BIBLIOTHÈQUE ALAIN MOATTI

90 77 WINCKELMANN, Johann Joachim Lettre de M. l’abbé Winckelmann, antiquaire de Sa Sainteté, à monsieur le comte de Brühl, chambellan du roi de Pologne, électeur de Saxe, sur les découvertes d’Herculanum Dresde, N. M. Tilliard, 1764 RELIURE AUX ARMES DU COMTE HENRI DE CALENBERG. ANCIENNES COLLECTIONS D’AUGUST FITZROY (3e DUC DE GRAFTON), HANS FÜRSTENBERG ET OTTO SCHÄFER Première édition française. Traduction par Hendrik Jansen selon Brunet, mais plus vraisemblablement par Michael Huber et revue par Pierre-Jean Mariette d’après Vinet Petit in-4 (250 x 196 mm). Une vignette sur la page de titre et un grand bandeau gravés sur cuivre. Une initiale et un cul-delampe gravés sur bois. COLLATION : π2 A-N4 O2 : (2) ff., 107 pp. ILLUSTRATION : 1 frontispice gravé représentant Démosthène. ANNOTATION : quelques corrections à l’encre brune dans le texte d’une main contemporaine. RELIURE DE L’ÉPOQUE. Maroquin rouge, décor doré, armes au centre des plats, triple filet en encadrement, dos à nerfs orné, tranches dorées sur marbrure. Étui moderne. PROVENANCE : Henri Reinecke, comte de Calenberg (armes ; Bruxelles, 26 avril-8 mai 1773) -- August FitzRoy, 3e duc de Grafton, signature autographe et date sur la page de titre : “D. of Grafton, 1783” -- Hans Fürstenberg (ex-libris) -- Otto Schäfer (Sotheby’s Londres, IV, 8 décembre 1995, n° 664). Infime accroc marginal au feuillet de titre Johann Joachim Winckelmann (1717-1768), archéologue et historien d’art, réfute dans cette lettre les positions des antiquaires napolitains et expose les siennes. Il raille notamment le comte de Caylus qui avait pris l’œuvre de Guerra, un faussaire, pour une peinture antique. L’ironie du sort a voulu que Winckelmann se laisse berner à son tour par d’autres peintures douteuses, des faux qu’on attribuera par la suite au peintre Casanova. L’édition originale du texte parut à Dresde, en 1762, sous le titre de Sendschreiben von den herculanischen Entdeckungen. Le comte de Caylus sut se venger : il fit traduire la lettre à l’insu de Winckelmann et réussit à la publier. Ceci explique donc pourquoi la traduction française n’est pas due à Hendrik Jansen, traducteur habituel de Winckelmann, mais à Michael Huber dans une version revue par Pierre-Jean Mariette. L’ouvrage reçut un certain succès et fit une regrettable publicité à Winckelmann. BIBLIOGRAPHIE : Brunet V, col. 1463 -- E. Vinet, II, 1708 -- Guigard II, 108 -- Armorial belge du bibliophile, p. 687 EXPOSITION : Lessing Ausstellung, Berlin, 1929 (étiquette sur le dernier feuillet de garde) 800/1 200 €

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