62 les collections aristophil +41 DUMAS FILS ALEXANDRE (18241895) L.A.S., Marly le roi s.d., à un ami photographe [NADAR ?]; 5 pages in-8. Signed autograph letter, Marly-leRoi, undated, addressed to a friend photographer [NADAR ?]; 5 pages in-8. 200 / 300 € Si l’ami n’est pas venu chez Dumas à Puits, «c’est que vous n’avez pas voulu y venir, puis que vous êtes allé en Angleterre et qu’ordinairement vous faisiez ce voyage par Dieppe». Puis il est allé à Venise, et Dumas apprend maintenant qu’il est revenu à Rome: «malgré vos infidélités, je vous aime toujours. Cela date de trop longtems»… Quant au manuscrit de MUSSET qu’il lui avait cédé, Dumas est prêt à le reprendre, «puisqu’il ne vous plaît plus», mais ne se rappelle plus le prix… 42 FLAUBERT GUSTAVE (1821-1880) L.A.S., [Croisset] Dimanche [21 août 1859], à Ernest FEYDEAU; 6 pages in-8 sur papier bleu. Signed autograph letter, [Croisset] Sunday [21 August 1859], addressed to Ernest FEYDEAU; 6 pages in-8 on blue paper. Long letter written by Flaubert while writing Salammbô. 4 000 / 6 000 € Belle et longue lettre pendant l’écriture de Salammbô, avec une autobiographie fantaisiste. «Je vais très bien – & n’ai rien à te dire, si ce n’est que tu es fort gentil. Décidément je travaille assez roide cet été. Mon VIe chapitre va bientôt arriver au milieu; dans un an la fin s’apercevra. [Salammbô sera achevé en avril 1862.] Tu m’as l’air assez triste ? Prends garde à ton estomac. Ne travaille pas trop la nuit. Ça éreinte, quoi que nous disions. & ménage un peu ta tonnerre de Dieu de pine ! Tu me parais chérir la mère SAND. Je la trouve personnellement une femme charmante. Quant à ses doctrines, s’en méfier d’après ses œuvres. J’ai, il y a quinze jours relu Lélia. – Lis-le ! Je t’en supplie relis-moi ça». Puis il met en garde Feydeau contre Louise COLET, son ancienne maîtresse: «Quant à la veuve Colet, elle a des projets, je ne sais lesquels. Mais elle a des projets. 41 Celle-là, je la connais à fond ! Ce qu’elle a dit de bien sur Fanny a un but. Tu lui as écrit, elle t’invitera à venir la voir. Vas-y. Mais sois sur tes gardes. C’est une créature pernicieuse. Quand tu voudras te foutre une bosse de rires, lis d’elle Une histoire de soldat c’est un roman […] Tu reconnaîtras là ton ami, sous les couleurs odieuses dont on a voulu le noircir. – Et ce n’est pas tout. J’ai servi de sujet à une comédie inédite et à quantité de pièces détachées. Tout cela parce que ma pièce s’était détachée d’elle ! (et d’un !) Quant à mon biographe anonyme, que veux-tu que je t’envoie pour lui être agréable ? Je n’ai aucune biographie. Communique-lui, de ton crû, tout ce qui te fera plaisir. Dis que j’ai trois couilles et un canal rayé, comme les canons, nouveau-modèle. On ne peut plus vivre maintenant ! Du moment qu’on est artiste il faut que messieurs les épiciers, vérificateurs d’enregistrement, Commis de la douane, bottiers en chambre & autres s’amusent sur votre compte personnel ! Il y a
RkJQdWJsaXNoZXIy NjUxNw==