28 Autour de Don Quichotte Gros & Delettrez 73. [ALEMAN (Mateo)]. Primera parte de GUZMAN DE ALFARACHE. Dirigida à D. Francisco de Rojas… En Madrid, En casa del Licenciado Varez de Castro, 1600. Un volume in-12 (12 ff préliminaires, 276 folios), plein velin à recouvrement de l’époque, traces de lacets. Bon exemplaire un peu gauchi. Rarissime édition madrilène parue à peine un an après la première (1599 chez le même éditeur). Il s’agit probablement de la seconde. Salva ne la possédait pas. Palau, 6675. jolie et peu commune. Foulché-Delbosc, 89 : excellente édition, bien imprimée à Anvers par Jan Moretus, successeur de Plantin. Salva, I, 1168 : Cette édition passe à tort après Soleinne pour être la première à porter le titre de Celestina. Ex-libris de la bibliothèque du Château des Ormes. Signature ancienne sur le titre: Beaujeu. 2 500 / 3 000€ 72. LE LIVRE ESPAGNOL LE PLUS CÉLÈBRE AVANT LA PARUTION DU QUICHOTTE [ROJAS (Fernando de)]. CELESTINA. Tragicomedia de Calisto y Melibea. En la qual se contienen, de mas de su agradable y dulce estilo, muchas sentencias filosofales, y avisos muy necessarios para mançebos. Mostrandoles los engaños que estan encerrados en Sirvientes y Alcahuetas. [Anvers], En la oficina Plantiniana, 1595. Un volume in-16 de 352 pp, demi-veau bronze, dos lisse orné, tranches jaspées. (Reliure du XIXe sècle), très bon exemplaire malgré des cernes clairs in fine, mors frott, petite brûlure pp. 106. Seconde édition plantinienne (alors que la plupart des bibliographies la présentent comme la première). La première sous ce format (Peeters-Fontainas, 251). Palau, 51163; Brunet I, 1720 : édition assez Comme pour le Quichotte cette première partie a été suivie d’une seconde partie apocryphe de Mateo Lujan de Sayavedra. C’est l’autobiographie d’un sacré coquin qui raconte sa propre vie. À la mort de son père il s'en va de par le monde. Il apprend à voler et finit par entrer dans l’honorable société des voleurs et des tricheurs… et mène une vie corrompue et cynique. Dans ce récit, selon un procédé mis à la mode par Boiardo et l’Arioste, l’auteur intercale trois nouvelles et emprunte des anecdotes aux récits populaires et à l’observation de la vie réelle. Aleman décrit les aspects les plus crus de la vie. Le cadre de son roman est fait d’abjection et de misère en opposition aux fictions pastorales et chevaleresques. L’auteur a une amère complaisance pour la vie de la racaille. «Il montre ainsi sa vision négative du monde, dans laquelle le mépris du stoïcien et le désespoir du juif (Aléman était d’ascendance israélite) se fondent en un christianisme que n’éclaire aucune confiance en l’homme. » (Laffont-Bompiani). 2 500 / 4 000€ 72 73
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