AUCTIONART - REMY LE FUR & Associés – LIVRES ANCIENS et MODERNES.

46 47 197 Jean-Jacques ROUSSEAU (1713-1778). Le Devin du Village. Amsterdam, Chez Marc Michel Rey, 1773. In-4°, cartonnage. Titre, dédicace / avertissement et avis, 95 pp. (pp. 67-76 en double). 400/600 Très rare « nouvelle édition » de ce fameux intermède composé par le philosophe, « représenté à Fontainebleau devant leurs Majestés le 18 et 24 Octobre 1752 et à Paris par l’Académie Royale de Musique le 1er Mars 1753 », « gravé par B. Andrez à Liège ». L’éditeur Marc Michel Rey a tenu également à faire graver, après l’Avertissement de Jean-Jacques, cet « Avis » : « Voulant me rendre Possesseur de tous les Ouvrages de Monsieur Rousseau, j’ai fait graver cette Edition sur un Exemplaire qu’il m’a fait l’amitié de corriger de sa main. J’ai donné tous mes soins à l’execution et je laisse au Public à juger si j’ai rempli mon but. Amsterdam le 1er avril 1773 ». La très belle qualité du papier utilisé pour cette édition témoigne assurément de cet engagement. Cartonnage d’époque et d’attente, étiquettes manuscrites au dos, en partie dérelié. JOINT : Jean-Baptiste JESI, dit PERGOLESE (1710-1736). La Servante Maîtresse. Comédie en deux actes Mêlée d’Ariettes, parodiées de la Serva Padrona, intermède italien. Représentée pour la première fois par les Comédiens Italiens Ordinaires du Roi, le mercredi 14 Aoust 1754. Et à la Cour devant leurs Majestés le 4 Décembre de la même année (Paris, Mr. de la Chevardière, 1754). Grand in-4°, demi-basane verte (reliure circa 1820). Titre (catalogue de l’éditeur au verso), 77 pp. Édition originale [Fétis VI p.488]. La Serva Padrona fut écrite pour le théâtre San Bartolomeo de Naples à la fin de l’année 1731 : Pergolèse avait alors 21 ans et ce petit opéra-bouffe issu de la Commedia dell’Arte fut le seul succès de sa courte vie. Le texte est une traduction en vers français faite par Baurans, auteur dramatique et musicien (1710-1764), et Madame Favart. Le succès fut immense dans toute l’Europe, il y eut 150 représentations consécutives à Paris [Sonneck p.127]. 198 Christoph Willibald von GLUCK (1714-1787). Trois Partitions d’Opéras parues à Paris sous Louis XVI. 800/1 200 • Iphigénie en Aulide, Tragédie. Opéra en trois actes. Paris, Au Bureau d’Abonnement Musical [1776]. In-folio, demi-basane tête-de-nègre à coins. 298 pp. Première édition de la partition d’orchestre, deuxième tirage [Hopkinson 40 A (b), catalogue de l’éditeur au verso de la page de titre]. Belle gravure, intérieur très propre, plats frottés, épidermures, petite étiquette manuscrite au dos, ex-dono gravé « CONSUL » en premier plat. •• Iphigénie en Tauride, tragédie en quatre actes par Mr Guillard. Paris, Deslauriers, s. d. [circa 1783]. In-folio, demi-vélin ivoire à coins. Collettes en page de titre, 211 pp. Deuxième édition de la partition d’orchestre [Hopkinson 46 A (a)]. Représenté pour la première fois par l’Académie de Musique le mardi 18 May 1779. Intérieur très propre, reliure de l’époque défraîchie, forts manques de papier aux plats, petite étiquette manuscrite au dos. ••• Orphée et Euridice. Tragédie. Opéra en trois actes, paroles de Moline. Paris, Des Lauriers, s. d. [pl. 5 en page de titre, circa 1784]. Grand in-folio, demi-toile bise. Titre, catalogue, 217 pp. Variante de la deuxième édition [Hopkinson 41 A (k)]. Représenté pour la première fois par l’Académie Nationale de Musique le Mardy 1 Aoust 1774. Beau format (partition non rognée), très bel état intérieur, reliure simple mais solide, plats légèrement frottés, petite étiquette manuscrite au dos. 199 Giuseppe MILLICO (1737-1802). La Pieta d’Amore. Dramma messo in musica. Napoli, Librarie di Giuseppe-Maria Porcelli, 1782. In-4°o, demi-vélin blanc à coins (reliure de l’époque). 