67 127 SPIFAME (Martin). Les Premières œuvres poétiques. Paris, Pour la Veuve Lucas Breyer, 1583. In-12, maroquin bleu foncé, double filet à froid, armoiries dorées au centre, dos orné, dentelle intérieure, tranches dorées sur marbrure (H. Duru). Seconde édition de ce recueil poétique, extrêmement rare. Dédiée à Henri III, elle renferme de nombreux sonnets spirituels, principalement en rapport avec la philosophie morale et les Saintes Écritures. On y trouve aussi une poésie adressée à la princesse Henriette de Clèves, duchesse de Nivernois, intitulée La Loüange du mariage contre Desportes, un Tombeau de Messire Gilles Spifame évêque de Nevers, et des chansons. Une admirable Harangue de la parfaicte amitié clôt le recueil. Le poète est moins connu que son frère Raoul, avocat au parlement de Paris atteint de démence, que Nerval a dépeint comme le Roi de Bicêtre dans ses Illuminés. Dans sa préface au lecteur, celui-ci nous informe que son ouvrage avait été une première fois imprimé à Bourges (vers le milieu des années 1570), mais que l’édition, très fautive, dut être entièrement retirée du marché. Bel exemplaire, aux armes du marquis de Coislin. Il a appartenu au général Jacques Willems et a figuré au catalogue de la librairie Berès, Des Valois à Henri IV, sous le n°325. Des bibliothèques du marquis de Coislin (non décrit aux catalogues 1847 et 1857), Félix Solar (1860, n°1257) et William Martin (1869, n°469). Renouard, Breyer, n°50. — Diane Barbier-Mueller, Inventaire…, n°810. 2 500/3 000 € 124 127
RkJQdWJsaXNoZXIy NjUxNw==