AUCTIONART - MANUSCRITS RARES

44 45 f. 50, Visitation. – Miniature inscrite dans un encadrement architecturé doré composé de piliers dans lesquels s’inscrivent des statuettes d’anges surmontées de pinacles gothiques. Cette composition est reprise dans ses grandes lignes dans les Heures de Louis de Laval (Paris, BnF, latin 920, fol. 78v) mais augmentée d’une suite d’anges et dépourvue du château que l’on trouve dans les Heures Bureau ainsi que dans les Heures d’Anne de France (Anne de Beaujeu), peintes autour de 1473, où se trouve une vue du château ou une ville fortifiée, comme dans les Heures Bureau (Heures d'Anne de France, New York, PML, M.677, fol. 81v). Bien qu’il n’y ait pas de composition fouquetienne identique dans les Heures de Raguier (?)-Robertet, la miniature peinte par Colombe est certainement influencée par une esthétique toute fouquetienne. f. 62, Nativité et Adoration des bergers – Miniature inscrite dans un encadrement architecturé doré composé de colonnes décorées d’un motif en dents-de-scie, de putti et d’anges surmontant les colonnes et inscrits dans des pinacles gothiques. Cette composition est typiquement fouquetienne et Colombe reprend ici visiblement celle de la Nativité-Adoration des bergers peinte par Fouquet dans les Heures Raguier (?)-Robertet (New York, PML, M. 834, fol. 51). La composition est aussi reprise dans un autre manuscrit certainement vu (ou connu d’après des modèles ?) par Colombe que sont les Heures dites de Marie Stuart peints par des artistes angevins (Washington, coll. privée, fol. 58v ; voir Avril, 2003, cat. 56, reproduction p. 404). f. 69, Annonce aux bergers. – Miniature inscrite dans un encadrement peint en camaïeu d’or avec putti et hybrides zoomorphes s’ébattant dans l’espace de l’encadrement. Colombe reprendra le traitement de la rivière qui coule entre des berges gazonnées et morcelées. La représentation de la rivière butte contre l’encadrement, rajoutant un effet d’intimité que l’on trouve aussi dans la miniature figurant Bethsabée en bain (coll. particulière) (voir K. Georgi, « La Bethsabée des Heures de Guyot Le Peley et le traitement du thème dans l’œuvre de Jean Colombe », in Avril, 2007, pp. 56-61). Par ailleurs, la composition est reprise dans les Heures de Louis de Laval, certes un peu modifiée, mais présentant la même rivière et son rocher duquel jaillit une source qui alimente le cours d’eau (Paris, BnF, latin 920, fol. 107v). f. 69, Annonce aux bergers f. 74, Présentation au Temple. – Miniature inscrite dans un encadrement architecturé doré composé de colonnes au décor de motifs géométriques, avec une base décorée de feuillages et hybrides zoomorphes et sur le linteau en hauteur des médaillons de volatiles ou hybrides zoomorphes ; au sommet de ce linteau, on trouve deux créatures fantastiques, sorte d’ours poilus à trompes. f. 79, Adoration des mages. – Miniature inscrite dans un encadrement architecturé doré composé de pilastres dans lesquelles se greffent des niches à statuettes surmontées de pinacles gothiques. f. 84, Fuite en Egypte. – Miniature inscrite dans un encadrement architecturé doré composé de pilastres dans lesquels se greffent des niches à statuettes surmontées de pinacles gothiques. Sur la base de la structure en encadrement, en capitales on lit le début du psaume ouvrant l’office : « AD VESSPERAS DE BEATE MARIE ». f. 94, Couronnement de la Vierge. – Miniature inscrite dans un encadrement architecturé doré composé de colonnes au décor de motifs floraux, linteau décoré d’une frise de feuilles d’acanthe et de putti. Sur la base de la structure en encadrement, en capitales on lit le début du psaume ouvrant l’office : « A COMPLETORIUM BEATA ». Cette scène est typique de l’art de Colombe et demeure une composition que l’artiste affectionne particulièrement. On la trouve antérieurement peinte dans les Heures Raguier (?)-Robertet (New York, Pierpont Morgan Library, MS M. 834, fol. 76v) et par la suite dans les Heures de Louis de Laval (Paris, BnF, latin 920, fol. 177v). f. 100, David et Goliath : décapitation de Goliath par le jeune David. Armoiries (famille Bureau) inscrites dans l’arc en accolade au sommet de l’encadrement architecturé. – Miniature inscrite dans un encadrement architecturé doré composé de colonnes au décor de motifs de feuillages et de putti, colonnes surmontées de niches gothiques qui abritent des statuettes. Si le traitement de la scène est attribuable à Jean Colombe, on soulignera néanmoins l’inspiration fouquetienne du paysage et du ciel clair. Les traits de la tête décapitée de Goliath et du visage de David sont peut-être peints par l’artiste fouquetien dit « faiseur de têtes » qui peint certaines têtes dans les Heures de Louis de Laval. f.100, Décapitation de Goliath par David

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