9 11 BONNEFONS (Jean). Pancharis. — [DURANT (Gilles, sieur de La Bergerie)]. Imitations du latin de Jean de Bonnefons : avec autres gayetez amoureuses de l’invention de l’autheur. Paris, Abel L’Angelier, 1587. 2 parties en un volume in-12, veau granité, dos orné, tranches mouchetées de rouge (Reliure du XVIIe siècle). Édition originale de la Pancharis et des Imitations, œuvres indissociables de deux poètes et amis auvergnats, natifs de Clermont-Ferrand : Jean Bonnefons (1554-1614), lieutenant au baillage de Bar-sur-Seine, et Gilles Durant, sieur de La Bergerie (vers 1550-vers 1615), avocat qui connut une brillante carrière au Parlement de Paris. La Pancharis est un recueil de poésies amoureuses imitées des Baisers de Jean Second et dédiées à une « Pancharis » (qui signifie en grec « toute gracieuse ») imaginaire ou idéalisée. Gilles Durant en fit une adaptation française, sous le titre Imitations. Les deux éditions de 1587 sont habituellement reliées ensemble, comme c’est le cas ici. On a relié à la suite : DU PEYRAT (Guillaume). Spicilegia poetica et Amorum libri III. Paris, Jeremie Périer, 1601. Unique édition de ce recueil de poésies latines de Guillaume du Peyrat (1563-1643), poète lyonnais nommé au début du siècle aumônier du roi Henri IV. Ce recueil illustre la culture et les goûts de la grande Robe ; aux pièces d’hommages aux principaux membres du parlement et des cours souveraines, s’ajoutent une collection d’épigrammes et trois livres de poésies amoureuses, inspirées principalement de Catulle et souvent assez libres. Ex-libris armorié gravé B. H. de Fourcy. Dans le Spicilegia, quelques feuillets portent des corrections manuscrites à l’encre et le papier est roussi. Manques aux coiffes et fentes aux mors. J. P. Barbier-Mueller, IV-2 n°25 (Imitations), IV-1 n°46-47 (Pancharis), et IV-5 n°21 (Spicilegia). — Balsamo & Simonin, n°169 et 171. — Diane Barbier-Mueller, Inventaire…, n°92 (Bonnefont), n°305 (Du Peyrat), et n°312 (Durant). 1 500/2 000 € 12 BOYSSIÈRES (Jean de). L’Arioste francoes. Avec les Argumans, & Allegories, sur châcun Chant. Premier volume. Lyon, De l’Imprimerie de Thibaud Ancelin, 1580. In-8, maroquin rouge, triple filet, dos orné, dentelle intérieure, tranches dorées sur marbrure (TrautzBauzonnet). Première édition de cette traduction en vers des chants III à XII de l’Arioste. Le premier chant avait d’abord paru dans les Secondes Œuvres poétiques de 1578, et le second chant dans La Boyssière en 1579. Portrait gravé sur bois du poète, à l’âge de 23 ans, au verso du second feuillet liminaire. Né à Clermont-Ferrand en 1555, Jean de Boyssières suivit d’abord des études de droit, puis entra au service du duc d’Anjou, participant en qualité d’officier au siège et à la prise d’Issoire (juin 1577), bastillon protestant en Auvergne. Il délaissa par la suite les armes au profit de la plume : il s’essaya au genre épique, publiant deux épopées (La Boyssière et La Croisade), traduisit notamment l’Arioste, et se livra même à des expérimentations dans le domaine de l’orthographe. On pense qu’il mourut dans les années 1580 ou, au plus tard, au commencement du XVIIe siècle. De la bibliothèque Robert Hoe. Petite restauration en pied du titre qui est taché, quelques légères rousseurs. Mince trace de mouillure sur le bord de très nombreux feuillets. J. P. Barbier-Mueller, IV-1, n°52. — Diane Barbier-Mueller, Inventaire…, n°100. 1 200/1 500 € 12
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