AUCTIONART - MANUSCRITS RARES

52 53 f. 202, Tentation de saint Antoine : Saint Antoine est figuré dans la cheminée, brûlant. La Luxure est représentée par une femme au corset défait invitant le saint à la rejoindre dans un lit. – Miniature inscrite dans un encadrement architecturé doré composé de fortes colonnes surmontées de statuettes (une statuette tronquée car feuillet rogné dans sa partie supérieure). Cette miniature fait écho à une composition semblable reprise dans les Heures de Louis de Laval (Paris, BnF, MS latin 920, fol. 281). Saint Antoine est représenté debout dans une cheminée, en train de brûler. A la fin du Moyen Age, on croyait qu’Antoine guérissait le mal des ardents, forme d’ergotisme due aux céréales, aussi appelée « feu sacré » car elle provoquait des brûlures aux pieds et aux mains. Comme le « mal des ardents » était très répandu et que les pouvoirs prophylactiques d’Antoine contre ce mal semblaient avérés, elle porta même le nom de feu de saint Antoine, et de nombreuses statues, sortes d’ex-voto collectifs, représentèrent le saint les pieds ou les mains en feu. Par ailleurs, Antoine évite la Tentation de la fornication en se mettant dans un feu pour éviter la séduction de la dame invitant aux plaisirs de la chair. f. 203v, Sainte Anne, accueillant Marie pour lui apprendre à lire : en arrière-plan deux suivantes avec un livre ouvert. – Miniature inscrite dans un encadrement architecturé doré composé de pilastres comportant des niches avec statuettes surmontées de pinacles gothiques. f. 205, Trois Marie (Trois sœurs) : Marie, mère de Jésus ; Marie de Cléophas ; Marie-Madeleine. – Miniature inscrite dans un encadrement architecturé doré composé de pilastres comportant des niches avec statuettes surmontées de pinacles gothiques. Sur la base de la structure en encadrement, en capitales on lit « DE TRIBUS SORORIBUS AN». f. 207, Marie-Madeleine lisant avec en arrière-plan le Sanctuaire de la Sainte-Baume en Provence. – Miniature inscrite dans un encadrement architecturé doré composé de pilastres comportant des niches avec statuettes. Dans les Heures Raguier (?)-Robertet, Colombe peint dans la miniature figurant le Noli me tangere en arrière-plan la même représentation du sanctuaire de la Sainte-Baume en Provence dédié à Marie-Madeleine (New York, Pierpont Morgan Library, MS M. 834, fol. 99v). Cette représenation a pu être inspirée d’une miniature qui figure la Sainte-Baume dans des Heures dites de Marie Stuart, peinte par l’artiste angevin Maître de Smith-Lesoüef 30 (reproduite dans Avril et al., 2003, p. 406). On sait qu’il existait un lien entre cet artiste et Jean Colombe puisque ce dernier termine un manuscrit commencé par le Maître de Smith-Lesoüef 30 (New York, Pierpont Morgan Library, MS M. 258). f. 202, Tentation de saint Antoine f. 207, Marie-Madeleine lisant avec en arrière-plan le Sanctuaire de la Sainte-Baume en Provence

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