AUCTIONART - MANUSCRITS RARES

26 27 f. 15, Évangéliste saint Mathieu lisant (et écrivant) avec son symbole l’ange. TEXTE ff. I-XIIv, Calendrier, en latin, encres or et bleu (usage de Meaux et de Paris). Relevons les saints suivants (dont plusieurs sont meldois): Octave de saint Étienne (2 janvier, en bleu) ; Geneviève (3 janvier, en or) ; Rigobert (8 janvier, en or) ; Guillaume, évêque (10 janvier, en bleu) ; Sulpice, évêque (16 janvier, en bleu) ; Laumer (Lhômer de Blois), abbé et ermite de Chartres (19 janvier, en bleu) ; Bathilde (30 janvier, en or) ; Agathe (5 février, en or) ; Adam peccavit (Pêché d’Adam) (17 février, en bleu) ; Honorine (25 février, en or) ; Aubin, évêque (1 mars, en or) ; Thomas d’Aquin (7 mars, en or) ; Droctovée (Doué) abbé [disciple de saint Germain qui le fit venir d’Autun à Paris pour être à la tête du clergé qui desservait la nouvelle basilique Saint-Vincent-Sainte-Croix] (10 mars, en bleu) ; Gertrude (16 mars, en or) ; Denis de Corinthe (8 avril, en or) ; Invention du corps de saint Denis (21 avril, en or) ; Translation de saint Nicolas (9 mai, en or) ; Honorat (15 mai, en or) ; Yvon (18 mai, en bleu) ; Didier (22 mai, en or) ; Hildevert de Gournay-en-Bray (27 mai, en bleu ; Hildevert fut évêque de Meaux) ; Clotilde, reine (3 juin, en or) ; Paulin (22 juin, en or) ; Nativité de saint Jean-Baptiste (24 juin, en or) ; Translation de saint Eloi (25 juin, en bleu) ; Octave de la fête de saint Jean-Baptiste (1 juillet, en or) ; Translation de saint Martin (4 juillet, en or) ; Translation de saint Thomas archevêque (7 juillet, en or) ; Translation de saint Benoît, abbé (11 juillet, en or) ; Arnulphe (18 juillet, en or) ; Germain d’Auxerre (31 juillet, en or) ; Étienne (3 août, en or) ; Invention des reliques de saint Étienne (4 août, en bleu) [voir C. Chalippe, Sermon sur les reliques et sur les miracles de saint Etienne, premier martyr, prêché dans l’église cathédrale de Meaux, le 3e jour d’aoust 1724 (Paris, 1724)] ; Laurent (10 août, en bleu) ; Octave saint Laurent (17 août, en or) ; Louis de Marseille (19 août, en or) ; Décollation de saint Jean-Baptiste (19 août, en bleu) ; Fiacre, « patron de la Brie » (30 août, en or) ; Michel Archange (29 septembre, en or) ; Translation saint Rémi (1 octobre, en or) ; Denis (9 octobre, en or) ; Octave saint Denis (16 octobre, en or) ; de nouveau aussi le 17 octobre, en or sans doute erreur de copiste) ; Geneviève (30 octobre, en bleu) ; Mathurin (9 novembre) ; Geneviève [Genovefe virginis de miraculorum] (26 novembre, en or) ; Saturnin (29 novembre, en or) ; Éloi (1er décembre, en or) ; Susceptio reliquiarum (4 décembre, en bleu) [cette fête dite de la « Réception des reliques » est célébrée à Paris et commémore la réception des reliques de cinq saints, cheveux de la Vierge Marie, trois dents de saint Jean-Baptiste, un bras de saint André, quelques pierres du martyre de saint Étienne et une partie du chef de saint Denis ; voir C. Wright, « The Feast of the Reception of the Relics at Notre Dame of Paris », in Music and Context Essays for John M. Ward, ed. A. Dhu Shapiro (Cambridge, 1985), pp. 1-13.]; Thomas de Cantorbéry (29 décembre, en or). Outre les saints parisiens bien représentés, on notera l’importance des saints meldois. Rappelons que la Cathédrale de Meaux est placée sous le patronage de saint Étienne (bien représenté dans ce calendrier). On relève le saint peu courant de Hildevert (27 mai), évêque de Meaux et disciple de saint Faron. Le portail de gauche de la Cathédrale de Meaux est consacré à saint Jean-Baptiste. Le portail sud est consacré à saint Étienne. On relève aussi l’importance à Meaux de sainte Bathilde et de saint Éloi, tous deux figurant au calendrier. Signalons aussi les saints suivants importants pour le diocèse de Meaux : saint Denis, premier évêque de Meaux (fête le 9 octobre) ; saint Fiacre (30 août) qui fonde près de Meaux un monastère Saint-Fiacre. Voir : Chanoine E. Le Renard, Notices sur les saints du diocèse de Meaux (1935). A noter que les fêtes inscrites au calendrier sont presque toutes serties de mentions liturgiques (fêtes doubles (duplex) ou semidoubles ; fêtes à trois leçons, à neuf leçons, à douze leçons etc.) marquant la solennité de la fête, témoignant d’un calendrier avec des précisions liturgiques qui conviendrait plutôt à un clerc ou prélat commanditaire qu’à un laïc. ff. 2v-4, Prière, en latin, Stabat Mater. ff. 5-10, Prière, en latin, Dulcissime domine Ihesu Christe… ff. 11v-18, Péricopes évangéliques, avec saint Jean (ff. 11v-12v) ; saint Luc (13v-14v) ; saint Mathieu (ff. 15v-16v) ; saint Marc (ff. 17v-18). ff. 18v-19v, feuillets blancs réglés. ff. 20v-24, Prière Obsecro te, désinence masculine « et michi famulo tuo… » (f. 22v) ff. 24-27v, Prière O intemerata. ff. 28v-99v, Heures de la Vierge à l’usage de Paris, avec matines (ff. 28v-49v) ; laudes (ff. 50v-61v) ; prime (ff. 62v-68), antienne, Benedicta tu ; capitule, Felix namque ; tierce (ff. 69v-73v) ; sexte (ff. 74v-78) ; none (ff. 79v-83v), antienne, Sicut lilium ; capitule, Per te dei ; vêpres (ff. 84v-93v) ; complies (ff. 94v-99v).

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