160 pp. 800/1 200 Édition originale rare de la partition d’orchestre de cet « opéra semi-seria » manifestement fort méconnu par Clément et Larousse, qui se contente d’indiquer qu’il fut représenté à Naples en 1785. L’auteur, dit « Il Moscovito » en référence à ses premières années de chanteur passées en Russie, fut un des grands castrats de son temps, avant de se consacrer à l’enseignement et la composition. Il est surtout reconnu pour ces incarnations des rôles dans les opéras de Gluck (qui transposa pour Millico un rôle d’Orphée et Eurydice, puis d’Alceste), dont il ne fut pas sans s’inspirer… à vérifier partition en main ! Reliure légèrement frottée, très bel état intérieur. 200 [COMPOSITEURS ITALIENS du XVIIIe siècle]. Journal d’Ariettes italiennes des plus célèbres Compositeurs […] / Recueils d’airs italiens. Paris, Bailleux, Imbault (1779-1783), 1784-1787, 7 forts volumes in-folio, demi-vélin vert, étiquettes de maroquin rouge au dos et au premier plat (reliure de l’époque). (Collation précise sur demande). 1 000 Exceptionnel ensemble complet des volumes de chants et des parties séparées, un grand travail d’éditeur mené par Bailleux, successeur de Madame Boivin à l’enseigne de la Règle d’or entre 1764 et 1798. Très belle gravure, sur papier fort (bleuté parfois) des mélodies de ces fameux italiens : Anfossi, Astarita, Baini, Blanchi, Borghi, Borroni, Caruso, Cimarosa, Colla, Giordanello, Guglielmi, Mengozzi, Mortellari, Monza, Paisiello, Rauzzini, Rust, Sacchini, Sarti, Zingarelli… et on en oublie. Deux volumes constituent les « Parties de Chants » années « 1784, 1785 et 1786 » puis « 1787 etc », (452 et 396 pp. respectivement, belle étiquette gravée « Bertault, Md Papetier » contrecollée en première garde du premier volume). La mention « Etc » de la seconde reliure correspond à la présence d’ariettes de la première période d’édition chez Bailleux (1779/1783) et surtout des rares « Recueils d’airs italiens » publiés par Imbault, dont l’intégralité des 12 premières livraisons sont données en fin de volume : elles présentent la particularité d’être « en partitions », intégrant le quatuor à cordes (les deux dernières livraisons sont doublées par une version avec chant et basse seule), œuvres de Cimarosa, Guglielmi, Jomelli, Martini, Rispoli, Sacchini. Cinq autres volumes (de plus de 250 pages chacun), aussi essentiels que difficiles à réunir, rassemblent les parties séparées de Violon 1, Violon 2, Alto, Basse et Hautbois, qui correspondent parfaitement aux parties de chant, dans l’ordre des premières reliures. « Ces publications sont mal connues et présentent un intérêt évident, notamment pour la connaissance des programmes du Concert Spirituel et ceux du Concert des amateurs. Les références à la fameuse cantatrice Madame Todi permettent de reconstituer une partie de son répertoire. » (Collection du professeur de Musicologie Jean Mongrédien, Drouot, Piasa, 30 avril 1997). Bel état général. 201 André GRÉTRY. Panurge dans l’Isle des Lanternes. Comédie lirique [sic] en Trois actes. Œuvre XIII. Paris, chez L’Auteur [1785], in-folio, vélin vert, étiquettes de maroquin rouge au dos et au premier plat, titre, catalogue au verso. 232 pp. 600/800 Édition originale rare de la partition d’orchestre, paroles du Comte de Provence (futur Louis XVIII, note manuscrite en page de titre) et de Morel de Chedeville, comédie-opéra représentée pour la première fois par l’Académie Royale de Musique le Mardi 25 Janvier 1785. Argument tiré de Rabelais, gravé par Huguet, Musicien de la Comédie Italienne. Étiquette de premier plat coupée pour faire disparaître le nom du propriétaire, défauts au dos et au second plat, bel état intérieur. JOINT : Antonio Maria Gasparo SACCHINI (1730-1786). Œdipe à Colone. Opéra en trois Actes. Paris, Imbault, [pl. 142, 1786]. Grand in-folio, cartonnage de l’époque. 