographié privileige et le mot pour sans majuscule dans l’adresse de l’éditeur. Dos passé. Restaurations importantes atteignant le texte à 3 feuillets avec reprise du texte à l’encre (l1 sur la moitié de la page et o7 et o8 pour 5 lignes), 45 feuillets avec restauration angulaire sans atteinte au texte (titre et ff. h6 à k8 et l8 à o8), tache angulaire au cahier m. 4 000 - 6 000 € 287 [ Maurice SCÈVE ]. Microcosme. Lyon, Jean de Tournes, 1562. In-4, maroquin cramoisi, double filet doré en encadrement, dos à 5 nerfs orné à la grotesque, doublure de maroquin vert lierre, gardes de vélin, tranches dorées (P.-L. Martin). Brunet, V-189 // Cartier, Tournes, 490 // Cioranescu, 20565 // Tchemerzine-Scheler, V-750. 101-(1f.) / a-n4 / 134 × 201 mm. Rare édition originale. Maurice Scève (1501 ?-1564), né et mort à Lyon où il exerça la profession d’avocat, fut célébré en son temps comme un poète de génie malgré une œuvre parfois jugée obscure. Son Microcosme est un long poème en alexandrins composé de trois livres, où l’auteur raconte la création, la chute de l’homme, l’invention des arts et des sciences, le triomphe de l’Évangile, etc. Il fut publié anonymement à Lyon par Jean de Tournes, avec l’une des devises de Maurice Scève Non si non la au bas de deux sonnets adressés Au lecteur. Le titre est orné d’un grand encadrement d’arabesque cintré (n° 30 selon la classification de Cartier) et porte la marque aux vipères (vip.m.) et le dernier feuillet porte la marque au Lac d’amour de Jean de Tournes, avec sa devise-anagramme Son art en Dieu. Chaque livre s’ouvre par un bandeau d’arabesque et une initiale (une à fond criblé et deux dites « lettre blanche sans filet »). Exemplaire portant sur le titre un cachet rouge Bibliotheca Albassiana, indiquant qu’il a fait partie de la bibliothèque de Charles de Baschi, marquis d’Aubaïs. Historien et géographe, le marquis d’Aubaïs (1686-1777) possédait une très riche bibliothèque qui fut après sa mort vendue en bloc à un libraire grenoblois. Trou restauré sur le titre (17 × 14 mm) avec perte de quelques lettres au verso. Exemplaire court de marges, restauration angulaire aux cahiers g, h et i, petite tache au cahier e. Provenance : Charles de Baschi, marquis d’Aubaïs (cachet). 6 000 - 8 000 €

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