BIBLIOTHÈQUE ALAIN MOATTI

137 136 BONAPARTE, Lucien, Prince de Canino Museum étrusque. Fouilles de 1828 à 1829. Vases peints avec inscriptions Viterbe, Camille Tosoni, 1829 ENVOI DE LUCIEN BONAPARTE AU GÉNÉRAL LA FAYETTE : DEUX DESTINS SÉPARÉS QUI SE RETROUVENT PENDANT LES CENT-JOURS. EXEMPLAIRE DE GUSTAVE DE BEAUMONT, L’AMI DE TOCQUEVILLE ÉDITION ORIGINALE In-4 (265 x 202mm). ILLUSTRATION : 1 plan des fouilles et 41 planches lithographiés ENVOI autographe signé : à M. le Général de La Fayette De la part de l’auteur L. B. RELIURE DE L’ÉPOQUE. Dos de veau vert à nerfs ornés, plats de papier marbré vert, tranches marbrées. PROVENANCE : Gilbert du Motier, marquis de La Fayette (envoi) – La Fayette-Beaumont, 1854 (ex-libris de Clémentine de La Fayette, petite-fille de La Fayette, épouse du comte Gustave de Beaumont). Petits frottements à la coiffe supérieure Le rôle de Lucien Bonaparte (1775-1840), second frère de Napoléon, fut déterminant dans la réussite du coup d’Etat du 18 Brumaire. Mais les relations entre Lucien et Napoléon se dégradèrent vite. Républicain convaincu, Lucien n’approuvait pas la dérive autoritaire et monarchique de son frère. Il fut écarté par Fouché en 1804 et se réfugia à Rome auprès du pape Pie VII dont il s’était concilié l’amitié en soutenant le Concordat. Il se fixa près de Viterbe, dans l’antique terre étrusque de Canino que le Pape érigea pour lui en principauté. La Fayette se tint également en retrait de l’épopée napoléonienne. Mais pendant les Cent-Jours l’un et l’autre rallièrent l’Empereur. Ils ne s’étaient alors jamais rencontrés. La veille de la bataille de Waterloo, La Fayette tenta en vain de rallier Lucien à l’idée d’une régence en cas de mort de Napoléon. Au lendemain de la défaite, les vues de La Fayette et Lucien s’opposèrent à la Chambre des Représentants, le premier étant partisan de l’abdication, l’autre d’une poursuite de la guerre. Après la chute de l’Empire, Lucien Bonaparte se consacra à l’archéologie. Les fouilles de grande envergure qu’il effectua, à partir de 1828, dans les nécropoles étrusques de Vulci, Cornetto et Canino, mirent au jour entre 15.000 et 20.000 vases. Il organisa plusieurs grandes ventes en 1834, 1837, 1838 et 1840. Aucun exemplaire n’a été proposé à la vente sur le marché national ou international des ventes aux enchères depuis plus de trente ans. Manque au Getty. BIBLIOGRAPHIE : Lucien Bonaparte, Mémoires de Lucien Bonaparte, Prince de Canino, écrits par lui-même. Paris, 1836 -- Étienne Taillemite, La Fayette, Paris, 1989 -- Antonello Pietromarchi, Lucien Bonaparte, prince romain. Paris, 1985 2 000/3 000 €

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