LIVRES ANCIENS 7 6. BILLAUT (Adam). Le Vilebrequin de Me Adam menuisier de Nevers. Contenant toutes sortes de poêsies gallantes, tant en sonnets, épistres, épigrammes, élégies, madrigaux, que stances & autres pièces, autant curieuses que divertissantes, sur toutes sortes de sujets. À Paris, Guillaume de Luyne, 1663. In-12, maroq. rouge, dos orné, encadr. de 3 fil. dorés sur les plats, dent. intér., tr. dor. sur marbrure (Hardy-Mesnil). ÉDITION ORIGINALE du chef-d’œuvre du célèbre poète-menuisier, ornée de nombreux ornements typographiques gravés sur bois. La préface et la dédicace à Gaston d’Orléans, l’un des protecteurs de Billaut, sont signées de Augustin-François Berthier, poète nivernais ami de l’auteur et se disant son fils adoptif. Le recueil comprend des pièces diverses en vers, dédiées à de grands personnages de la cour de Louis XIV : Mazarin, Richelieu, Bussy-Rabutin, le grand Condé, la Duchesse de Longueville, la Princesse Palatine… Le privilège donné le 22 novembre 1662 suit de quelques mois la mort de l’auteur survenue le 19 juin précédent. Adam Billaut (1602-1662) fut l’un des premiers poètes ouvriers ; Les chevilles de Maître Adam parurent en 1644 et eurent un grand succès critique. Billaut devint le protégé du prince de Condé, fut pensionné par Richelieu et admiré par ses pairs. Si sa poésie brille peu par l’élégance, dans un siècle qui en fut plein, sa langue est pleine de verve et d’originalité et ses recueils font de lui un des tous premiers poètes du XVIIe siècle, l’un de ceux dont la langue est toujours appréciée, dénuée d’afféteries et d’ornements inutiles. BEL EXEMPLAIRE, TRÈS PUR ET GRAND DE MARGES. Brunet (I, 46) ; Lachèvre (II, 155). 600 / 800 €
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