235 pp. Représenté pour la première fois devant leurs Majestés le 4 janvier 1786, et par l’Académie Royale de Musique le 1er février 1787. Exemplaire à toutes marges, non rogné, ce qui est peu fréquent, dans son cartonnage d’attente de l’époque. « Ce fut un magnifique succès posthume […] » Signature autographe de l’éditeur en page de titre, bel état général pour la partition, cartonnage frotté par endroits, coins émoussés, étiquette manuscrite collée au dos. 202 Johann Abraham Peter SCHULZ (1747-1800). Chœurs d’Athalie. Hambourg, chez Hoffmann, Libraire, 1786, & Kiel et Hambourg, herausgegeben von J. B. Cramer, 1786. 2 partitions en un volume in-folio oblong, veau blond (reliure de l’époque). Partition d’orchestre, titre, [V], XII et 120 pp. : Réduction pour piano, titre, XXXIV (livret), XXXV-XXXVIII (ouverture), 43 pp. 600/800 Éditions originales, réunions des plus rares : la réduction par Cramer succède à la partition d’orchestre ! « Compositeur danois d’origine allemande appartenant à l’École de Berlin, Schulz est considéré comme le créateur de l’opéra-comique et du lied danois » : c’est ainsi que le compositeur est présenté par Marc Honegger dans son Dictionnaire de la musique. Légères rousseurs, jolie reliure au dos orné finement, très légères épidermures. JOINT : Georg Friedrich HAENDEL (1685-1759). Sansone : Athalia, Oratorios. S.l.n.d. [Paris, Carli et Pleyel ?, sans de numéro de plaque, circa 1840]. In-folio, demi-vélin vert (reliure de l’époque). 101 et 133 pp. L’absence des deux pages de titres de ces réductions piano et chant n’aide pas à décrire ces partitions, dont on considérera qu’elles sont probablement les premières éditions françaises, la typographie musicale est proche des éditions conjointes de Carli et Pleyel pour d’autre partitions de Haendel. Indications à la mine de plomb en lieu et place des titres, manque au dos de la reliure, avec étiquettes manuscrites au dos et au premier plat. 203 Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791). Die Zauberflöte. Leipzig, In Commission der Breitkopfischen Musikhandlung [1794]. Grand in-4° à l’italienne, demi-vélin ivoire. Faux-titre, titre, frontispice, « Ouverture » puis numérotation par air, 34+2 entrées, [183 pp., collation sur demande]. 1 200/1 500 Partition en réduction « Canto e Cembalo », une étape marquante dans l’histoire de l’édition des opéras. Très recherchée première édition lithographiée et illustrée, complète de la rare page de faux titre typographique et de la somptueuse gravure pleine page de Rösmasler, Pamina et Monostatos au jardin, sous la pleine lune, tous les symboles sont convoqués [KV 620]. L’Introduction (« Mozarts Zauberflöte No 1 ») est reliée avant l’Ouverture, ce qui peut s’entendre, ensuite se déroulent les trente-trois « morceaux » de l’opéra (on connaît d’autres exemplaires reliés autrement). Les derniers feuillets sont renforcés de papier japon en coins inférieurs (la « tourne »), l’exemplaire est légèrement roussi et la reliure du temps légèrement frottée (coins et mors restaurés). 204 Luigi CHERUBINI (1760-1842). Les Deux Journées, opéra en trois actes paroles de Bouilly. Paris, Gaveaux, 26 Nivôse an 8 [pl. « I », 1800]. Fort volume in-folio, demi-chagrin rouge, dos orné de filets et titre dorés (reliure de l’époque). 308 pp. 800/1 000 Grande partition de cette comédie lyrique en trois actes, représentée au Théâtre Feydeau le 16 janvier 1800. Pour Clément et Larousse, « la belle musique du Maître florentin ne pouvait sauver un pareil poème » (c’est-à-dire ce livret trop empreint de Bouilly ?). Page de titre en partie recomposée, avec la dédicace à Gossec conservée. Défauts mineurs à la reliure (mors inférieur en partie fendu), très légèrement postérieure (belle étiquette gravée de « Susse, papetier, Passage des Panoramas n°7 en entrant par le Boulevard Frascati » en première garde, circa 1810). Au premier plat, ex-dono gravé du ténor et compositeur Fabry Garat (1772-1851), frère du grand Garat, neveu de Dominique Joseph Garat qui avait prononcé la sentence de mort de Louis XVI. Petite étiquette rédigée à la main a été collée au dos. Première partie - Vente le 29 octobre Première partie - Vente le 29 octobre

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