47 92 [PASQUIER (Étienne)]. La Jeunesse d’Estienne Pasquier. Et sa suite. Paris, Jean Petit-Pas, 1610. 4 parties en un fort volume in-8, maroquin noir, triple filet doré, armoiries dorées au centre, dos orné avec chiffre répété, doublure et gardes de moire chocolat, tranches lisses (Honegger). Édition collective en partie originale, publiée par l’auteur lui-même, à l’âge de 81 ans, sous le pseudonyme d’André du Chesne. Divisée en quatre parties, elle contient pratiquement toute la production littéraire de l’écrivain, souvent corrigée et augmentée. On y trouve les deux livres du Monophile, les quatre Colloques d’amour, les 24 Lettres amoureuses, les Jeux poétiques, ou encore les deux recueils de circonstance que sont La Puce et La Main. Beau portrait de l’auteur gravé sur cuivre par Thomas de Leu. L’exemplaire a appartenu à Frédéric Lachèvre (1957, n°377) et a figuré au catalogue Des Valois à Henri IV de la librairie Berès (n°261). Autrefois en demi-chagrin vert du XIXe siècle, il a été depuis relié pour le collectionneur à ses armes (d’argent à la bande d’azur chargée de trois cœurs d’or), qui sont faites sur le modèle de celles de De Thou. Mouillure en tête de plusieurs cahiers. J. P. Barbier-Mueller, IV-4, n°47. — Lachèvre, Recueils collectifs de poésies, 1597-1700, I, p. 270. — Viollet-le-Duc, pp. 369370. — Diane Barbier-Mueller, Inventaire…, n°591. 1 500/2 000 € 93 PASQUIER (Étienne). Le Monophile. Paris, [Benoît Prévost pour] Charles L’Angelier, 1555. In-8, maroquin caramel, triple filet doré, dos orné, dentelle intérieure, tranches dorées sur marbrure (Thibaron-Joly). Seconde édition de ce dialogue sur l’amour entre trois jeunes gens et une demoiselle, entremêlé de vers, traitant surtout du mariage et de la fidélité. Aussi rare que la première, publiée un an plus tôt, elle a été partagée entre plusieurs éditeurs dont Charles L’Angelier. C’est le premier livre d’Étienne Pasquier (1529-1615), humaniste, poète et magistrat principalement connu pour son ouvrage Les Recherches de la France. On y trouve (p. 120) ce jugement de la poésie française : Voyez je vous suply un Pétrarque, un Sannasar, un Bérule : & pour ne m’éloigner de mon temps, ni de mon pays, un Ronsart, un Bellay, un Tiart (…) se sont renduz si parfaitz, qu’il semble que la poésie, qui naguère faisait résidence en Italie, se soit voulu transporter en ceste contrée, pour y faire éternelle demeure. Des bibliothèques Grandsire et Michel de Bry (1966, n°154). Habile restauration de papier à l’angle ou dans la marge de quelques feuillets. Mors supérieur habilement restauré sur la hauteur de trois caissons. J. P. Barbier-Mueller, IV-4, n°43. — Diane Barbier-Mueller, Inventaire…, n°585. 800/1 000 € 92 93
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