60 68. CARICATURE PROVISOIRE (LA). Paris, Aubert, 1er Nov. 1838 (origine) au 31 Déc. 1843 (dernier n° ). Cinq volumes grand in-4 rel. demi-veau marron, dos lisses ornés d’arabesques dorées, éb. (Pagnant). Collection absolument complète (texte et planches) et extrêmement rare, plus que son aînée, de ce périodique romantique qui faisait suite à La Caricature. Après trois années d’interruption, Charles Philipon relança le journal sous le titre de La Caricature provisoire qui, chemin faisant, retrouva son titre originel. Les cinq séries vont du 1er novembre 1838 au 31 décembre 1843. 423 lithographies, la plupart en noir mais certaines coloriées et gommées et de nombreuses vignettes gravées sur bois semées dans le texte ; parmi lesquelles Daumier se taille la part du lion (130), la participation de Grandville est moins importante que dans La Caricature (14), les autres artistes sont Traviès, Gavarni, Raffet, Henri Monnier, Victor Adam... Les textes sont signés H. de Balzac, qui apporta à cette publication une importante collaboration, ainsi que Dumas, Gautier, Janin, Soulié, Desnoyers… Les nos 1, 2 et 4 de la première année sont dans un état inconnu de Vicaire, sans supplément mais avec les lithographies de ceux-ci imprimées sur la dernière page des nos en question ; le titre du n° 5 est imprimé en noir et non or comme l’indique Vicaire, le dessin de la page 1 et celui de la page 3 sont tirés en noir et non en bistre, comme l’indique Vicaire. Notre exemplaire renferme tous les titres publiés (fort rares) et contient bien le n° du 3 janvier 1841 que Vicaire dit n’avoir jamais vu ! Ce n° contient 2 lithographies : Emotions parisiennes (par Daumier) et Les Débardeurs (par Gavarni). Également présent le n° 53 de la 4e série (31 Déc. 1843) qui est le dernier de cette publication, laquelle selon Vicaire se terminerait avec le n° 52 du 24 Décembre. Rares et légères rousseurs éparses. Infimes déchirures marginales et petit manque restauré dans le coin inf. droit de la planche en couleurs de Granville : Grand Bal masqué (3e série, n° 6). Carteret, III, pp. 132-134 : «non moins précieuse que la collection de la première Caricature (...) Daumier domine dans cet ensemble artistique de premier ordre (...) «l’ensemble de ces cinq séries est fort rare. À rechercher, même rogné, en reliure du temps». ; Vicaire, II, 88-112. PRÉCIEUSE COLLECTION, RELIÉE DANS LE GOÛT DU TEMPS PAR PAGNANT, vers 1890. 18 000 / 20 000 €
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