110 Bibliothèque Jean Bourdel RTCURIAL 20 mars 2025 14h30. Paris Bibliothèque Jean Bourdel RTCURIAL 20 mars 2025 14h30. Paris 111 257 Philippe de MALDEGHEM. Le Pétrarque en rime françoise avecq ses commentaires. Douai, François Fabry, 1606. In-8, veau blond, double filet doré, dos à 5 nerfs orné, dentelle intérieure (Koehler). Brunet, IV-563 // De Backer, 542. (12f.)-547-(6f) / *8, +4, A-Z8, Aa-Mm8 / 88 × 150 mm. Seconde édition, en réalité l’édition originale mais avec les 8 premiers feuillets réimprimés. Né à Blanckenberg, en Flandres en 1547, Philippe de Maldeghem reçut une instruction soignée et embrassa la carrière des armes avant d’y renoncer pour ne pas servir sous le commandement du duc d’Albe, oppresseur de son pays. Contraint à l’exil, il fut nommé écuyer tranchant de l’électeur de Cologne, devenu par la suite évêque de Liège. Maldeghem représenta de nombreuses fois le district de Bruges aux états généraux de Flandres. Forcé à l’immobilité suite à une chute de cheval, il employa ses loisirs à cultiver la poésie et composa des élégies, des ballades et des épîtres. N'est parvenue jusqu’à nous que sa traduction des sonnets de Pétrarque, chacun des sonnets étant suivi d’un commentaire en prose. Maldeghem mourut à Bruges en 1611. Son Pétrarque en rime françoise fut publié pour la première fois en 1600 à Bruxelles, chez Rutger Velpius. L’édition de Douai, Fabry, 1606, présentée comme la seconde par Brunet, est en réalité d’après le catalogue De Backer la même édition que la précédente, à la différence du titre et des 7 premiers feuillets qui ont seuls été réimprimés, ainsi que de l’absence, dans l’édition de 1606, d’une carte et de deux feuillets d’errata présents dans celle de 1600. L’édition de Douai est ornée d’un portrait de Pétrarque gravé en tailledouce sur le titre, et d’un portrait de Pétrarque et sa muse Laure gravé sur bois au verso du dernier feuillet préliminaire (+4v). L’exemplaire a été relié par Koehler en veau blond au XIXe siècle et porte sur le titre la mention ancienne à l’encre IAC. AUG. THUANI, qui indiquerait une provenance de Thou. Bien que le catalogue de la vente Renard, dans laquelle cet exemplaire a figuré, semble considérer cette signature comme authentique, nous la pensons au contraire tout à fait fantaisiste. Bel exemplaire malgré quelques taches au second plat et des mors frottés. Provenance : Joseph Renard (ex-libris, 21-30 mars 1881, n° 785). 200 - 300 € 258 MARGUERITE DE NAVARRE. Marguerites de la Marguerite des Princesses, tresillustre Royne de Navarre. – Suyte des Marguerites de la Marguerite des Princesses. Paris, Benoist Prevost, 1552. 2 tomes en un volume in-16, maroquin rouge, triple filet doré, armoiries dorées au centre des plats, dos à 5 nerfs joliment orné, dentelle intérieure, tranches dorées sur tranches rouges (Niédrée - 1845). Brunet, III-1415 // De Backer, 244 // Tchemerzine-Scheler, IV-372-a. I. 260f. / a-z8, A-I8, K4 // II. 160f. / a-v8 // 70 × 114 mm. Rare troisième édition, imprimée en caractères italiques comme les deux premières. C’est la première parisienne après deux lyonnaises. Marguerite de Valois-Angoulême, sœur de François Ier, naquit en 1492 et fut comme lui élevée à la cour de Louis XII. Elle épousa en secondes noces Henri II d’Albret et devint par ce mariage reine de Navarre, s’entourant à la cour de France puis à celle de Navarre d’artistes et d’écrivains sans s’arrêter aux querelles religieuses du temps. Cultivée et instruite, elle pratiqua elle-même avec succès la littérature et la poésie, dont son Heptaméron et ses Marguerites sont les plus célèbres recueils. Elle mourut en 1547. Les Marguerites de la Marguerite des Princesses furent publiées pour la première fois par Simon Silvius, dit Jean de La Haye, valet de chambre de la reine, et parurent à Lyon chez Jean de Tournes en 1547. Cette édition fut suivie en 1549 d’une seconde (Lyon, Rouillé ou Pierre de Tours), lacunaire de quelques pièces, puis de notre édition, la première parisienne, en 1552. Cette troisième édition a été partagée entre Benoist Prevost, Arnould L’Angelier et Jehan Ruelle. Imprimée en caractères italiques, elle est ornée de bandeaux et de lettrines à motifs de rinceaux et d’arabesques. Notre exemplaire a été joliment relié en 1845 par Niédrée et porte sur les plats des armes non identifiées. Plusieurs feuillets portent ces armes, un chevron accompagné de trois étoiles, sans que nous soyons parvenus à les identifier de manière certaine. Charmant exemplaire malgré un accroc (2 cm) au second plat. Exemplaire un peu court de marges, restauration angulaire affectant légèrement le texte à un feuillet (b7 du tome II). Une ligne à l’encre effacée au dernier feuillet. Provenance : Armes non identifiées. 2 000 - 3 000 €
RkJQdWJsaXNoZXIy NjUxNw==