BIBLIOTHÈQUE ALAIN MOATTI

15 8 POLDO D’ALBENAS, Jean Discours historial de l’antique et illustre cité de Nismes Lyon, Guillaume Rouillé, 1560 ÉDITION ORIGINALE In-folio (300 x 205 mm). Initiales et bandeaux gravés sur bois COLLATION : *6 a-c4 d2 e-m4 n2 o-z4 2a-i4 soit 6 ff. n. ch., 226 pp., 7 ff. n. ch. ILLUSTRATION : titre gravé sur bois attribué à Pierre Eskrich avec les chiffres entrelacés de Henri II et de Diane de Poitiers, 7 planches doubles hors-texte dont 4 dépliantes pour la description de la Maison Carrée, du Temple de la Fontaine, de l’Amphithéâtre et du Pont du Gard, 4 figures à pleine page, 1 gravure à mi-page représentant trois haches de licteurs, 4 médaillons avers et revers d’une médaille à l’effigie de Marc Aurèle et de l’As de Nîmes, 1 double schéma astrologique, 3 petites gravures sur bois représentant des bonnets de serfs romains RELIURE DU XVIIe SIÈCLE. Basane brune, dos à nerfs, tranches jaspées PROVENANCE : Fournier (note manuscrite du XVIIIe siècle précédée du n° 87) -- Angelo Ferdinand Mazzoli (1821-1893 ; ex-libris manuscrit ; cat. 1893, n° 535) Titre en partie détaché, mouillure claire dans la marge inférieure, frottements légers sur les plats, une planche double consolidée avec légère perte restaurée à la plume La présence d’un encadrement de titre aux emblèmes de Henri II et de Diane de Poitiers s’explique par une volonté affirmée d’allégeance au pouvoir royal de la part du présidial de Nîmes et de l’auteur. Le juriste et humaniste Jean Poldo d’Albenas (15121563) fut l’un des premiers, sinon le premier en France, à publier des relevés d’architecture, avant Jean Bullant, Philibert de l’Orme (ou Delorme) et Jacques Androuet du Cerceau. Les relevés cotés en pouces, pieds et toises, quoique présentant des erreurs, ne trouvent pas d’équivalent dans les traités d’architecture français imprimés au milieu du XVIe siècle. Poldo d’Albenas, s’inspirant de la tradition italienne, a recours à l’élévation oblique cotée. À la fin du Quattrocento, Giuliano da Sangallo (1445-1516) donna les tout premiers relevés, restés manuscrits, des principales ruines gallo-romaines de France : théâtre et arc d’Orange, amphithéâtre d’Arles et pyramide de Vienne. Fra Giovanni Giocondo (vers 1433-1515), lors de son long séjour en France, exécuta des dessins de quelques antiquités, dont l’amphithéâtre de Nîmes, la pyramide de Vienne et le mausolée de Glanum. On connaît de Giovanni Sallustio Peruzzi (vers 1511-1572) un dessin de l’amphithéâtre de Nîmes, probablement exécuté d’après une composition de son père, Baldassarre. BIBLIOGRAPHIE : USTC 24395 -- Brunet, IV, 775 -- Eugène Lapierre, “Éloge de M. A.-F. Mazzoli”, in Mémoires de la Société archéologique du Midi de la France, Toulouse, 1894, pp. 99-102 -- H. Beraldi, Les Graveurs du XIXe siècle : guide de l’amateur d’estampes modernes, Paris, 1885-1892, t. IX, p. 254 300/500 €

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