25 45 DU TRONCHET (Étienne). Lettres missives et familières. Avec le Monologue de la Providence divine au peuple François. […]. Reveües, corrigées & augmentées de plusieurs Lettres amoureuses, tirées tant de l’Italien du Bembe, que de plusieurs autres Autheurs. Paris, Hilaire Le Bouc, 1596. In-12, maroquin rouge, janséniste, dentelle intérieure, tranches dorées sur marbrure (Trautz-Bauzonnet). Édition partagée entre plusieurs libraires, dont Hilaire Le Bouc, la veuve Drobet ou encore Marc Orry. Les Lettres missives et familières ont d’abord paru en 1568-1569 à Paris chez Lucas Breyer (voir le lot précédent), avant d’être réimprimées de nombreuses fois avec diverses additions. L’ouvrage était destiné aux praticiens du genre épistolaire à qui Du Tronchet souhaitait offrir des modèles de lettres. Dans sa préface, il invite ces derniers à réfléchir sur la manière d’être un bon secrétaire et en décrit trois sortes : les secrétaires bastards, engendrez par le maquerallage de l’ignorance, les secrétaires barbares et les secrétaires légitimes. Philippe Renouard, dans son répertoire des imprimeurs et libraires parisiens, n’avait pu retrouver qu’un seul exemplaire à l’adresse d’Hilaire Le Bouc : c’est celui-ci, qui provient de la bibliothèque Lignerolles (II, 1894, n°2106). Ex-libris gravé portant les initiales PR et la devise Notre-Dame protège la France et la lignée de nos rois, indéterminé. Renouard, Imprimeurs & libraires parisiens du XVIe siècle, III, n°339 bis. — Diane Barbier-Mueller, Inventaire…, n°325. 1 000/1 500 € 46 DU VAIR (Guillaume). La Philosophie morale des Stoïques. Avec le Manuel d’Epictète. Paris, Abel L’Angelier, s.d. [1594]. 2 parties en un volume in-16, maroquin havane, plats ornés d’une bordure et d’un décor de 16 médaillons de feuillages chargés chacun d’une fleur différente et disposés autour d’un ovale vide central, dos lisse orné dans le même goût, tranches dorées (Reliure de l’époque). Édition collective de ces deux traités en prose de Guillaume du Vair (1556-1621), écrivain moraliste et grand orateur qui fut garde des Sceaux sous Louis XIII et évêque de Lisieux. Charmante reliure dans le genre de celles réalisées à Paris à la même époque pour le diplomate vénitien Pietro Duodo (1554-1611). Le titre-frontispice gravé est un peu abîmé dans la marge intérieure ; il porte un tampon humide aux initiales ME, indéterminé. Petite mouillure aux premiers et derniers feuillets. Coiffe supérieure restaurée. Balsamo & Simonin, n°236. — Diane Barbier-Mueller, Inventaire…, n°326. 2 000/2 500 € 47 ELLAIN (Nicolas). Discours panégyrique à Révérend Père en Dieu Monseigneur Messire Pierre de Gondy, Evesque de Paris […]. Paris, Denis du Pré, 1570. Plaquette in-4 de 8 feuillets, vélin rigide (Reliure moderne). Édition originale de ce discours sur la réception et l’entrée de l’évêque Pierre de Gondi, dit le cardinal de Retz (1533-1616), à Paris le 9 mars 1570. Protégé par Catherine de Médicis, il est nommé évêque de Paris en 1568, chancelier et grand aumônier d’Élisabeth d’Autriche, épouse de Charles IX. Il remplit diverses missions diplomatiques à Rome sous Henri III et Henri IV. Nicolas Ellain (1535-1621) est signalé dans le Parnasse médical français de Chereau (pp. 203-204) parmi les anciens médecins-poètes de France. Ce modeste poète parisien a écrit quelques sonnets et discours panégyriques, recueillis de manière collective en 1861 par Achille Genty sous le titre Œuvres poétiques françoises de Nicolas Ellain, ainsi qu’un Advis sur la peste (1606). Le Discours est suivi de pièces en latin et en français, dont un sonnet à Monseigneur de Paris sur son nom ainsi tourné Pierre de Gondy Per digne de Roy, poème dû à Jacques Moysson, clerc au Châtelet et copropriétaire de la « maison de l’Ange » que loua Ronsard en 1564 (cf. Ronsard, la trompette et la lyre, n°44). J. P. Barbier-Mueller, IV-2, n°29. — Diane Barbier-Mueller, Inventaire…, n°334. 600/800 € 46
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