120 Bibliothèque Jean Bourdel RTCURIAL 20 mars 2025 14h30. Paris Bibliothèque Jean Bourdel RTCURIAL 20 mars 2025 14h30. Paris 121 270 Pierre de RONSARD. Continuation des amours. Paris, pour Vincent Certenas, 1555. In-8, maroquin janséniste rouge, dos à 5 nerfs, doublure bord à bord du même maroquin, gardes de papier vélin, tranches dorées, étui (Martin). Barbier, MBP, II-p. 66) // Brunet, V-1379 // Cioranescu, 19360 // De Backer, I-391 // Tchemerzine-Scheler, V-426-a // USTC, 14509. 91-(2f. dont un blanc) / a-f8 / 112 × 160 mm. Très rare édition originale, dont on ne connaîtrait que six exemplaires. Si Les Amours, parus en 1552, chantaient la gloire de Cassandre, Ronsard, dans sa Continuation des Amours, change de muse et de style. C’est désormais pour Marie, jeune fille de quinze ou seize ans, probablement moins inaccessible que la noble Cassandre, que le poète compose ses sonnets. Ici, Ronsard renonce aux allusions mythologiques dont il éblouissait Cassandre (Barbier-Mueller) et remet à l’honneur la chanson « marotique » plus tendre et émouvante que ses précédents vers pleins d’érudition. On trouve également dans ce volume des pièces de Jean Dorat, Rémy Belleau, Guillaume Aubret et des traductions par Ronsard d’épigrammes grecques. L’édition originale, donnée à Paris en 1555 pour Vincent Sertenas (orthographié Certenas) avec un privilège partagé avec Jean Dallier, est rarissime. Elle est illustrée de la marque de Vincent Sertenas sur le titre (Renouard, n° 1039) et de quelques lettrines à motif foliacé. L’USTC n’en recense que quatre exemplaires en institutions publiques (l’un à Chantilly, le deuxième à Versailles et les deux autres à Munich et Rome) et nous n’avons pu retracer, dans les grandes collections des XIXe et XXe siècles, que l’exemplaire De Backer, relié avec d’autres volumes de Ronsard et provenant auparavant de la collection Pichon (cf. De Backer, I-391). Jean-Paul Barbier-Mueller ne la possédait pas et considérait son exemplaire de la réimpression de 1557 (édition à laquelle était jointe la Nouvelle continuation des Amours) comme l’un des plus précieux de [s]a collection (cf. Barbier, MBP, II, p. 66). Petites inscriptions anciennes à l’encre partiellement effacées (f. c5v et dernier feuillet blanc). Bel exemplaire de ce livre rare, malgré un accroc au dos, le titre taché en marge et une restauration angulaire atteignant légèrement le numéro de page à un feuillet (d1). 6 000 - 8 000 € 271 Pierre de RONSARD. Discours a Treshault et Trespuissant Prince, Monseigneur le duc de Savoye. Chant pastoral a Madame Marguerite, Duchesse de Savoye. Plus, XXIIII inscriptions en faveur de quelques grands Seigneurs, lesquelles devoyent servir en la Comedie qu’on esperoit representer en la maison de Guise par le commandement de Monseigneur le Reverendissime Cardinal de Lorraine. Paris, Robert Estienne, 1559. Plaquette in-4, maroquin janséniste bleu nuit, dos à 2 nerfs, bordure intérieure du même maroquin avec deux filets dorés, tranches dorées (Riviere & Son). Barbier, MBP, II-26 // Brunet, V-1381 // Cioranescu, 19426 // Rothschild, I-674 // Tchemerzine-Scheler, V-434. 18f. / A-D4, E2 / 146 × 198 mm. Édition originale de tous les poèmes contenus dans cette plaquette publiée en l’honneur du mariage de la sœur de Henri II. C’est dans la nuit du 9 au 10 juillet 1559 que furent célébrées les noces de Marguerite de France, sœur de Henri II, et du duc de Savoie Emmanuel-Philibert. Or le roi de France avait été touché d’une lance fatale dans l’œil lors d’une joute amicale le 30 juin précédent et c’est précisément le 10 juillet qu’il en mourut, après une agonie de dix jours. Cette plaquette laudative de circonstance, conçue pour paraître au moment du mariage princier, fut donc différée, comme nous l’apprend l’avertissement au lecteur imprimé au verso du titre : tout ce petit recueil estoit composé avãt la mort du feu Roy, & différé d’imprimer, à cause de la commune tristesse ou toute la France estoit, pour le regard d’un si piteux accident. Le volume comporte une louange au duc de Savoie, un chant pastoral à son épouse, et XXIIII inscriptions qui sont autant de quatrains courtisans à l’égard de quelques grands seigneurs : Henri II, Catherine de Médicis, François II, Marie Stuart, le cardinal de Lorraine et le duc de Guise. Cette édition originale, fort rare d’après Émile Picot dans le catalogue Rothschild qui note que les éditions postérieures présentent de nombreuses variantes, est ornée sur le titre de la marque Robert II Estienne (Renouard, n° 304), ainsi que de trois bandeaux et quatre lettrines foliacées. En pied du titre, petite inscription ancienne à l’encre renvoyant à la place de ces poèmes dans une édition collective des œuvres de Ronsard publiée chez Gabriel Buon en 1567. Bel exemplaire malgré un petit frottement à un coin. Une mouillure angulaire au titre et une mouillure dans la marge supérieure du cahier D. 1 500 - 2 500 €
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