71 132 TOMBEAU DE MARGUERITE DE VALOIS ROYNE DE NAVARRE (Le). Faict premierement en Disticques Latins par les trois Sœurs Princesses en Angleterre. Depuis traduictz en Grec, Italien, & François par plusieurs des excellentz Poëtes de la France. Paris, De l’Imprimerie de Michel Fezandat & Robert Granjon, 1551. In-8, maroquin vert, janséniste, dentelle intérieure, tête dorée, non rogné (Reliure du début du XXe siècle). Édition originale de ce tombeau poétique érigé en hommage à la reine Marguerite de Navarre, sœur de François Ier, protectrice des arts et poétesse distinguée, morte en décembre 1549. Elle est dédiée à la défunte autrice de l’Heptaméron, par le poète Nicolas Denisot qui signe la dédicace avec son anagramme le Conte d’Alsinois ; en face de la dédicace figure un portrait de la reine disparue, vêtue d’un manteau bordé de fourrure et coiffée d’une templette, tenant un livre entre les mains, gravure sur bois sans doute inspirée d’un tableau conservé au musée Condé, daté vers 1540 et attribué à François Clouet. Le recueil s’articule autour d’une centaine de distiques latins composés par les sœurs Anne, Marguerite et Jane Seymour, filles du duc de Somerset, dont Denisot avait été le précepteur. Chacun d’entre eux est accompagné d’une version en grec par Jean Dorat, d’une traduction en italien par Jean-Pierre de Mesmes, et de deux ou trois traductions en français par Joachim du Bellay, Jean-Antoine de Baïf, Nicolas Denisot ou encore Antoinette de Loynes. Cette série de distiques est précédée et surtout suivie d’une cinquantaine de poésies signées de Baïf, Du Bellay, Dorat, Du Tillet, Scévole de Sainte-Marthe ou encore Ronsard ; parmi les 4 pièces inédites du Vendômois, citons l’ode Aux trois sœurs... qui ouvre le recueil et loue le talent poétique des sœurs Seymour, un Hymne triomphal et une ode pastorale intitulée Aux cendres de Marguerite de Valois. Exemplaire réglé, bien complet du dernier feuillet contenant une poésie latine de Denisot en forme d’épitaphe. Il porte l’exlibris armorié gravé H. D. Seymour Esq. (XIXe siècle), peut-être un membre de l’illustre famille à laquelle appartenaient les filles Seymour ? Titre remonté. J. P. Barbier-Mueller, II-1, n°64. — Brun, p. 303. — Picot, Rothschild, n°628. — Ronsard, la trompette et la lyre, n°21. — Tchemerzine, IV, p. 374. — Diane Barbier-Mueller, Inventaire…, n°931. 3 000/4 000 € 132
RkJQdWJsaXNoZXIy NjUxNw==